Discussion Auteur:Marcelle Tinayre
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modifier- Une provinciale en 1830 Google books Fait
- Gérard et Delphine : La porte rouge Google books Fait
- 6 mars 2019 : Châteaux disparus [1] Fait
- 24 mars 2019 : L’Ennemie intime [2] Fait
- 24 mars 2019 : Saint Jean libérateur: nouvelle [3] Fait
- 24 mars 2019 : Histoire de l'amour [4]
- 24 mars 2019 : Gérard et Delphine : Le rendez-vous du soir [5] demande faite bien qu'il n’y ait pas de prévisualisation. ... et réponse le 25... ils n'ont pas le scan
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modifier- La Femme et son secret
Œuvre ?
modifier- Le fruit de cendre [6]
Critiques
modifier- sur terres étrangères [7]
- sur perséphone [8]
- sur Figures dans la nuit [9] recueil de contes [10] [11]
- Une provinciale en 1830 : serait sur la bisaïeule de Marcelle tinayre [12]
- Tableaux de Paris … sur l’optimisme de Marcelle Tinayre [13]
- L’ombre des cascades et l’amour à Gimel : Le roman dans son contexte, par Marie-France Houdart
- Limoge illustré : [14]
Dans le numéro d’avril 1907 d’une revue allemande Das literarisches Echo, Mme Anna Brunnemann étudie les oeuvres de notre compatriote Marcelle Tinayre, dont tout récemment encore la Revue de Paris publiait une émouvante nouvelle Robert Marie. L’auteur de cet article, après avoir constaté combien « elle est femme et parisienne » conclut en déclarant qu’elle occupe une des premières places dans le roman français contemporain.
Venu d’Allemagne, un tel éloge qui achève de consacrer le talent et la gloire de Mme Tinayre dûment affirmés par une série d’oeuvres captivantes et sincères, nous est très agréable à enregistrer. P. V.
- 1903 revue de paris : vie amoureuse de francois… https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17474h/f669.item
- sur les débuts de Marcelle Tinayre [15]
Éléments biographiques…
modifier- avec portrait [16]
- Le Jardin des lettres [17]
- co-propriétaire d’une mine à Madagascar [18]
- Biographie dans La Femme de France [19]
- 15 juillet 1923 : [20]
… EN BOULE …
Lors d’un récent déjeuner littéraire, Marcelle Tinayre interpella J.-H. Rosny Aîné : « Je fais partie de plusieurs jurys, dit-elle, mais je n’ai jamais eu de prix ; aurais-je des chances si je présentais un livre l’an prochain, devant l’Académie Goncourt ? » L’auteur de « Marthe Baraquin » se contenta de sourire.
Mise en verve, Marcelle Tinayre insista : « Songez qu’on m’a refusé « Hellé », autrefois, dans toutes les maisons d’éditions, sous le prétexte que mon œuvre avait un caractère anarchiste.
« Ah !… j’en ai mangé de la vache enragée, mais cela n’est rien ! je l’ai fait cuire moi-même, voilà qui est pire ! »
- Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche 11 février 1923
Le Comité de Lecture du Concours de « Romans Modernes » organisé par la Littérature et l’Art Français est définitivement constitué. Il comprend MM. J.-H. Rosny, Camille Mauclair, Léon Frapié, J. des Gachons, Ch. Derennes et Mmes Marcelle Tinayre et Lucie Delarue-Mardrus. On sait que ce concours est ouvert à tous les littérateurs français ou alliés âgés de moins de 40 ans. Dix prix de 2.500 francs, 1.000 francs, 700 francs et 500 francs seront décernés.
- L’Illustration, N°4351, 24 juin 1926 sur Figures dans la nuit
LES LIVRES ET LES ÉCRIVAINS
« Figures dans la nuit »
S’il est des écrivains qui tentent de suivre une mode renaissante ou de satisfaire un goût du public en revenant au roman rétrospectif, Mine Marcelle Tinayre est trop princesse des lettres pour accepter d’autre guide d’inspiration que sa fantaisie de l’instant et son bon plaisir. J’aime et j’admire cette rebelle, dégagée des contingences comme des influences et qui écrit pour la joie d’écrire avant d’écrire pour la joie d’être lue. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Le public est ainsi fait qu’il donne ses faveurs aux écrivains soucieux davantage de réaliser une oeuvre d’art que de fabriquer un objet de commerce, et le plus fort tirage des livres de la première conception ne s’explique ni par l’esprit de taquinerie du lecteur, ni par son amour du paradoxe. Ainsi les romans de Mme Marcelle Tinayre comptent-ils, en leur diversité, tant de fidèles lucides, récompensés toujours, jamais déçus.
