Encyclopédie méthodique/Art aratoire et du jardinage/Potager
Potager ; jardin destiné à la culture de fruits & de légumes.
POTAGER ; jardin où l’on cultive toutes sortes d'herbages, de légumes & de fruits. Un potager bien tenu, où tous les légumes se succèdent, & où règne la propreté jointe à une belle ordonnance, présente l’agréable & l'utile, & semble préférable à un parterre émaillé de fleurs. (Voyez pl. XXVI.)
Qu'il nous soit permis, pour bien remplir cet article, de rapporter ici l’excellente doctrine du rédacteur des Décades du cultivateur, que nous avons eu déjà occasion de citer comme un guide sûr & expérimenté dans plusieurs autres endroits de cet ouvrage.
Préparation du sol d’un légumier.
Voulez-vous avoir des légumes monstrueux pour la grosseur ; ayez un fonds de terre de deux pieds de profondeur uniquement composé de débris de couches, de débris de végétaux unis à quantité de fumiers ; enfin une quantité d'eau suffisante aux arrosemens. Ces légumes seront magnifiques à la vue ; mais le goût sera-t-il satisfait ? Non ; ils sentiront l’eau & le fumier. Les laitues, les herbages que l'on cultive en Hollande, sont monstrueux par leurs volumes ; ils étonnent, & voilà tout. Leur graine transportée & semée ailleurs, quand les circonstances ne font pas égales, la plante acquiert en qualité, en saveur, ce qu'elle perd en volume ; & semée plusieurs fois de fuite dans un terrain médiocre, elle revient par dégénérescence au premier point dont elle est partie, sur-tout s'il y a une grande différence dans le climat.
Desirez-vous obtenir des légumes bons & bien savoureux ; ayez une terre franche, modérément fumée & arrosée ; mais ce n'est pas le compte des maraîchers, il leur faut du beau & du promptement venu ; la qualité leur ímporte peu.
C'est d'après l'un ou l'autre de ces points de vue qu'il faut choisir le sol d'un jardin. Comme on n'est pas toujours le maître du choix, l'art doit suppléer à la nature, & il en coûte beaucoup lorsqu'on veut la maîtriser. C'est au propriétaire à examiner le but qu'il se propose ; il travaille à se procurer des légumes pour sa consommation, ou pour en faire vendre la plus grande partie. Dans ce cas, qu'il dispose donc le sol de sonjardin en conséquence ; voici une loi générale, capable de servir de base à la culture de tous les légumes en général. L'inspection des racines décide la nature & la profondeur du sol qui leur convient. Les plantes potagères sont ou à racines fibreuses, ou à racines pivotantes. Il est clair que les premières n'exigent pas un grand fonds de terre, puisque leurs racines ne s'enfoncent qu'à cinq ou six pouces de profondeur. Les secondes, au contraire, demandent une terre qui ait du fond, & une terre un peu tenace. Sans l'une & l'autre de ces conditions, elles ne pivoteront jamais bien. Or, si le terrain n'est pas préparé par les mains de la nature, il faut le faire ou renoncer à une bonne culture. Afin de diminuer les frais, le propriétaire destinera une partie de son terrain aux plantes à racines fibreuses, & l'autre aux racines pivotantes, & lui donnera par le travail ou par le mélange des terres, la profondeur convenable. Il est aisé, dans le fond d'un cabinet, de prescrire de pareilles règles ; il n'en est pas ainsi lorsqu'il s'agit de les mettre en pratique ; le travail est long, pénible, très-dispendieux, & souvent trop au-dessus des moyens du cultivateur ordinaire : celui qui se trouvera dans ce cas, doit se résoudre à ne défoncer ou à ne mélanger chaque année qu'une étendue proportionnée à ses facultés ; s'il emprunte pour accélérer l'opération, c'est folie.
