Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Agrigente

AGRIGENTE, Acragas en grec, Agrigentum en latin, auj. girgenti vecchio, grande et riche ville de la Sicile ancienne, sur la cote méridionale, prés de la riv. d’Acragas (fume di Girgenti), était une colonie de Géla et fut fondée vers 582 av. J.-C. On y élevait des chevaux qui disputaient les prix aux jeux olympiques. Ses ruines attestent encore sa grandeur et sa magnificence : on y voit des temples de la Concorde, de Castor et Pollux, d’Hercule, d’Apollon, de Diane, de Junon, de Cérès, de Proserpine et de Jupiter Olympien : ce dernier est le plus grand temple connu. Patrie d’Empédocle. – Longtemps libre, Agrigente eut ensuite des tyrans (Phalaris, 566, Théron, 488) puis elle tomba au pouvoir des Syracusains. Elle fut prise et détruite en 406 par les Carthaginois, se releva bientôt, subit en 210 la domination romaine et passa depuis, comme la Sicile, aux Romains, aux Arabes, aux Normands, aux Français, aux Aragonais, et enfin aux rois de Naples.