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tous assurément bien dans l’intérêt de la raison et du bien-être de l’espèce humaine. On me redoutait à l’égal de la foudre ; on m’accusait d’avoir une main de fer, mais dès qu’elle eût frappé le but, tout se serait radouci et pour tous. Que de millions d’êtres m’eussent béni alors et dans la postérité ! Mais il faut en convenir, que de fatalités se sont accumulées contre moi sur la fin de ma carrière ! Mon malheureux mariage, les perfidies qui en ont été la suite ; ce chancre de l’Espagne, sur lequel il n’y avait pas à revenir ; cette funeste guerre de Russie, qui m’est arrivée par malentendu ; cette effroyable rigueur des éléments qui a dévoré toute une armée…, et puis l’univers entier contre moi !… N’est-ce pas encore une merveille que j’aie pu y résister aussi longtemps, et que j’aie été plus d’une fois à l’instant de tout surmonter et de sortir de ce chaos plus puissant que jamais !… Ô destinée des hommes !… ô sagesse ! ô prévoyance humaine !… »

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