Dictionnaire wallon-français (Cambresier)/Section complète - V
V.
Vai veau, ſ. m. Le petit de la vache, un veau qui eſt encore ſous ſa mere.
En parlant d’un veau en tant qu’on le met en quartiers à la boucherie & qu’on l’y débite, on dit longe de veau, rouelle de veau, poitrine de veau, jarret de veau, ris de veau.
On appelle veau de lait, un veau qui tette encore ſa mere.
On dit prov. il faut tuer le veau gras, pour dire, qu’il faut faire quelque régal, quelque fête extraordinaire, pour marquer la joie qu’on a du retour de quelqu’un.
On dit fig. & par plaiſanterie, faire le pied de veau, pour dire, aller chez quelqu’un lui faire la révérence, ou ſervilement, ou forcément.
On dit prov. & populairement d’un homme qui a épouſé une femme groſſe & ſoupçonnée de ne l’être pas de ſon fait, qu’il a eu la vache & le veau.
En parlant d’un jeune homme qui s’étend nonchalamment, on dit fam. qu’il s’étend comme un veau, qu’il fait le veau ; & de quelqu’un qui pleure beaucoup pour peu de choſe, qu’il pleure comme un veau.
On dit fig. adorer le veau d’or, pour dire, faire la cour à ceux qui n’ont d’autre mérite que leur pouvoir, leur crédit & leurs richeſſes.
On appelle familiérement bride à veau, brides à veaux, les raiſons ridicules & impertinentes dont un homme ſe ſert pour tâcher de perſuader quelque choſe, & qui ne peuvent impoſer qu’aux ſots, on appelle encore ainſi certaines nouveles fauſſes qu’on débite exprès, pour amuſer les gens ſimples.
Veau, ſe prend auſſi pour du cuir de veau, du veau d’Angleterre, des ſouliers de veau, des livres reliés en veau, couverts de veau, reliure de veau fauve, de veau noir, de veau marbré.
Vai d’mâſe giboulée, ſubſt. f. Guilée, pluie grande, ſoudaine, de peau de durée & quelquefois mêlée de grêle, une giboulée de Mars.
Vailé vêler, v. n. Il ſe dit d’une vache qui met bas, la vache vient de vêler, c’eſt une vache qui n’a pas encore vêlé.
Valiſe gaupe, ſ. f. Terme d’injure & de mépris qui ſe dit d’une femme mal-propre & déſagréable, ô la vilaine gaupe, la ſale gaupe ! il eſt du ſtyle fam.
Vantrin tablier, ſ. m. Piece de toile, de ſerge, &c. que les femmes & les artiſans mettent devant eux pour conſerver leurs habits en travaillant, un tablier de toile, tablier de cuiſine.
On appelle tablier à bourſe, un tablier au devant duquel il y a une bourſe pour mettre de l’argent.
On appelle auſſi tablier certain morceau de toile, de taffetas, &c. que les femmes mettent devant elles pour l’ornement, un tablier à dentelles.
Vârlet valet, ſ. m. Domeſtique, ſerviteur, bon valet, valet d’écurie.
On appelle maître valet, celui qui dans une terre ou dans une ferme, a autorité ſur les autres valets.
On dit prov. tel maître, tel valet, pour dire, que le valet ſe conforme ordinairement aux mœurs, aux manieres de ſon maître.
On dit auſſi, les bons maîtres font les bons valets, pour dire, qu’en traitant bien ſes domeſtiques, on s’en fait bien ſervir.
On dit fam. qu’un homme fait le bon valet, pour dire, qu’il fait le complaiſant, l’empreſſé.
On appelle auſſi valet, un poids qui pend avec une corde derriere une porte, pour faire qu’elle ſe ferme ſans qu’on y touche.
On appelle encore valet, un inſtrument de fer qui ſert à tenir le bois ſur l’établi d’un menuiſier.
Venne pertuis, ſ. m. Il ſe dit pour ſignifier ces paſſages étroits qu’on pratique en certaines rivieres pour retenir l’eau & en faire refluer une partie dans un biez.
