Discussion Auteur:Louise Thioust

  • À collaboré à la Pleiade de Bruxelles : La vie amere  : Soirée perdue, La vie amère  : la Vieille mère, L.Thioust-Edgy.
  • Annuaire général des lettres 1933-1934: pseudonymes déposés [1]
  • La Voix du sang parue en feuilleton dans La chronique: gazette quotidienne , 18 mars 1914, partie I chapitre 3 [4]
  • 21 juillet 1914 [5] Le Journal : La Voix du sang.

Qui serait votre père véritable ? L'homme qui aurait épousé votre mère, ou celui qui vous aurait recueilli, élevé, éduqué depuis vingt-trois ans, alors que votre mère vous aurait abandonné sans même vous laisser connaître son existence ? L'hérédité du sang doit-elle céder devant l'héritage intellectuel et moral ? Telle est la question que M. Edgy pose en cet ouvrage, et qu'il résout avec clairvoyance et sensibilité. Je veux dire par là qu'il n'adopte point la solution légale. Et j'ajoute que l'illégalité semble excellente, quand elle est soutenue si généreusement

  • 30 mars 1914 L'Echo d'Alger : journal républicain du matin [6]

UN ROMAN D'EDGY. L'éditeur Faguière vient de publier « La Voix du Sang » une nouvelle œuvre de la romancière Edgy. C'est par antiphrase que l'auteur a donné ce titre à son roman, car, au cours des pages bellement écrites, « La Voix du Sang » ne se fait pas entendre. Il serait difficile d'analyser le sujet lui-même, et le tenter serait faire tort au talent d'écrivain et de psychologue d'Edgy ; ceci ne revient pas à dire que le sujet ne vaut que par la valeur du style et la clarté avec laquelle sont exposés les états d'âme des personnages ; la lucidité dans l'analyse et la sûreté dans l'expression sont les qualités maîtresses de l'écrivain, mais il n'y a pas que cela dans « La Voix du Sang » ; il y a des images neuves et solides qui fixent des impressions finement rendues ; il y a aussi une gradation des moyens de métiers qui prouvent combien le roman est construit ; mais surtout, il y a dans maintes pages des situations que l'on sent corrélatives et où l'on devine que l'auteur a mis ses émotions personnelles. Ces pages-là sont les meilleures et les plus vraies.

Il n'est pas douteux que « La Voix du Sang » soit appelée à un beau succès. La réserve un peu hautaine de la romancière qui, loin des cénacles, s'en tient à quelques rares amis, est certainement plus sympathique que « le faire » habile de tant de femmes de lettres qui sont surtout connues par leurs intrigues, mais dont l'influence sur le mouvement contemporain ne dépasse guère celle qu'elles emploient dans les salles de rédaction.

Nous faisons un plaisir de rappeler que la romancière Edgy est, entre autres œuvres, l'auteur apprécié de « La Servante » et de « La Couronne de Roses » car nous prévoyons pour « La Voix du Sang » un succès encore plus grand.

  • 21 février 1906 [7] Le Journal : La Servante

La Servante, d'Edgy, qui a obtenu le premier prix au Concours de Fémina, est éditée par la librairie Plon. C'est l'histoire émue d'une paysanne, page exquise de la vie des humbles.

  • 25. [8] — La Voix du sang, par Edgy, n'est ni plus gaie, ni plus juste.

M. François Verdier, professeur à l'École normale, a une demi-sœur, institutrice à l'étranger, qui, ayant fauté avec son patron, M. Raimbaud, vient chez son frère, donner naissance à un enfant, Didier, que François et sa femme élèvent comme leur fils, à côté de leur fille Thérèse. Vingt ans après, comme chez le père Dumas, Thérèse se marie avec un certain Antoine Restoul, au moment où sa tante Lucie rentre en France ; elle a épousé Raimbaud devenu veuf. Ils reprennent leur fils, et celui ci, chose invraisemblable et absurde, ne leur ressemble en rien. Qu'il ne les aime pas, bien ; mais qu'il ait le tempérament de son oncle au lieu de celui de son père, n'est-ce pas une contre-vérité physiologique ? Cela permet à… Edgy de dérouler tout un drame de famille, extrêmement pénible, d'où Didier s'enfuit pour aller faire sa vie tout seul ; cela permet aussi à l'auteur, que je suppose femme à cet anarchisme caractérisé, de développer des idées dans ce goût : « Un atavisme mystique nous a enseigné que la voix du sang parle en nous impérieusement et nous serions fâchés de ne pas le croire. Cet attachement à une croyance héritée, non raisonnée, est un de ces sentiments idéalistes, religieux, poétiques, dont la misère humaine veut être bercée. Mais la vérité est que tout attachement est psychique, va d'un cœur à un autre cœur, sans influence de consanguinité. Que me font à moi, par exemple, le lien de la Loi, et le hasard qui m'a fait naître de deux êtres bien insouciants du résultat possible de leurs transports ? » (p. 229).

  • Pages à Relire

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  • "La vie amère : La vieille mère", et "La vie amère : Soirée perdue" de L. Thioust-Edgy, signalé dans La Jeune Belgique tome 8, 1889 -> serait-elle belge ?


  • 1889 : L'été de la Saint-Martin, dans "La Grande Revue", 10/11/1889 Gallica
  • 1891 : Le portefeuille : récit d'une robe de bal, dans "Journal du dimanche" 16/8/1891 Gallica, et dans "Le Roman pour tous" du 22/8/1891 Gallica
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