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Après dîner, l’Empereur, plein de son travail du jour, dont il suit depuis quelque temps le sujet avec une espèce de plaisir et de satisfaction, a parlé jusqu’à près d’une heure du matin, traitant en maître, de la manière la plus ingénieuse, la plus forte et la plus lumineuse, une foule d’objets de guerre.


Si l’Empereur laisse après lui des idées sur ces objets, son opinion sera bien précieuse. Il l’a donnée ce soir sur la plupart des circonstances militaires ; il s’est élevé aux plus hautes idées, et est descendu dans les plus petits détails.

Il disait que la guerre ne se composait que d’accidents, et que, bien que tenu de se plier à des principes généraux, un chef ne devait jamais perdre de vue tout ce qui pouvait le mettre à même de profiter de ces accidents. Le vulgaire appellerait cela bonheur, et ce ne serait pourtant que la propriété du génie…

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