Venta lançoir, ſ. m. Pale qui arrête l’eau du moulin, & qu’on leve lorſqu’on veut le faire moudre.
Vanne, ſ. f. Eſpece de porte de bois, dont on ſe ſert aux moulins & qui ſe hauſſe & ſe baiſſe pour laiſſer aller l’eau, ou la retenir, quand on veut, il faut lever la vanne pour faire aller le moulin, abaiſſer la vanne.
Ecluſe, ſ. f. Il ſe prend particuliérement pour la porte qui eſt à l’entrée d’un clôture faite de pierre, de bois, ſur une riviere, ſur un canal & qui ſe leve & ſe baiſſe pour retenir & lâcher l’eau.
Ventrire ventriere, ſ. f. Longe de cuir, grande ſangle qu’on paſſe ſous le ventre d’un cheval pour empêcher que la ſelle ou le harnois ne tourne.
Ver vert, ſ. m. La couleur verte, la couleur des herbes & des feuilles des arbres, le vert réjouit la vue.
Il ſe dit auſſi des herbes qu’on fait manger vertes aux chevaux, dans le printemps, mettre des chevaux au vert, faire manger le vert à des chevaux.
Vert, verte, adj. Qui eſt de la couleur des herbes, autrefois on faiſoit porter le bonnet vert aux banqueroutiers.
Ver di gri on appelle vert-de-gris, ſ. m. Une certaine rouille verte qui s’engendre ſur le cuivre, on l’appelle auſſi verdet, ſ. m.
Verâ verrat, ſ. m. Pourceau mâle.
On dit prov. d’un homme qui écume de colere, qu’il écume comme un verrat.
Verdaſſe verdâtre, adj. de t. g. Qui tire ſur le vert, couleur verdâtre.
Verdi verdir, v. n. Devenir vert, au printemps lorſque tout commence à verdir.
Verdoyer, v. n. Verdir, les bois commençoient à verdoyer, il eſt vieux.
Verdurîr herbiere, ſ. f. Vendeuſe d’herbes, herbiere des halles.
Verjal glu, ſ. f. Sorte de compoſition viſqueuſe & tenace, avec laquelle on prend les oiſeaux, prendre les oiſeaux à la glu, cette glu eſt bien forte.
Verou verrou, ſ. m. (on écrivoit autrefois verrouil) piece de fer plate ou ronde, au milieu de laquelle tient un bouton ou une queue recourbée, qu’on applique à une porte, afin de pouvoir la fermer, & qui va & vient entre deux crampons, fermer une porte au verrou, ou bien, verrouiller une porte.
Veroûl virole, ſ. f. Petit cercle de fer, de cuivre ou d’autre métal, qu’on met au bout du manche d’un couteau, au bout d’une canne, &c. pour tenir les bois en état, ou pour quelque autre uſage, mettre une virole à une canne, on met des viroles aux fuſils, aux piſtolets, pour tenir la baguette.
Veſſe veſſe, ſ. f. Ventoſité qui ſort par le derriere de l’animal ſans faire du bruit, faire une veſſe, lâcher une veſſe.
Veſce, ſ. f. Eſpece de grain rond & noirâtre, dont on nourrit les pigeons, un boiſſeau de veſce, ſemer de la veſce, il ſe prend auſſi pour la plante qui porte ce grain, un fagot, une botte de veſce.
Veſſe di leu veſſe-de-loup, ſ. f. Faux champignon qui n’eſt plein que de vent & de pouſſiere, la pouſſiere qui ſort de la veſſe-de-loup, appliquée extérieurement, eſt propre pour deſſécher les ulceres & arrêter les hémorragies.
Veſſie veſſie, ſ. f. Sac membraneux, ſervant à recevoir & à contenir l’urine, l’urine deſcend des reins dans la veſſie par les ureteres & ſort de la veſſie par l’uretre.
Veſſie, eſt auſſi cette même partie tirée du corps de l’animal & que l’on fait ſécher, une veſſie de cochon, nager avec des veſſies.
On dit prov. & populairement d’un homme qui débite des choſes fauſſes, & qui les veut fait paſſer pour vraies, qu’il veut faire croire que veſſies ſont lanternes, & pour marquer qu’on mépriſe des louanges fades & des complaiſances baſſes, on dit, j’aimerois autant qu’on me donnât d’une veſſie par le nez.
