Discussion:Les Histoires amoureuses d’Odile
Sources
modifierTitre et éditions | ||
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1898 : | Les Histoires amoureuses d’Odile | dans La Vie parisienne, 1898 à 1899[1] |
1900 : | Les Histoires amoureuses d’Odile, roman | Paris, P. Ollendorff |
Statistiques
modifier- 52 160 mots environ soit 3H30mn de lecture (à 250 mots par minute)
Critiques…
modifier- 1900 Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire 8 avril 1900
Tout un mouvement se fait autour des Histoires amoureuses d’Odile, le roman de Jacque Vontade, que publie Ollendorff. Il se dégage de ce livre, un des plus près de la femme qui aient été écrits, une intense émotion de vérité. On ferme le livre avec l’impression qu’on vient de quitter Odile elle-même, cette Odile si spirituelle et si jolie, si passionnée et si mélancolique.
- La vie parisienne — Livres [1]
Les Histoires amoureuses d'Odile, par Jacques Voutade. — Si toutes les femmes écrivaient leur biographie amoureuse avec cette franchise, ce talent, — ça c'est trop, nous n'osons pas le demander je crois que l'humanité serait plus heureuse. Jamais un homme — et il y en a quelques-uns qui gravitent autour d'Odile, depuis l'âge le plus tendre jusqu'à la quarantaine sonnée — n'a été déshabillé avec un pareil sans-gêne. S'il n'y a pas de grand homme pour son valet de chambre, il y a peu d'amants pour la malheureuse Odile : vieux marcheurs, Turcs, hommes politiques, patriotes exaltés, artistes, mondains, hommes mariés, veufs, divorcés, elle a tout connu, et dans chacun des chapitres — il y en a douze — elle vous présente tous ses soupirants heureux ou malheureux. On regrette qu'elle se soit arrêtée à moitié chemin. Odile se remarie, mais il faut espérer que ses conquêtes ne s'arrêtent pas là et que nous aurons bientôt la suite, les confessions d'une jolie femme de trente-six ans.
- Revue bleue : [2]
Les histoires amoureuses d'Odile, par Jacques Vontade (Ollendorff).
Odile d'Heilly, approchant de la quarantaine, éprouve le besoin de nous raconter ses histoires d'amour. Elles sont nombreuses. On s'y perd un peu. Résumons pourtant. Ce fut d'abord un amoureux de douze ans ; elle-même avait neuf ans. Les deux familles étaient voisines. Elles se brouillèrent : rupture des jeunes amants. Ensuite le cousin Paul : il aimait Odile, mais Odile ne l'aimait pas. Ensuite un vague Lyonnais qui disparut. Ensuite un député fameux, mais besogneux, que séduisait la forte dot de Mlle d'Heilly, récemment orpheline. Odile heureusement découvrit la perfidie du prétendant. Alors elle épousa, sur le conseil de sa meilleure amie, le comte de Montclet, qui précisément était l'amant de cette amie. Odile prit donc un amant. Elle ne l'aimait pas, d'ailleurs. Ce fut Pierre Lermeaux. Elle s'en lassa vite ; il était médiocre et moins compétent que ce viveur de comte de Montclet. Un certain Chalamon la fit ensuite divorcer ; mais au dernier moment elle décida de ne point l'épouser, vu qu'elle le trouvait ridicule. Un Vénitien survint alors, qui la berna. Puis, un M. Jauray, marié de son côté, se servit d'elle pour se faire aimer de sa propre femme par le classique moyen de la jalousie. J'en passe, je crois… Alors, Odile épousa de nouveau M. de Montclet, devenu veuf d'une deuxième femme… « Il se trouvera, conclut l'auteur, des gens pour sourire, des gens pour dénigrer, des ironistes pour aiguiser une rosserie drôle, de plus humains pour insinuer d'élégantes calomnies ; aucun pour comprendre, et personne ne dira : Pauvre Odile ! » Mais si ; disons-le : « Pauvre Odile ! » Son style, d'ailleurs, est bien médiocre, ainsi qu'on va s'en rendre compte : « Mon père… ne s'occupait pas de moi, et m'intimidait prodigieusement, par la surprise qui apparaissait dans ses yeux chaque fois où pour lui dire bonjour ou bonsoir il me fallait le contraindre à s'apercevoir de mon existence. Il devait savoir au fond que j'avais
lieu, mais il l'oubliait continuellement ; et… » Etc.Orthographe
modifier- j’acquiérais
- arome
- drôlatique
- Monclet ou Montclet
- une nuit cauchemarée
- mes chimérismes
- mon désespoir emmigrainé
- une affaire difficultueuse
- avec une grâce dévotieusement admirative
- le résultat d’une cérébration compliquée.
- de ses tumueuses aventures
- ↑ dans la Vie parisienne en feuilleton