Il n'est pas possible d'attendre aucun succès, si on rencontre une terre argilleuse ; la préparation qu'elle demande, coûteroit plus que l'achat du sol. La terre rougeâtre que le cultivateur appelle aigre, est dans le même cas ; elle est bonne, tout au plus, à la culture des navets. Un des grands défauts de la terre pour les jardins, est d'être trop forte, trop compacte, trop liante ; elle retient l’eau après les pluies, se serre, s'aglutine & se crevasse par la sécheresse. Lorsque le local òu la nécessité contraignent à la travailler, la seule ressource consiste à y transporter beaucoup de sable fin, des cendres, de la chaux, de la marne, de grands amas de feuilles, & toutes sortes d'herbes, afin d'en diviser les pores. Malgré cela, en supposant même tous ces objets réunis & transportes à peu de frais, ce ne sera qu'après la troisième ou quatrième année que l'on commence réellement à jouir du fruit de ses dépenses & de ses travaux.
Après avoir reconnu la qualité de la couche supérieure jusqu'à une certaine profondeur, on doit s'assurer de la valeur de la couche inférieure. Si celle-ci, par exemple, est sabloneuse, elle absorbe promptement l’eau de la supérieure & le jardin exigera de plus fréquens arrosemens. Si au contraire elle est argilleuse, il ne sera pas
nécessaire d'arroser autant pendants l'été ; irais dans la saison des pluies, il est à craindre que les plantes ne pourrissent. Ces attentions preliminaires sont indispensables avant de fixer l'emplacement d'un jardin. De ces généralités passons à la pratique.
Long-tems avant de tracer le plan d'un jardin, on doit avoir examiné mûrement les avantages & les inconvéniens du local, la position de l’eau, la facilité dans sa distribution, la commodité pour les charrois, le transport commode & le lieu du dépôt des engrais ; enfin, la position où seront construits le logement du jardinier, le hangard destiné à mettre à couvert les instrumens aratoires, & le terrain destiné au placement des couches, des châssis, des serres. &c. suivant l'objet qu'on se propose.
Le plan & le local une fois décidés, & le jardin tracé, il ne s'agit plus que de défoncer le sol, afin que dans la suite on soit en état de le travailler par-tout également. Si un particulier aisé entreprend la confection d'un jardin, il doit ouvrir des allées de communication entre chaque grands carreaux ; celle du milieu & qui correspond à l’entrée, sera la plus large. Le jardin de l’humble maraîcher n'a pas besoin de cet agrément ; son but capital est de profiter de plus de superficie qu'il est possible.
Les allées tracées, on enlèvera la couche supérieure de terre, & on la mettra en réserve, suivant que le terrain total sera pierreux ; on excavera les allées, afin de recevoir les pierres & les cailloux qui se présenteront lors de la fouille générale.
Le grand point, le point essentiel est de si bien prendre ses précautions, qu'on ne soit jamais obligé, de manier ou transporter deux fois la même terre.
Si le sol est marécageux ou simplement humide, ces pierrailles deviendront de la plus grande utilité, & serviront à établir des aqueducs, ou filtres, ou écouloirs souterrains, qui transporteront les eaux au-dehors de l'enceinte.