Veſſie ſignifie encore une petite ampoule ſur la peau, il s’eſt brûlé, il s’eſt piqué à des orties, il en a de groſſes veſſies ſur la main, par tout le corps.
Cloche, ſ. f. Ampoule ou veſſie qui ſe fait ſur la premiere peau, il lui eſt venu des cloches aux mains à force de travailler.
Veſſî veſſer, v. n. Lâcher une veſſe, il a veſſé, il veſſe comme un daim.
Veuï veiller, v. n. S’abſtenir de dormir pendant le temps deſtiné au ſommeil, j’ai veillé toute la nuit, veiller auprès d’un malade.
Veiller eſt auſſi actif. Ainſi on dit, veiller un malade, pour dire, veille auprès de lui la nuit.
On dit que les religieux veillent un mort, pour dire, qu’ils paſſent la nuit en prieres auprès du corps.
Veultî vitrier, ſ. m. Ouvrier qui travaille en vitres, il faut faire venir le vitrier.
Vî vieil ou vieux, vieille, adj. Qui eſt fort avancé en âge ; quand cet adjectif employé au maſculin, ne précede pas le ſubſtantif, on dit toujours, vieux, on dit de même vieux quand il précede le ſubſtantif, ſi le ſubſtantif commence par une voyelle, on dit plus ordinairement vieil, cet homme eſt fort vieux & prov. il eſt auſſi vieux que les rues, habit vieux, vieux cheval, vieil oiſeau, vieil ami, une vieille femme.
On dit fam., qu’un homme ne fera pas vieux os, pour dire, qu’il ne vivra pas juſqu’à la vieilleſſe.
Vieil & vieux ſe dit auſſi ſans aucun rapport à l’âge, un vieux ami, un vieux ivrogne, c’eſt-à-dire, un ami qui eſt ami depuis long-temps ; un ivrogne qui l’eſt depuis long-temps.
Vieux ſe dit auſſi des choſes qui ſont uſées, principalement des habits, hardes & meubles, vieux linges, vieilles bottes, vielle tapiſſerie, à la différence des anciennes tapiſſeries, qui ſont les plus eſtimées.
Viemi ſe vermouler, v. réc. Être piqué de vers.
Vermoulu, ue, participe, il ſe dit du bois, quand il eſt percé en pluſieurs endroits par les vers, ce buffer eſt tout vermoulu, cette poutre eſt vermoulue.
Vienne poutrelle, ſ. f. Petite poutre, dans ce bâtiment il ne faut que des poutrelles.
Sommier, ſ. m. Piece de bois plus forte qu’une ſolive, mais moins qu’une poutre.
Viermoïeu vermoulu part. ce livre eſt vermoulu.
Viernat timon, ſ. m. En termes de marine, il ſignifie une longue piece de bois attachée au gouvernail d’un navire, & qui ſert à le mouvoir par la force du levier, dans le diſcours ordinaire il ſe prend pour le gouvernail même, gouverner le timon.
Gouvernail, ſubſt. m. Piece de bois attachée au derriere d’un navire, d’un vaiſſeau, d’une galere, d’un bateau & qui ſert à le gouverner & à le faire aller au côté qu’on veut.
Vierneu timonnier, ſ. m. Celui qui gouverne le timon d’un vaiſſeau.
Vierni vernis, ſ. m. Sorte de compoſition un peu gluante dont on ſe ſert à enduire du bois, des carroſſes, &c. ſoit pour les orner & les embellir, ſoit pour les conſerver & faire qu’il ne ſe gâtent pas, mettre du vernis ſur du bois, donner un vernis à la porcelaine.
On dit fig. & fam., donner un vernis, pour dire, rendre les vertus, les belles actions de quelqu’un plus éclatantes ; ou réparer les défauts, la mauvaiſe conduite de quelqu’un, la modeſtie eſt un excellent vernis ſur les vertus morales, ſur l’eſprit, les talents, ce procédé, cette condamnation a donné un vilain vernis à cette perſonne, quand il s’emploie abſolument & ſans être déterminé par ce qui ſuit ou par ce qui précede, il ſe dit dans le ſens de réparer, couvrir quelque manquement, quelque défaut.
