Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Equitation/Désarmer un cheval

Panckoucke (1p. 94).

DÉSARMER un cheval, c’eft tenir fes lèvres fujettes & hors de defius les barres. Lorfque fes lèvres font ( groffes, qu*eUes couvrent les barres où confifte le lentiment du cheval, & ôtent le vrai appui de la bouche, il faut lui doaner une embouthure à canon coupé » « u des olives, pour lui defarmer les lèvres.

Manière dedescendre deCheval.

(Thiroux).

Pour defcendre régulièrement de defliis le cheval, remis dans Tétat du repos, on commence par abandonner le bridon, afin de pouvoir pafler entre t% rênes de la bride & l’encolure la gaule que la main droite tient » la pointe en bas. On met cette jaule dans la main gauche, fans que cette main lâche les rênes, enfuite, avec la main droite entièrement débarraflee, on prend une poignée de crins qu*o ; i place encore dans la main gauche, & dont on entoure l’index. Enfin on pofe la main droite, devenue libre pour la féconde fois, fur la batte droite de Tarçon de devant » les quatre doigts en dedans, le pouce en dehors, le poignet bombé, Tavantbras très-rappreché du ventre, & le coude ferré çontro la hanche, pour avqir, du côté droit, un point d*appui qui, quoiijue faâice, puifTe cependant contre « balancer celui que forme naturellement le pied eauche dont la pointe porte fur Tétrier. Ce n’e(l qu’a la fuite de ces diverfes préparations qu’on a la podibilité de s’enlever de defTus la felle, fans déranger la perpendiculaire du haut du corps. Aufîitôt qn on a quitté la felle, on enlève la jambe droite qui paiTe avec aifance au-deffus de la croupe, lorfqu’on a l’attention de maintenir les hanches portées en avant & le bas du rein creufé. Finalement, on allonge la jambe droite à terre. Alors le cavalier fe retrouve prcfqu’en face de Tépaule gauche du cheval, & dans la difpofition où il étoit en fe préparant à monter deffus ; ceft-à-dire, étayé, d’un côté, par la poignée de crins mife dans la main gauche, foutenu de l’autre par la main droite qui, pendant le pa^Tagetle la jambe droite, abandonne Farçon de (levant pour venir s’accrocher à celui de derrière, & ayantà Tétrîer le pîed gauche dont la pointe, absolument deiïous fon genou, fe troure direâe au ventre du cheval. AuiHi


tôt qu’on fent le pîed droit folldement remis 1 terre, on ôte de Tetrier la pointe du pied gauche, &, après avoir quitté les crins & les rênes, logés dans ta main eauche, on s’éloigne du cheval, en fe reculant, julqu’à ce qu’on foit hors de fa portée.