Emploi du temps
EMPLOI DU TEMPS
I
Mécontents si Dimanche ignore les pensums
Au lieu de mots anglais mâchons du chewing-gum
Souriez un peu
Aurore à mon gré volage
Le bonnet d’âne sied à ravir à votre âge
II
On a le temps de rougir durant les vacances
Puis après avoir lu tous les livres de prix
Bouche en cœur apprends à chanter faux des romances
Souriant aux rosiers nains qui n’ont pas fleuri
Une à une mes chansons mouraient en chemin
Le lieu du rendez-vous
Déteigne une pancarte
Le moindre de mes soucis pourvu que demain
Les gratte-ciel jalousent mes châteaux de cartes
III
Les doigts engourdis à force de réussites
Elle dans l’herbe folle perdant la raison
Mensonges en fleurs
Les soirs où vous vous assites
Nouai-je une gerbe avec les brins du gazon
Votre regard m’accompagne en train de plaisir
Plus morte que vive sous le pont qui l’outrage
La rivière roule des sanglots de plaisir
À la fin eux seuls compagnons de mes voyages
IV
Conclusion
Lasse de soulever d’indociles collines
Elle en a assez des pensums que j’inventais
Aurore ! adieu ! en lambeaux la robe d’été
Je me sens assez fort pour regagner les villes