Vierni vernir, v. a. Enduire avec du vernis, vernir une table, un pot.
Verniſſer, v. a. Vernir, il ne ſe dit guere que de la poterie.
Vieudaſe viédaſe, ſ. m. Terme injurieux qui dans ſon origine ſignifoit, viſage d’âne, il eſt devenu libre.
Vigoté vivoter, v. n. Vivre petitement, & ſubſiſter avec peine, faute d’avoir de quoi ſe mieux nourrir & ſe mieux entretenir, il n’a pas grand bien mais il vivote tout doucement, il ne fait que vivoter, il eſt du ſtyle fam.
Vigreu émerillonné, ée, participe du verbe émerillonner, qui n’eſt point en uſage, gai, vif, éveillé comme un émerillon, je vous trouve bien émerillonné aujourd’hui, elle a l’œil émerillonné, il eſt fam.
Vihenn’reſſe muſarde, adj. & ſ. f. Celle qui s’arrête, qui s’amuſe par-tout, elle eſt muſarde, c’eſt une vraie muſarde.
Vih’né ou vigh’né muſer, v. n. Vieux mot dont on ſe ſervoit autrefois, pour dire, s’arrêter à toute autre choſe qu’à ce qu’on avoit à faire ; & il ſe diſoit proprement des valets, qui au lieu de faire leurs commiſſions, s’amuſoient à cauſer, à boire, &c. il n’eſt guere en uſage.
Vih’neu muſard, adj. & ſ. m. Celui qui s’amuſe par-tout, il eſt muſard, c’eſt un vrai muſard.
Vikan vivant, vivante, adject. Qui vit, il eſt encore vivant, elle eſt vivante.
On dit, du vivant de… pour dire, pendant la vie de… vous ne verrez pas cela de votre vivant, du vivant d’un tel.
Vîré opiniâtrer, v. a. Soutenir un fait, une propoſition avec obſtination, n’opiniâtrez point cela, vous opiniâtrez mal-à-propos une choſe qui ne ſauroit être.
Vîreu opiniâtre, adj. & ſ. Obſtiné, qui s’attache trop fortement à ſon opinion, il eſt trop opiniâtre, il ne faut point être opiniâtre ſur cela, je hais les opiniâtres.
Viſſe vis, ſ. f. (On prononce comme ſi l’on écrivoit viſſe) piece ronde de bois, de métal, &c. canelée en ligne ſpirale & qui entre dans un écrou qui eſt canelé de même, une vis de preſſoir, la vis eſt rompue dans l’écrou.
Vivî vivier, ſ. m. Piece d’eau dans laquelle on conſerve du poiſſon pour l’uſage journalier, il y a de beaux poiſſons dans ce vivier.
Étang, ſ. m. Grand amas d’eau ſoutenu par une chauſſée, & dans lequel on nourrit du poiſſon, la chauſſée, la bonde, la queue d’un étang.
Vivroû verveux, ſ. m. Sorte de filet à prendre du poiſſon, le verveux eſt une naſſe de réſeau ſoutenue ſur diverſes baguettes.
Viwarî fripier, fripiere, ſ. Celui, celle qui fait le métier d’acheter & de vendre de vieux habits, c’eſt un fripier, c’eſt une fripiere.
Vîzon vieux-oint, ſ. m. Panne de porc battue propre à graiſſer des roues, &c.
Vôcé voûter, v. a. Faire une voûte qui termine le haut d’un bâtiment, ou d’une piece dans un bâtiment, voûter une cave, en cette maiſon-là toutes les offices ſont voûtées.
En marlant des perſonnes dont la taille commence à ſe courber, on dit, qu’elles ſe voûtent, les perſonnes de grande taille ſe voûtent plus promptement que les autres.
Voûté, voûtée, participe, une Egliſe voûtée, un vieillard qui a le dos voûté.
Cambrer, v. a. Courber en arc, il faut chauffer ce bois pour le combrer.