La fouille du total de l’emplacement doit être de trois pieds de profondeur. Si on veut économiser, on donnera ce travail à l’entreprise, & à tant par toise quarrée de superficie sur la profondeur convenue. Mais pour ne pas conclure un marché en dupe, on commencera à faire fouiller, à journées d'hommes, une ou deux toises, & on jugera ainsi, toute circonstance égale, quelle doit être la dépense générale, & combien on doit payer par toise. Si on désire connoître bien particulièrement le prix, il faut que le propriétaire ne quitte pas un seul moment ses travailleurs, & qu'il calcule ensuite à combien lui revient chaque toise. S'il s'en rapporte à d'autres yeux qu'aux siens, il est difficile qu'il ne soit pas trompé. Malgré l’avis que je donne, mon intention n'est pas que le propriétaire se prévale des lumières qu'il a acquises pour ruiner les prisataires. Il faut que ces gens vivent, & gagnent plus sur le prix fait que si l’ouvrage avoit été commencé & fini à journées, parce qu'ils travaillent beaucoup plus, la tâche étant à leur compte, que s'ils remuoient la terre à journées. Il ne convient pas non plus que les intérêts du propriétaire soient lésés ; à prix fait, bien entendu, il en coûte moins, & l’ouvrage est beaucoup plutôt achevé. C'est au propriétaire à veiller ensuite sur la manière dont l'opération s'exécute. Pour cet effet, il coupe un morceau de bois, & marque la longueur de deux ou trois pieds, suivant la profondeur convenue, & de tems à autre il vient sur le chantier, & enfonce en différens endroits cette jauge, afin de se convaincre que les ouvriers se sont conformés aux conditions admises.
Est-il nécessaire, dans la fouillegénérale du sol, de comprendre celui sur lequel les allées sont ou doivent être tracées ? Plusieurs auteurs sont pour la positive ; cependant cela paroît une dépense superflue. C'est dans le cas seulement où il seroit impossible de se procurer du sable & des pierrailles, qu'il conviendroit de fouiller la totalité du sol. On pourroit encore éviter les trois quarts de la dépense, en portant sur ces allées, & avec la brouette, un peu de terre des quarreaux voisins : alors les allées seront de niveau, ou si l'on veut, plus élevées que la terre.
Supposons actuellement que tout soit disposé pour commencer les tranchées sur la longueur ou sur la largeur d'un quarreau. On commence par enlever la terre de la première fouille de trois pieds de profondeur sur quatre à cinq pieds de largeur, & on la porte à l'autre extrémité du quarreau. Les brouettes sont très-commodes pour l'opération ; d'ailleurs elles peuvent être conduites par des femmes ou par des jeunes gens, dont les journées sont de moitié moins chères que celles des hommes, & elles font autant d'ouvrages. On peut encore se servir de tombereaux ; mais je réponds, d'après ma propre expérience, que ce second moyen est plus coûteux.
La première tranchée ouverte, & la terre enlevée, les ouvriers commencent la seconde & en jettent la terre derrière eux, s'ils se servent de pioches ou de tels autres instrumens à manches recourbés, en observant que la terre de dessus soit retournée, & forme le dessous. Au contraire si l’ouvrier travaille avec la bêche, il va à reculons & jette devant lui & dans le creux, la terre qu'il soulève avec cet outil. Dès que le sol n'est
pas pierreux, on préférera la bêche a tout autre instrument, parce que la terre est mieux & plus régulièrement divisée, émiettée & nivelée. — L'ouvrier continue ainsi son travail, jusqu’à ce qu'il parvienne à l’extrémité du quarreau. La il trouve la première terre transportée, qui lui sert à remplir le vide formé par la dernière tranchée ; alors le quarreau est complettement défoncé, & sa superficie se trouve de niveau.
Plusieurs particuliers couvrent de fumier la superficie du sol à défoncer. On ne voit pas le but de cette opération, à moins que le terrain ne soit destiné à être tout à la fois & légumier & fruitier. Dans ce cas, l’engrais servira & favorisera l'accroissement des racines des arbres qu'on doit planter ; mais dans un simple légumier, les racines des plantes n'iront jamais chercher la nourriture à trois pieds de profondeur ; ni aucun travail, à moins qu'il ne soit semblable au premier, ne ramènera jamais plus cet engrais à la superficie. Si les tranchées ont été bien conduites, la terre de la superficie, une fois retournée, doit occuper le fond de la tranchée, & celle du fond le dessus.
