Édition de la « Société nouvelle » (p. 17-18).
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VI


Je m’ennuie à tarir,
viendrez-vous avec nous
au bocage royal des fous ?
Parez-vous donc à ravir

D’un collier d’ambre à votre cou,
sur votre doux visage un loup,
que seul je puisse savoir
que tu es jolie à ravir.

Des crépons argentés,
d’un éventail en rais lunaires,
de votre regard, parez-vous
et venez, jolie à ravir.


Le rêve est doux, qui joint les espaces ;
sur la route vous feront place
les carrosses des rêves jaloux.
Que soyez parée à ravir,

Et votre triste compagnon
embrassera votre cou
et puis dénouera votre loup.
Belle, tu es jolie à ravir.

Qu’il est loin le rêve espéré
et que vais vivre dépité
car, vrai, je m’ennuie à tarir
loin de vous, jolie à ravir.