Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Zurich (ville)

ZURICH, Turicum, Tigurum, Duregum. v. de Suisse, capit. du canton de son nom, sur la Limmat, à l’extrémité du lac de Zurich ; 10 000 hab. On y remarque quelques édifices : la cathédrale ou le Munster, l’hôtel de ville, la maison des orphelins, celle des aliénés, le Casino, le monument de


Gessner, le tombeau de Lavater. Université (créée en 1833), amphithéâtre anatomique, salle de physique, collections, plusieurs bibliothèques ; collège, gymnase, école des arts, école d’aveugles. Soieries, mousselines, gazes, tissus de coton, vinaigre, etc. — Zurich existait sous des Romains, elle devint ville impériale an 1218. Dès avant 1250 elle s’affranchit de la prééminence des nobles et se donna un régime démocratique. Elle entra en 1351 dans la confédération Suisse, mais, ayant pris querelle en 1436 avec Glaris et Schwitz pour la possession du Tockenbourg, elle fit alliance avec l’Autriche (1439) et sortit de la confédération, pour n’y rentrer qu’en 1450. Dès 1516, Zwingle prêcha la réforme à Zurich. Cette ville se distingue par ses écoles et par l’instruction de ses habitants : on l’a nommée l’Athènes de la Suisse. Gessner, Bodmer, Lavater, Meister, Fuseli, Hess, Pestalozzi, y sont nés. Les Suisses battirent les Autrichiens en 1443 aux environs de Zurich, Masséna remporta à Zurich sur l’armée austro-russe, le 26 août 1799, une victoire qui empêcha la France d’être envahie de ce côté. Il fut conclu à Zurich le 10 nov. 1859, entre la France et l’Autriche un traité qui confirmait et complétait celui de Villa-franca : la partie de ce traité qui établissait une confédération italienne ne put être exécutée.