Divagations (1897)/Laurent Tailhade

Pour les autres éditions de ce texte, voir Laurent Tailhade.

DivagationsEugène Fasquelle, éditeur (p. 93-94).






LAURENT TAILHADE


Frontispice.


À ceux ici par un aigu crayon, le portrait, en phrases, joint de Laurent Tailhade, superfluité : parce que l’auteur, profil monacal et sarrasin de blessé sous des compresses, comme indique l’album, parfaitement pour l’instant se complaît, dans le blanc des pages, à leur silence.

Tant de bruit détonna..

Les journaux ont manqué le défigurer.

L’injure réduite au hasard du sinistre pot de fleur — aucun ne contiendrait ta majestueuse tige, imagination, voilà le sens proposable au brut fait divers — cet ami sortira marqué, obligeamment pour les gens à myopie qui ne l’aperçurent toujours tel. Coutures après combat, mais que nous, lui trouvâmes immémorialement et de ce que c’est, sachant bénir, quelque batailleur au beau froncement ; le Public, à qui importe une réalité, les considérera dorénavant et peut y mettre le doigt.

On a, outre ses vers, inventé des vulgarisateurs, à subite lumière, pour — attirer l’attention — sur l’écrivain ; signataire de merveilles pareilles aux Vitraux et à cet Au Pays du Mufle.

Son chef, hors de linges statuaires, se dégage comme d’une consultation au destin méditative : très sûr, aggravé, mûr, avec le vœu virilement de penser.


— Pourvu que n’ait souffert le vitrage là-haut ! traduit un souci naguère assombrissant l’éveil quand la vie questionne et se retrempe.


Rien, malgré l’accident politique intrus en la pure verrière, je sais celle qui vous occupe, Tailhade, n’y périclita : cuirassée de fragilité à l’épreuve par le préalable bris plombant sa diaprure, dont pas un enflammé morceau d’avance comme la passion le colore, gemme, manteau, sourire, lys, ne manque à votre éblouissante Rosace, attendu et par cela qu’elle-même d’abord simule dans un suspens ou défi, l’éclat, unique, en quoi par profession irradie l’indemne esprit du Poëte.