Figures dans la nuit, le nouveau livre de l’éminente romancière, est un recueil de cinq grandes nouvelles, dont trois : « la Légende de Duccio et d’Orsette ». « la Sirène de Kerdren », « Saint Jean libérateur », ont été publiées dans notre supplément littéraire. Dans l’ascendance de Mme Tinayre, on fut, selon les époques, classique, romantique, balzacien. Le livre publié d’hier réalise peut-être une synthèse, très expressive de ces atavismes de culture. Mais encore y sent-on dominer le goût des belles fables antiques, si persistant, et avec tant de bonheur, chez l’auteur de Perséphone et du Bouclier d’Alexandre, chez l’écrivain qui, tout enfant, lisait avec passion Homère et faisait surtout ses délices de l’Odyssée. Je n’aime pas beaucoup les préfaces, trop souvent inutiles, et qui, dès qu’elles se développent avec excès, nuisent au livre qu’elles prétendent servir. Mais comment ne pas être séduit par les expressions jolies où s’explique, en si peu de lignes, l’enchantement d’un labeur d’écrivain ? Je cite :
« J’ai fait mi voyage en rêve, non dans l’espace, mais dans le temps, non comme un archéologue ou un historien, mais comme un enfant crédule que tout émerveille. Sur mon chemin, au long des siècles obscurs, j’ai rencontré des figures étranges qui sortaient de l’ombre, ébauchaient un geste, murmuraient une parole et se confondaient à la nuit. D’où venaient-elles ? De la cendre des âges ou de mon désir secret ? Des feuillets moisis d’un livre ancien ou d’une émotion perdue ? La terrible visiteuse aux ongles dorés, la femme philosophe, la courtisane, les deux vieilles qui se remémorent leur jeunesse en mangeant des figues, le petit frère mineur de la Verne, la Sirène caraïbe, le bon savetier limousin, dévot à saint Jean libérateur, les ai-je connus ou les ai-je inventés, ces fantômes ? Ma foi, lecteur, je n’en sais plus rien. Chacun, en passant, m’a jeté, tordues en couronnes, la Fantaisie et la Vérité. Les voici, tout en fleurs et si fragiles, si bien nouées l’une à l’autre que je ne te conseille pas de les démêler. Car il ne t’en resterait plus rien qu’un peu de poudre à tes doigts et, par terre, des roses mortes… »
La sensibilité ravie, le lyrisme tendre de ces lignes nous révèlent tout le livre mieux que ne sauraient le faire des propos de critique sur l’ingéniosité de l’invention, de la composition ou de la couleur. Et, dès la première page, nous sentons que cet écrivain si loyal ne nous a pas trompés. Il nous entraîne dans son rêve vivant, avec tant de charme impérieux que nous ne sentons, dans la fiction, rien de factice. Oui, vraiment, quand nous commençons de lire ce conte du début qui s’intitule « l’Anneau de fer », nous sommes, avec l’auteur, dans la Thessalie d’il y a plus de deux mille ans, incendiée par la canicule, « cendre lumineuse et lourd silence »„ Nous suivons des yeux, avec une curiosité inquiète, les trois cavaliers qui se dirigent vers Larissa, presque morts de soif, tout chancelants sur le cou de leur monture. Nous sentons, comme eux, le feu de la route torride près de laquelle le seul abri de fraîcheur est un grand tombeau de marbre à coupole, flanqué de trois cyprès. La fournaise de la nature vivante, l’ombre attirante d’un sépulcre, des passants qui hésitent, un étourdi qui se laisse séduire par les promesses d’accueil et de repos de la chambre funéraire, mystérieuse comme tout ce qui participe de l’au-delà, et voici enchaîné un curieux petit drame de la vieille Grèce dont je me garderai de vous faire prévoir la suite, car ce serait trahir ce récit conduit avec tant d’art par une magicienne que l’on sent prise à sa propre magie.
- Le matin du grand soir par Pierre dominique suivi de l’ennemie intime par marcelle tinayre. Les feuillets bleus hebdomadaire littéraire N° 475. 29 Octobre 1938. (à vérifier)