Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Zélande

ZÉLANDE, c-à-d. en hollandais pays de mer, prov. du roy. de Hollande, au S. O., se compose des îles formées par les bouches de la Meuse et l’Escaut (Walcheren, Beveland, Schouven, etc.), en tout env. 175 000 kil. carrés, et compte 170 000 hab. ; ch.-l., Middelbourg. Elle se divise en 5 districts : Middelbourg, Sluys (l’Écluse), Hulst, Gœs, Zierikzée. Plaines basses et souvent inondées ; digues dont l’entretien coûte plus de 2 millions par an. Climat tempéré, mais malsain ; fièvres endémiques. Sol fertile et bien cultivé (grains, légumes, chanvre, colza, moutarde, pommes de terre). Riche pêche. Industrie : filage, toiles, lainages ; distilleries, brasseries, moulins à huile, chantiers, etc. — Le sol de la Zélande est de formation moderne. Ce pays fut longtemps comme un terrain neutre entre les comtés de Flandre et de Hollande : de petits seigneurs en possédaient les îles ; en 1256, le comte de Hollande Florent V les réunit et prit formellement le titre de comte de Hollande et de Zélande. Dès lors la Zélande suivit le sort de la Hollande ; comme celle-ci elle passa à la maison de Bourgogne, forma sous Charles-Quint une des Dix-Sept provinces des Pays-Bas, se révolta contre Philippe II et signa l’union d’Utrecht (1579). Devenue en 1810 pays français, elle forma le dép. des Bouches-de-l’Escaut et partie des Bouches-de-la-Meuse ; en 1814, elle fut réunie au royaume des Pays-Bas.