Dans quel tems doit-on commencer à ouvrir les tranchées ? Cela dépend des saisons, du climat, de la nature du sol & de l'époque à laquelle les ouvriers sont le moins occupés. Dans les départemens méridionaux, il convient de commencer l'opération à la fin de ventôse ou de pluviôse, afin que la terre ait le tems de s'approprier les influences de l'atmosphère, & d'être pénétrée par la lumière & la chaleur vivifiante du gros soleil d'été ; quelques légers labours, même à la charrue, suffiront à la préparation des planches, des tables, &c. à moins qu'il ne soit survenu de grosses pluies d'orage ; on pourroit encore commencer à semer & à planter les légumes pour l’hiver suivant. Il est bon cependant d'observer qu'il vaut mieux donner quelques coups de charrue pendant l’été, afin de détruire les mauvaises herbes, que de trop tôt se hâter de semer & de planter. Dans les départemens du nord, l'automne est la saison favorable ; la terre n'est ni trop sèche ni trop mouillée. Si elle est trop seche, le travail est long, pénible & coûteux ; si elle est trop pénétrée par l’eau, il est inutile de le commencer ; on pétriroit la terre, on la durciroit & on la retourneroit mal. Dans quelque climat que l’on habite, on doit consulter les circonstances ; l’hiver & les glaces produisent dans le nord un effet opposé à ceux des départemens méridionaux ; ils soulèvent le terrain & l’émiettent, mais les pluies & la fonte des neiges le tassent & le plombent trop vite.
Plusieurs auteurs qui se sont fidellement copiés les uns après les autres, conseillent de défoncer le sol jusqu'à la profondeur de quatre pieds, si on ne peut pas facilement se procurer de l’eau pour arroser, parce que la terre ainsi profondément retournée, conserve la fraîcheur pendant plus long-tems. Je demanderois à ces auteurs s'ils pensent de bonne foi que cette terre se soutiendra toujours ainsi soulevée ; si, petit à petit elle ne se plombera pas, & si une fois plombée elle conservera plus de fraîcheur qu'auparavant ? Je crois au contraire qu'il y aura plus d'évaporation, & par conséquent, que les effets de la sécheresse se manifesteront bien plus vîte. Sans la quantité d'eau convenable pour les arrosemens, il faut renoncer à toute espèce de grand légumier, à moins que l'on n'habite un pays où les pluies soient très-fréquentes pendant l'été, & en outre, un pays où la chaleur soit très-tempérée dans cette saison.
J'ai dit plus haut que le sol des tranchées devoit être défoncé à la profondeur de trois pieds, mais c'est dans le cas qu'on plante des arbres fruitiers dans le légumier ; autrement la tranchée de deux pieds de profondeur est très-suffisante, parce qu'on ne çonnoît point de légumes à racine pivotante, qui plongent au-delà de ce terme. A quoi sert donc de multiplier la dépense, & d'enfouir au fond de la tranchée de trois pieds la terre de la superficie qui ne reverra jamais le jour, & qui devient inutile à la nourriture des plantes ?
Si la fouille a été faite immédiatement avant l'hiver, il est à propos de couvrir le sol avec du fumier bien consommé, afin que les pluies, les neiges la détrempent & imbibent la terre de sa graisse. Si au contraire, la fouille a été faite pendant l’hiver, il convient d'enterrer le fumier à quelques pouces de profondeur, afin que l'ardeur du soleil & le courant d'air ne détruisent & ne fassent pas évaporer ses principes vivifîans. Ce qu'on vient de dire suppose qu'on n'a pas la puérile envie de jouir du terrain aussi-tôt après que le travail est fini. Il faut que la terre de dessous, ramenée à la superficie, ait eu le tems d'être travaillée & pénétrée par les météores. On éloigne, il est vrai, le moment de jouir, mais on jouit ensuite bien plus sûrement.
Jusqu'à présent tout a été du ressort des manœuvres des journaliers ; ici commence le travail du jardinier. Il soudivise ses quarreaux en tables ou planches, & dispose le local des petits sentiers de séparation. Si le jardin doit être arrosé par irrigation, il trace le plan des rigoles & celui des plate-bandes ; en un mot, il prépare le terrain pour recevoir des plans enracinés, ou les semences.
