Discussion:Les Amours (1553)/Poème 42

Quand au matin ma Déesse s'habille D'un riche or crêpe ombrageant ses talons, Et que les rets de ses beaux cheveux blonds En cent façons ennonde et entortille,

Je la compare à l'écumière fille, Qui or les peignant les siens jaunement longs, Or' les ridant en mille crêpillons Nageait abord dedans une coquille.

De femme humaine encore ne sont pas Son ris, son front, ses gestes, ni de ses pas, Ni de ses yeux l'une de l'autre chandelle.

Rocs, eaux, ni bois ne cèlent point en eux Nymphe qui ait si folâtres cheveux, Ni l'oeil si beau, ni la bouche si belle.

Démarrer une discussion sur Les Amours (1553)/Poème 42

Démarrer une discussion
Revenir à la page « Les Amours (1553)/Poème 42 ».