Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Equitation/Levée (équitation)

Panckoucke (1p. 125-126).

LEVÉE. Terme de ^urfe de bagne ; it fe dît de l’aflion de celui qui court la bague, lorfqu’il vient à lever la lance dans lacourfe. Faire une levée de^ bonoe grâce.

Lever fe dit au inanège en parlant des dîVerfes façons de manier un cheval. Levez le devant à ce cheval. Levez-le k cabrioles, à pefades, à courbettes, c’eft-à-dirc, maniez-le à cabrioles, à pefades, à courbettes. Il faut lever le devant ^ un cheval après l’arrêt formé. Quand le cheval pft délibéré au terre-à-terre, on lui apprend à lever haut, en l’obligeant de plier les jambes le plus qu’il eft poflible, pour donner à fon air une meilleure grâce ; & lorfqu’il eft bien délibéré à fe lever hant du devant, on le fait attacher entre les deux pl piliers pour lui apprendre à lever le derrière, & ruer des deux jambes à-la-fois. Obliger le cheval à lever demi à courbettes & demi terre-à-terre, est une méthode qui contribue beaucoup, s’il est peu assuré, à le résoudre & à le déterminer à bien embrasser la volte, à le relever & à alléger davantage. Lever haut le devant sert aussi infiniment à sa bonne grâce. On dit lever un cheval de son air, lorsqu’il ne s’y présente pas.