Le simple jardin ne demande aucune étude ; des quarreaux plus ou moins allongés sont tour ce qu'il exige. C'est la commodité, la facilité
dans le service, dans l’arrosement, le transport du fumier qu'il faut se procurer par-dessus tout ; enfin ne rien négliger de ce qui tend à simplifier le travail & à diminuer les frais de main-d'œuvre. C'est-là le premier bénéfice.
Il me reste encore une question à examiner. Les fouilles ou tranchées plus ou moins profondes sont-elles indispensables dans tous les cas lorsqu'il s'agit de créer un jardin ? Elles sont très-utiles en général, mais elles ne sont pas d'une nécessité absolue.
Cette distinction tient à la qualité du sol ; en effet, si la couche de terre est par elle-même profonde, meublée, riche, si elle ne retient pas trop d'eau, à quoi serviront les grandes tranchées ? Si le sol est naturellement composé d'un sol gras & fertile, les fouilles le rendront d'un côté plus perméable à l’eau, & de l’autre plus susceptible d'évaporation. Les fouilles ont pour but de faciliter le pivotement & l’extension des racines, & dans les deux cas cités, rien ne s'oppose à leur développement. Les grandes fouilles sont donc très-inutiles : il suffit avant de tracer le jardin, d'égaliser le terrain à la charrue, afin d'enlever les broussailles, les touffes d'herbe, & de passer ensuite la herse sur deux labours croisés, afin de niveler & d'égaler le terrain. On parviendra par cette méthode à tracer facilement les allées, & la plus légère raie les dessinera & les séparera à l'œil, du sol destiné à former les quarreaux, les plates-bandes, &c. Le plan une fois tracé, arrêté & fixé par différens piquets, il ne s'agit plus que de bien former la superficie, & de donner un fort coup de bêche pour l’enterrer.
Du tems de semer.
Fixer une époque générale pour les semailles, c'est établir l’erreur la plus décidée, ou bien il faut se contenter d'écrire pour un canton isolé, & encore doit-on subordonner à la manière d'être des saisons, les préceptes que l’on donne.
Cependant comme on ne peut traiter ici de tous les cantons de la république en particulier, on se contentera d'envisager les deux extrémités, celle du midi & du nord, comme les deux qui sont les plus opposées. Les particuliers dont les jardins s'éloignent des extrémités de l'un ou l'autre climat, modifieront l’époque des semailles en raison de leur éloignement, & sur-tout en raison des abris que la parure leur fournit.
Lille en Flandre & Paris ont des exemples pour le nord, Marseille & Béziers pour le midi. Les deux ** indiquent qu'il faut semer sur couche & sous cloche pour le climat de Paris seulement. La couche & la grande paille, au besoin, suffisent pour l'autre. La seule * marque que la graine demande à être semée dans un lieu bien abrité ; le reste sans * en pleine terre.
ÉPOQUE DES SEMAILLES ;
Climat de Paris & de Flandres.
Nivose.
- Fèves.
- Laitues...crêpe.
Versailles,
printanière.
- Melons.
- Radis.
- Petites raves.
- Pourpier vert.
- .Chicorée sauvage.
- Cardons.
- Concombres.
- Cerfeuil.
- Cresson alenois.
- Oignons de Antoine.
Ventose.
- Melons.
- Aubergines.
- Petites raves.
- Concombres.
- Oignons.
- Carottes.
- Choux deMilan.
- Choux fleurs.
- Basilics.
- Couches à champignon.
- Asperges.
- Haricots.
- Pois
verts.
michauds.
dominis.
nains.
- Fèves de marais.
- Ail.
- Echalottes.
- Rocamboles.
- Ciboule.
- Oignons.
- Chicorée.
- Escarole.
- Chou frisé nain.
Epinards.
Cerfeuil.
Persil.
