Encyclopédie méthodique/Amusements/Vases

Panckoucke (p. 869-870).

VASES du Japon. Les Japonnois construisent avec un art singulier’-desvases avec des rognures de papier./ ou des sciures de bois qui , étant re^. ’ _ .couverts" d’un vernis/, peuvent contenir des li- >. quëurs : froides óù chaudes : ces vases-joignent

àlaiégérëté unepropreté Srdès ornementsagréá.-
Bíes , tels que dés desseins’de-fleurs-3d’oiseaux ,

• d’animaux, relevéspar des bordures dorées ou.àr- . gentéës.. "• ;’" ’.'-- : ’"' -/.

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- : ".VASES DÉ PAPIER.On ;appelle papier mâchéla. préparation qui-se . fait avec des rognures de .’papier.blancou brun-bouillies dans de d’eau , & battues dansun mortier, jusqu’à ce qu’elles soient réduites entihe-espècede pâte , & ensuite bouillies, avec une’solution de gomme arabique ou de colle, pour donner de la ténacité à. cette pâte ,

dont on fait ’différentsbijoux :,,en la pressantdaris :

des. moules huilés : Quand.’elleest fèche , cn l’en-’ duit d’un mélange de colle 8/de noir de fumée/ &censuite on la vernit.’Le vernis noir pour ces bi-’. ./joux est préparé dela manièresuivante. - .

On fond dansun vaisséatvdeterre vernissé ;unpèu

de colophaneou ;.de :tárébenthinebouillie’, jusqu’à : ce qu’elle, deviennenoire & :.friable, &on y.jette, par degrés - trois"fois, autant d’ambre réduit, enpoudre fine/ en y ajoutant de tempíen temps un feu. d’esprit .ou d’huile de. térébenthine. Quánd . ambre est -fondu on- saupoudre ce mélange de ’ la même quantité ; de sarcocòlle/en continuant dé remuer le tout, & d’y ajouter de l’esprit-dë-vin, jusqu’à ce que la compositiondevienne fluide ; après ceiaon lapasse à travers une chaussede crin "clair, ên pressantlavchaussedoucement,entre des . planches chaudes : ce vernis,.mêlé avec le hòir d’ivoire en poudre finë, s’applique dans un lieuchaud fur la pâte de papier sechée :, que l’on mer ensuite dans Unfour fort peu échauffe/’ le lende- ìriain daûsUrifoUrplus’chaud, & le troisièmejour dàns un four très-chaud( on l’y iàissechaque fois jusqu’à ce que lé fom ;fók refroidi.""La pâte ainsi vernie est-dure, bíiìiànte , durable, & supporte ; "des liqueurs froidespu chaudes..Ce vernis ,-très--,’ brillant & très-solide, est"cëlin qu’on, a imaginé en Angleterre pour imicer.cesvaisseauxégalement légers^& fortS :3que les Japonnoisòut coutume’dé fabriquer, tels"que les plats, jattes /bassins, cabarets, &c. ,-dont les uns pafoissentfaits avec de la ; . sciure de bois, 8é d’autres avec du.papier broyé. Voici.la méthode, détaillée qu’on fuit pour"iás ; contrefaire ;: :.-...• - . .,"/’-r’ '-’. :’. ’/. /-, ;, On1 :fait bouillir dans Teau la quantité qu’on veutde rognures’& de : morceaux de papier ;grïs ou blanc . ;.,on les remue avec un bâton , tandis