Vôceurre voûte, ſ. f. Ouvrage de maçonnerie fait en arc, & dont les pieces ſe ſoutiennent les unes les autres, une voûte en anſe de panier, clef de la voûte, c’eſt la pierre du milieu de la voûte.
Vouſſure, ſ. f. Terme d’architecture, courbure, élévation d’une voûte, ce qui en forme le cintre, on le dit auſſi des portes & des fenêtres en arc.
Vôk vogue, ſ. f. Il ſignifie fig. le crédit, l’eſtime, la réputation où eſt une perſonne, ce médecin avoit la vogue, étoit en vogue.
Il ſe dit auſſi des choſes qui ont grand cours, qui ſont fort à la mode, un tel jeu eſt préſentement en vogue.
Vol vole, ſ. f. Il ſe dit à quelques jeux des cartes, quand l’un des joueurs fait toutes les mains, il a entrepris la vole, il a fait la vole.
En termes de jeu de la paume & du ballon, on dit, jouer de volée, prendre de volée, à la volée, pour dire, pouſſer la balle, renvoyer la balle avant qu’elle ait touché à terre.
Volaie volée, ſ. f. Bande d’oiſeaux qui volent tous enſemble, une volée de pigeons, une volée d’étourneaux.
On appelle fam., Volée de coups de bâton, un grand nombre de coups de bâton donnés à la fois.
Volîr voliere, ſ. f. Lieu qui eſt ordinairement fermé de fil d’archal, & où l’on nourrit des oiſeaux pour ſon plaiſir, il a une voliere dans ſa chambre.
On donne auſſi le nom de voliere à une grande cage qui a pluſieurs ſéparations, pour mettre pluſieurs ſorte d’oiſeaux.
Vômi vomir, v. a. Il a vomi de la bile, il vomit le ſang clair.
On dit fig. qu’un homme vomit de injures, des blaſphemes, vomit ſon venin contre quelqu’un, pour dire, qu’il profere des injures, des blaſphemes, qu’il dit tout le mal poſſible d’une perſonne.
Vôte omelette, ſ. f. Œufs batus enſemble & mêlés avec du lait & de la farine, qu’on cuit dans la poêle avec du beurre.
Vû vide, adj. de t. g. Qui ne contient pas ce qu’il a accoutumé de contenir, tonneau vide.
On appelle fig. cerveau vide, tête vide, un homme qui n’a point de ſens, il ne faut pas prendre garde à ce qu’il dit, c’eſt une tête vide.
Vide eſt auſſi ſubſtantif & ſignifie, eſpace vide, il eſt mort beaucoup d’arbres dans cette allée qui y font un grand vide, il eſt defendu de laiſſer du vide dans un acte, dans un contrat.
À vide, façon de parler adverbiale, qui ſignifie, que ce dont on parle ne contient rien, le diligence de Liege eſt partie à vide.
Clairiere, ſ. f. On appelle ainſi dans une forêt, un endroit tout-à-fait dégarni d’arbres, il y a tant d’arpents dans cette forêt, ſans compter les clairieres.
Vûdeu d’ſecréte vidangeur, ſ. m. Celui qui vide les foſſés des privés, il faut nettoyer ces lieux & faire venir les vidangeurs.
Vûdî vider, v. a. Rendre vide, ôter d’un ſac, d’un vaiſſeau & de quelque lieu que ce ſoit, ce qui y étoit contenu, vider un ſac de blé, un tonneau, vider ſa bourſe.
On dit, vider un volaille, du gibier, du poiſſon, pour dire, en tirer ce qui n’eſt pas bon à manger.
Vider, ſe dit fig. des affaires, & ſignifie, les terminer, les finir par jugement, par accommodement, ou d’une autre maniere, nous avons bien vidé des affaires, ce rapporteur vide bien des procès.
On dit, vider ſes comptes, pour dire, les terminer.
On dit dans la même acception, vider un différent.
Vûdmen dévoiement, ſ. m. Flux de ventre, il a le dévoiement, les raiſins lui ont donné le dévoiement, il eſt mort d’un dévoiement.