- Laitues du mois précédent.
Climat des bords de la Méditerranée.
Nivose.
- Melons.
- Concombres.
- Pourpier.
- Céleri.
- Radis.
- Petites raves.
- Choux-fleurs hâtifs.
- Laitues.
allemande.
pomme de Berlin.
grosse rouge.
jeune rouge.
coquille.
Passion.
grosse blonde.
grosse gorge.
Bapaume
les Gênes.
l'Italie.
la Royale.
la gotte.
sanguine ou flagellée.
chicon rouge.
panaché.
gris.
hâtif.
- Cresson alenois.
- Mâche.
- Cerfeuil.
Poireaux.
Oignons.
Choux.
blancs.
pommés.
de Milan.
Verts.
rouges.
Fèves.
Pois.
Persil.
Echalotte.
Epinards.
Ventose.
- Choux.
fleur.
brocoli.
cabu ou pomme.
de Milan.
de Strasbourg.
- Poivre d'Inde.
- Aubergine.
- Courges.
- Concombres.
Climat de Paris & de Flandres.
Germinal.
- Couches à champignons.
- Melons.
- Potirons.
- Courges.
- Concombres.
- Chou-fleur.
- Céleri.
- Capucine.
- Basilic.
- Chicorée sauvage.
- Fèves de marais.
- Haricots.
- Laitues
Versailles.
la George.
la petite crêpe.
la Bagnolet.
Persil.
Cerfeuil.
Radis.
Raifort.
Petites raves.
Navets.
Pimprenelle.
Pourpier verd.
Poirée.
Cresson alenois.
Oignons.
Epinards.
Fèves de marais.
Pois.
Carottes jaunes & rouges.
Lentilles.
Pommes de terre.
Estragon.
Chicorée sauvage.
Moutarde.
Floréal.
- Chou
de Milan.
fleur.
- Céleri.
- Cardon.
- Potiron.
- Différentes laitues.
- Pourpier doré.
Chou de Milan.
Poirée. Radis.
Petites raves.
Chicorées.
Climat des bords de la Méditerranée.
- Melons.
- Céleri.
- Basilic.
- Laitues
coquille.
paresseuse.
Versailles.
d'Autriche.
brune de Hollande.
Perpignan.
petite crêpe.
grosse crêpe.
celles du mois précédent.
- Oignons d'automne.
Pois.
Fenouil.
Chervis.
Topinambour.
Pomme de terre.
Poirée.
Petites raves.
Radis de toute espèce.
Persil.
Fèves.
Fournitures de salades.
Cardons d'Espagne.
Haricots.
Asperges.
Carottes.
Panais.
Salsifix.
Cerfeuil.
Chicorée.
Escarole.
Mâche.
Sénevé.
Arroche.
Lentilles.
Ventose.
Laitues.
à coquille.
de la passion.
Romaine.
chicon vert.
grises.
d’Espagne.
d'Allemagne.
Panachées.
alphange.
On peut encore essayer des laitues des mois précédens.
Porreaux.
Oignons d'été.
Oignons d'automne.
Echalottes.
Aulx.
Climat de Paris & de Flandres.
Maïs ou bled de Turquie.
Cardon.
Haricots.
Pois.
à cul noir.
goulu.
quarré.
Fèves.
Persil.
Carottes
jaunes.
rouges.
Laitues.
Chicorée sauvage.
Salsifix.
Betterave
jaune.
rouge.
Sarriette.
Panais.
Laitues.
de Silésie.
de Versailles.
d'Italie.
Choux.
frisés.
nains.
fleurs durs.
de la Saint-Rémi.
brocolis.
Céleri.
long.
plein.
branchu.
Cardons.
Potirons.
Concombres.
Prairial.
- Chou-fleur.
Chou tardif.
Cardons d'Espagne.
Melons. Haricots blancs.
Fêves de marais.
Poirée.
Oseille.
Céleri.
Cerfeuil.