qu’ils.bouillent ,-jusqu’à.-ce qu’ils soient presque

réduits en pâte ; aprèsJes avoir-retirés :de l’eau’/ on lés bfoie/dansUnmortier,- jusqu’à,ee.qu’ils ne formentpíusqu’.une-bouillië,sejnblableà.ceiredés . chiffonsqui-o.nrpaflepar les piles d’un ; moulin à. papier. L"ôhpr’endenfuite ;de la gommé arabique, & l’on en fait ensuite’une eau de gonime .bien forte, dont on couvre la pâte deTépaiflëur d’un pouce ; oh met le tout .ensembledans un pot de terre vernissé, & on le fait bien bouillir, en ne .cessantde remuer, jusqu’à ce que la pâte soit,suffisammentimprégnee. de’colle ; après quoi oh ]a m’ët dans le moulé.qui doit être/fait comme oh va le décrire ;.Si vous voulez, par exemple , faire un plat, ayez un morceau de bois bien dur/que yòiís ferez travailler par un tourneur, de manièrequ’il -puisseemboîrer le dos ou côté extérieur d’un plat ; -vous y ferez pratiquer vers le .milieuun ou deux ’.trous’quf passeront au travers du moule/vous, aurez outre cela un autre morceau de bois dur/ auquel vous ferez donnerla forme d’un plat , ;&seulement, une"du deux lignés-de diamètre moins queTautre ;. frottez bien.d’huile ces.moules du côté qui à été tourné i & continuezjusqu’à ee que l’huile en découlé’ ;ils seront alors dansl’état qu’ils doivent être.. Quand vous ferez prêt à fabriquer vqtrè. vase de ; pâte", prenez le :moule percé de’-, trous, &, aprèssavoir huilé de nouveau,.posezle à plat’fur une table solide ; étendez-y votre pâte lé plUségalementque vous pourrez, de ma- ~" «nièrequ’ihy en ait environtroislignes d’épaisseur ; ensuite’ huilez bien votre second moulés & le ppsant.bienexactementsur la pâte, appuyezdessus bien fort ; mettez-y unpoids bien lourd j & laissez ledanscet-étatpendantvingt-quatre héufes-t.quEhd. cette pâté sera fèche , elle fera, aussidure que du bois ;. alors pn y appliquera le fond qui fera fait avec de ;ia colle & du hoir de lampe ; .ë.iiïïnté-ori . laissetasécher à j’air çe plat, & quand11sera bìêh - ..•".., Rrrrr2. sec,on appliquerale vernis ci-dessus, si.Tonveut " .donner un fond noir’à l’ouvrage. C’est par cette méthode qu’on fabrique ces boites de carton, ou ’ tabatières vernies, qui ont.ëu tant de vogue", parce que le vernis que Martin & autres artistes donnqient à ces boîtes 3 étoit d’un très-beau brillant. &Tans odeur. "VASES DE SCIUREDE BOIS. Pour faire des vases avec de la sciure de bois, ;on prend de la sciure fine, seche ; on la réduit’sur le feu en pâte, en y mêlant de la térébenthine, de la résine, & de . l.i cire : cette opérationse doit fiiive.enplein air, de peur que la matière ne s’enflamme ; on met cette pâte dans les moiìles, comme on l’a dit cid. ssas , Sr on fuit les mêmes procédés pour les vernir. Lorsqu’onveut donner aux vasesune cou- ì ;ur rouge , or. met du vermillon dans le vernis ; en trace fur les vasesles desseinsque l’on désire ; on applique un vernis par-dessus,,& on y trace des.filets d’or ou d’argent,avec des feuillesappliquées & retenuespar un mordant. VÁ.Z’S.dont l’eau s’échappepardejsvusaussitôtqu’on .’-'.. ’k débouché. . -’.--.- ...-Aunombre des plaisanteriesde société fondées fur des experienées-physiques,tellesque lesverres à íyphon, 8rç., en voici une qui n’est pas moiiis propre à donner de l’amuscment. On fait faire un vase ;de fer blanc de deux or, trois pouces de dia-

mètre, & de cinq à sixpouces de hauteur ; dont Je goulot ait feulement trois lignes d’ouverture ; on perce le fo :id de ce vased’une grande quantité de petits trous, de grosseur.-ày passerune aiguille’ à coudre :-cn plonge ce vaisseaudans l’eau , le goulot ouvert : lorsqu’ilen estrempli, Onbouche k goulot, Si on retire le vase ;l’eau n’en peut plus sortir : en qonr.e cette bouteille à débouchés à quelqu’un que l’on veut attraper : s’il la débouche fur ils, genoux, l’eau s’échappant par les petits ’ trous , le mouille fansqu’il s’en apperçoive d’abord. Si les ouvertures faites au fond du vase excedoient deux lignes de diamètre. Ou qu’elles fussenten trop grandequantité, l’eau s’échappereit, quoiquece vase fut bouché, l’air qui presse de tous côtésla bouteille/trouvant alors le moyen d’y pénétrer. On fait une expérience à-peu-près semblable avec un verre qu’on emplit d’eau, & fur lequel j on pose ’une feuille de papier ; en renverse ce] verre, en soutenantce papier ayeela main, qu’on retire aussitôt, & l’eau y relie suspendue.