Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang/Acre

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ACRE ou SAINT-JEAN D’ACRE, Acco puis Ptolémaïs, v. de Syrie, ch.-l. du pachalik d’Acre, sur la mer, au pied du m. Carmel, à 120 kil. N. O. de Jérusalem ; environ 20 000 hab. Port célèbre jadis, auj. comblé (les navires mouillent à Calfa). Fortifications anciennes, auxquelles l’on a ajouté des ouvrages modernes qui rendent la place très-forte. Ruines de monuments antiques ; quelques beaux édifices modernes, surtout le bain public. — Cette ville soutint plusieurs siéger mémorables pendant les Croisades : les Chrétiens la prirent en 1014, la perdirent peu après, mais la reprirent en 1191 et lui donnèrent le nom de St-Jean d’Acre ; les Sarrasins la leur enlevèrent en 1291. Elle appartient aux Turcs depuis le XVe siècle. Au XVIIIe siècle, Dhaher, puis Djezzar, s’y rendirent quelque temps indépendants. Elle fut inutilement assiégée par Bonaparte en 1799. Enlevée en 1832 au sultan par le pacha d’Égypte, elle fut bombardée en 1840 par les Anglais, qui la rendirent au sultan. — Le pachalik est entre ceux de Tripoli au N., de Damas à l’E. et au S. Épaisses forêts ; pays fertile.