Laitues.
Pourpier doré.
Pois & sur-tout le quarré blanc.
Choux d'hiver.
Scorsonère.
Betterave.
Concombres.
Cornichons.
Radis.
Climat des bords de la Méditerranée.
Pois.
quarrés.
nains.
à parchemin.
romain.
d'Angleterre.
Verts.
michauds.
barons.
à cul noir.
de tous les mois.
goulus.
Fèves.
Chervi.
Raifort.
Radis.
Petites raves.
Epinards.
Persil.
Poirée.
Betterave
jaune.
rouge.
Cardons.
Haricots.
Artichauds.
Asperges.
Basilic.
Capucines.
Bourrache.
Sarriette.
Carottes.
Panais.
Scorsonère.
Salsifix.
Céleri.
Cerfeuil.
Chicorées de toute espèce.
Pourpier.
Cresson alenois.
Angélique.
Courges.
Melons.
Concombres.
Estragon.
Percepierre.
Navets.
Radis.
Petites raves.
Pomme de terre.
Topinambour.
Pomme d'amour ou tomates.
Choux de toutes les espèces, & même le chou-fleur.
Climat de Paris & de Flandres.
Messidor.
Haricots.
Chicorées.
Mâche.
Poirée blonde & verte.
Pourpier doré.
Laitues d'été.
Chicons verts.
Cerfeuil.
Choux.
pommés hâtifs.
frisés hâtifs.
de Milan.
Pois
Michauds.
Suisses.
Radis.
Raves.
Raiforts.
Thermidor.
Oseille.
Poirée.
Cerfeuil.
Laitue royale.
Chicorées.
Pourpier doré.
Pois
michauds.
quarrés.
Navets.
Radis.
Raiforts.
Raves.
Chou de Bonneuil.
Haricots.
Oignons blancs.
Ciboule.
Fraisier des mois.
Fructidor.
Cerfeuil.
Chicorées.
Poirée.
Epinards.
Navets.
Laitues d'hiver.
Mâche.
Oignons blancs.
Raves.
Ciboule.
Oseille.
Choux
fleurs durs.
pommés hâtifs.
frisés hâtifs.
Milan.
gros de Milan.
de Bonneuil.
d'Aubervilliers.
Climat des bords de la Méditerranée.
Floréal.
Laitues
la Royale.
la crêpe blonde.
la petite rouge.
la capucine.
l’Autriche.
roulette verte.
tous les chicons.
Chou
fleur.
de Milan.
rave.
brocolis.
Pois
à cul noir.
Nain.
goulus.
michauds.
Oignons.
Chicorées endives.
Epinards.
Persil.
Fèves.
Raifort.
Radis de toute espèce.
Cardons.
Artichauds.
Haricots.
Oxès ou alléluia.
Anis.
Oseille.
Basilic.
Carottes.
Scorsonnerre.
Salsifix.
Pourpier.
Pommes d'amour ou tomates.
Poivre d'Inde.
Aubergine.
Navet.
Fenouil.
Prairial.
Laitues.
chicons de toute espèce.
brunes de Hollande.
petite crêpe.
de Milan.
Chou
fleur tardif.
raves.
Pois à cul noir.
Epinards.
Raifort.
Radis de toute espèce.
Poireaux.
Haricots.
Verds.
d'Espagne.
blancs communs.
Climat de Paris & de Flandres.
Salsifix.
Scorsonère
Vendémiaire.
Raves.
Radis.
Raiforts.
Carottes jaunes & rouges.
Epinards.
Mâches.
Oignons blancs.
Cerfeuil.
- Pois michauds.
Brumaire.
Epinards.
Cerfeuil.
Mâche.
Radis.
Petites raves.
- Pois verts.
Laitues.
romaine.
crêpe.
- Chou-fleur.
Pois.
verts.
dominés.
michauds. à semer en mannequin.
Frimaire.
- Pois verts.
- Fèves de marais.
