Encyclopédie méthodique/Arts académiques/Danse/Gargouillade (danse)

Panckoucke (1p. 417-418).

GARGOUILLADE. Ce nas eft confacré aux entrées de vents , de démons oc des efprits de feu ; il fe forme en faifant du côté aue Ton veut , line demi-pirouette fur les deux ))iecls. Utie des jambes, en s’élevant , forme un tour de jambe en dehors ’, & l’autre un tour de jambe en-dedans , prefque dans le même temps. Le danfeur recombe fur celle des deux jambes qui eft partie la preroîèré , & forme cette demi-pirouette avec l’autre jambe qui refle en l’air, f^qye^ TOVR DE MM^^-Ce pas eft compofé de deux tours. Il eft rare qu’on puifle faire ce tour également, bien de$ deux côtés.

Le célèbre Dupré fiiifoit tris-bitpa la aurgouillaie lorfqu'il danfi>it les démons ; mais il lui donnoit une moindre élévation que celle qu’on lui doiine à prêtent ; on l’a v ;ie plus haute & de la plus parfaite prefieffe dans le quatrième.aâe deZoroaftre. Mademoifelle Lyonnois qui y danfoit le rôle ^e U haisQ 9 & qui y figuroit ave^ le définir , dl la première danfeufe qui ait fait ce pas brillant & dif* ficile.

Dans les autres genres nobles, la gargouillade eft toujours déplacée ; & fût-elle extrêmement bien faite, elle dépare un pas, quelque bien compofé qu’il puifie ôtre d’ailleurs.

Dans la danfe comique on s*en fert avec fuccès,. comme un pas qu’on tourne alors en gaieté i au lieu qu’il ne fert qu*à peindre la terreur dans lesr entrées des démons j &c.