Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Danse/Marcher (danse)

Panckoucke (1p. 418).

M.

MARCHER, le « orps étant bien pofi( r, Po. ME N

filTiov), eft prêt de faire tout ce quf Ton Tènt fde cette pofition vous partez, (oit pour marcher oa faire une révérence j foit pour danfer. Mais comme la manière de bien m^rcAf/cft très-utile, parce que d’elle dépendent les premiers principes que la danfe infpire, qui eft le bon air : je fuppofe que vous ayez le pied gauche devant ^ il faut appuyer Iç corps deffus, & du même teipps le genou droit fe plie, & le talçn fe lève par le mouvement que le corps fait en fe pofant demis bt jambe gauche, & par conféquent fait lever la droite, ce qui fe fait par fon genou, qui étant plié cherchée s’étendre, ce qu’elle fait en fe paflànt devant vous, mais en obfervant de ne la pas porter i>lus loin que la grandeur ou diftance du pied entre es deux mêmes, ce qui eft la proportion du pas ; mais il faut pofer le talon avant la poiine, ce qui fait avancer le corps fur le pied que vous pofez, au lieu que fi vous pofiez la pointe la première ; elle rejetteroit le corps en arrière, & vous fatiguoroit infiniment. Les jambes doivent être fort éten* dues dans leur temps, les hanches fort tournées en dehors, parce que les autres parties inférieures fe tournent d’elles-mêmes, ce qtfi eft inconteftable, d’autant que cette jointure commande & difpoft des genoux & des pieds ; ce que je idens de dire que les jambes doivent être étendues dans leur temps, c’eft lorfque vous paftez Tune ou l’autre, d’étendre fort les genoux, ce qui Vous empêche de croifer vos pas ; ce feroit un défaut auquel plufieurs perfonnes font fujettes faute d’attention ; ayant auffi les genoux en— dehors & les jambe «  étendues, cela empêche le penchant qu’ils âuroienc à devenir cagnenx, & même remet ou accoutume la rotiile dans une meilleuns fituattoa. J’ai dit auffi oue l’ondevroit étendre les jambes en les paftant devant foi, pour éviter de ne les point trop écarter ni les trop ferrer ; & je fuis certain que lorfque l’on pren^dra tours ces foins, on ne tombera dans aucun des défauts dont je viens de parler.

Il faut auffi donner à fa manière de marcher un temps qui ne foit ni trop vite ni trop lent ; celui-ci tient de lindolence, & l’autre fent l’étourdi ; ainfi il faut éviter ces deux extrémités » J’ai dit encore qu’il faut avoir la tête droite & U ceinture ferme, c’eft que par ce moyen le corps Ce maintiendra dans une fituatioo avantageufe, oc ne dandinera point. Quant au maintien des bras, il faut les laiffer étendus à côté du corps, en obfervant feulement que lorfque vous faites un pas du pied droit, c’eft le bras gauche qui fait un petit mouvement en devant, ce qui fait le balancier ; Se cela vient naturellement.