Climat des bords de la Méditerranée.
Carottes.
Scorsonère.
Céleri.
Chicorée.
endive frisée.
scarole.
à la régence.
de Meaux.
Pourpier.
Cresson alenois.
Concombres.
Tomates.
Poivre d'Inde.
Navets gris.
Messidor.
Chicons de toute espèce.
Choux.
verts.
Milan.
brocolis.
Pois.
nains.
à cul noir.
Toutes espèces de radis, & surtout le gros radis noir de Strasbourg.
Epinards.
Haricots.
Concombres.
Carottes.
Basilic.
Chicorée endive scarole.
Pourpier doré.
Mâche.
Thermidor.
Laitues.
Ciboules.
Epinards.
Radis de toute espèce.
Haricots de toute espèce, excepté celui d'Espagne.
Cerfeuil.
Endives de toutes espèces.
Navets.
Pourpier.
Fructidor.
Laitues.
petite crêpe.
grosse blonde.
brune de Hollande.
cocasse.
coquille.
la passion.
laitue-épinard.
Chicons romains & verts.
Oignons d'été.
Choux.
fleur.
cabus.
de Milan.
Epinards.
Cardons.
Carottes.
Scorsonère.
Endives.
Chicorées.
Mâche.
Navets.
Raves.
Raiforts.
Radis de toute espèce.
Vendémiaire.
Laitues.
à coquille.
de la passion.
Pommées.
Laitues. | petite crêpe. brune de Hollande. la roulette. la royale. la Gênes. chicons d'Allemagne. laitue épinard. |
- Epinards.
Oignons. Ail. Rocambole. Echalotes. |
à remettre en terre. |
- Chou-fleur hâtif.
- Cerfeuil.
- Endives.
- Chicorées.
- Mâches.
- Navets.
- Radis.
- Petites raves.
Brumaire.
Chou. | fleur. cabu. |
- Fèves.
- Concombres.
- Oignons.
- Endives.
- Chicorées.
- Raiforts.
- Navets.
- Radis.
- Petites raves.
- Epinards.
Pois. | goulus. Barons. Michauds. nains. |
- Mâches.
- Cresson alenois.
- Goriande.
Laitues. | roulette. la George. la mignone. de Silésie. panachées. de la passion. capucine. paresseuse. d'Autriche. crêpe verte. |
- Chicons.
- Oignons.
- Raifort.
- Radis.
- Petites raves.
- Epinards.
- Fèves.
Pois. | michauds. nains. goulus. |
Frimaire.
Laitues, les mêmes que dans le mois précédent, & en sus :
- La rouge pommée.
- La royale.
- La Versailles, & les mêmes qu'en janvier.
- Oignons.
- Fèves.
- Radis.
- Petites raves.
On sera peut-être étonné de voir certaines espèces semées chaque mois de l’année, sur-tout dans les départemens méridionaux, les radis, les épinards par exemple. Sans cette précaution, on n'en auroit à cueillir que depuis le mois de vendémiaire jusqu'à celui de ventôse, alors les derniers & les premiers seroient trop durs après trois semaines ou un mois de leur semis. Si on veut jouir pendant toute l’année, il faut semer souvent, parce que la grande chaleur fait promptement monter les plantes en graines. On peut dire en général que chaque graine est dans le cas d'être semée à trois époques différentes dans les mêmes années ; mais il faut avoir un jardinier intelligent qui sache saisir le moment.
Cette classe d’hommes a une routine très-bonne en elle-même, & fait que le jour de la fête de tel saint, il convient de semer telle & telle espèce. Si la saison est dérangée, ses plantes montent en graine, ou ne réussissent point ; il rejette la faute sur la qualité de la graine, tandis que cela tient à la constitution de la saison qui ne s'accordoit pas avec son calendrier.
Ce fait prouve encore combien les époques générales que l’on prescrit sont abusives. (Extrait des Décades du Cultivateur.)