Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure/dissertation

Traduction par Jacques Ponnier.
Texte établi par Jacques Ponnier, Ducros (p. 203-206).

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II


DISSERTATION





Différence
de la
philosophie de la nature
chez
DÉMOCRITE et ÉPICURE


avec un appendice


A SON TRES CHER AMI PATERNEL,
le conseiller intime du gouvernement


M. Ludwig von Westphalen
à TREVES


sont dédiées ces lignes en témoignage d’amour filial
par l’auteur



Vous m’excuserez, mon très cher ami paternel, de placer votre nom si bien-aimé en tête d’une brochure insignifiante. Je n’ai pas la patience d’attendre une autre occasion de vous donner un faible témoignage de mon affection.

Puissent tous ceux qui doutent de l’idée avoir, comme moi, le bonheur d’admirer un vieillard plein de force juvénile, qui salue chaque progrès de notre époque avec le mélange d’enthousiasme et de prudence qui caractérise la vérité, et qui, plein de cet idéalisme profondément convaincu et lumineux qui seul connaît la vérité et devant lequel comparaissent tous les esprits du monde, ne recula jamais d’effroi devant les ombres des fantômes rétrogrades ni devant le ciel souvent plein de sombres nuages de notre époque, mais qui, avec une énergie divine et un regard d’une virile assurance, n’a cessé de contempler à travers tous ses déguisements l’empyrée qui brûle au cœur du monde. Vous, mon paternel ami, vous fûtes toujours pour moi un vivant argumentum ad oculos[1] de ce que l’idéalisme n’est pas une fiction, mais une vérité.

Le bien-être physique, je n’ai pas besoin de vous le souhaiter. C’est l’esprit, le grand médecin magique auquel vous vous êtes confié[2].


  1. . Démonstration évidente.
  2. . MEGA : à l’origine, le troisième paragraphe était rédigé ainsi : Ce messager d’affection que je vous envoie, je souhaite pouvoir marcher sur sa trace, et, à votre côté, traverser de nouveau, au gré de notre fantaisie, nos montagnes et nos forêts merveilleusement pittoresques. Le bien-être physique, je n’ai pas besoin de vous le souhaiter. L’esprit et la nature sont les grands médecins magiques auxquels vous vous êtes confiés. [Au côté de la page, on note encore cette instruction typographique : cette dédicace doit être imprimée en caractères plus grands.]