Documents biographiques/Édition Garnier/32
XXXII.
L’ABBÉ LEBLANC AU PRÉSIDENT BOUHIER[1].
Juin 1736.
Disons deux mots de Voltaire : il vient de gagner un procès aux consuls contre son nouveau libraire ; il a eu la hardiesse d’aller lui-même plaider sa cause, et de prêter le collet à la plus grande harengère[2] de toute la librairie. Il va en avoir un contre Jore, libraire, qui a imprimé ses Lettres philosophiques, qui sera plus sérieux. Ce pauvre malheureux, qui a été mis pour cela à la Bastille et qui a tous ses livres confisqués, est ruiné totalement, ne sait plus que devenir, et lui redemande je ne sais quelle somme que Voltaire lui refuse. Le procès est par-devant le lieutenant civil, et Jore prépare contre lui, à ce qu’on dit, un factum foudroyant.
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