Corrections :

  • Les deux amies s’arrachèrent des bras l’une de l’autre, et l’orpheline

franchit la porte. Comme nos fugitifs suivaient l’avenue qui conduisait à l’église, Vivaldi, craignant de rencontrer quelque religieux, demanda s’il ne pourrait éviter de passer par le lieu saint ; mais Geronimo déclara que c’était impossible. Ils y entrèrent donc ; l’église était déserte. Ils arrivèrent à une issue[1] latérale qui communiquait avec une grotte où l’on gardait une madone appelée Notre-Dame du Mont-Carmel, devant laquelle une lampe brûlait nuit et jour. Leur guide pénétra dans l’enceinte où se trouvait la madone et ouvrit une petite porte donnant sur un passage étroit et tortueux pratiqué dans le roc. Tout à coup, Elena se rappela que, d’après la description que lui avait faite sœur Olivia, ce passage devait être celui qui conduisait à l’in pace. Alarmée à l’idée que Geronimo les trahissait, elle refusa d’aller plus loin.

  • — Le voile qui vous a cachée jusqu’à présent, ajouta-t-elle, peut vous

protéger encore. Il nous faudra traverser le réfectoire où soupent celles de nos sœurs qui n’ont pas assisté à la collation, et elles resteront là[2] jusqu’à ce que l’office les rappelle à la chapelle. Si nous attendions jusqu’à ce moment-là, nous ne pourrions plus passer.

  • — Si votre dessein est honnête, dit la jeune fille, pourquoi ne pas nous

mener à quelque porte du couvent au lieu de nous diriger à travers ce labyrinthe[3] souterrain ?

  • Cela dit, Vivaldi[4] mit fin à l’entretien en donnant un coup d’éperon

à son cheval. La contradiction qu’il avait remarquée, entre les plaintes de ces gens et l’agilité de leur marche, lui donnait fort à réfléchir ; mais les craintes des fugitifs se dissipèrent lorsqu’ils eurent quitté la grande route de Naples pour suivre un chemin assez peu fréquenté qui conduisait à l’ouest, du côté d’Aquila.



  1. WS : isue latérale -> issue latérale
  2. WS : elles resteront à jusqu’à->elles resteront jusqu’à
  3. WS : labyrinte -> labyrinthe
  4. WS : Vivaldit -> Vivaldi
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