Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Grâces

GRÂCES (les), Charites chez les Grecs, Gratiæ chez les Latins, filles de Jupiter et d’Eurynome, ou selon d’autres d’Apollon et de Vénus, étaient les compagnes de Vénus et présidaient à la gaieté des festins, à l’harmonie des fêtes, à la joie innocente, à tout ce qui est beau, radieux, attrayant ; elles étaient la personnification de ce qu’il a de plus séduisant dans la beauté. Les Grecs juraient par les Grâces et ouvraient le repas en vidant une coupe en leur honneur. On en compte ordinairement trois : Aglaé (brillante), Thalie (verdoyante, qui inspire la joie), et Euphrosyne (qui réjouit l’âme). À Sparte et à Athènes, on n’en admettait que deux. On les représentait tantôt vêtues de longues robes, tantôt sous la figure de trois jeunes vierges nues, sans ceinture, les mains et les bras entrelacés, et formant des danses agréables auprès de Vénus. Parmi les groupes antiques des Grâces qui ont été conservés, les plus célèbres sont ceux de la villa Borghèse et du palais Ruspoli à Rome, et celui que l’on conserve au Dôme de Sienne.