Texte établi par André Basset, Imprimerie nationale de France (p. 971-1131).
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L 

ell va. prim. ; conj. 11 « els » ; ω (illă, illâ, éd iell, our illé) ‖ être ; 
exister ‖ les impératifs, les indicatifs futurs et les participes futurs positifs et négatifs 
d’ell sont très peu us. dans l’Ăh. ; on emploie hab. à leur place les temps 
correspondants d’un des verbes dans lesquels se trouve l’idée du verbe « être », comme 
emel « être (dans un lieu) », eh « être dans », ăour « être sur », etc. ‖ ell 
exprime l’idée d’être dans un lieu et celle d’exister ; il diffère d’oumas 
« être (exprimant l’idée d’état, de condition) » ‖ ell est toujours neutre, 
excepté dans le seul cas où il a pour rég. dir. le pronom affixe masc. sing. 
t (ê) « lui » ; ce pronom masc. sing. est le seul rég. dir. qu’il puisse avoir. 
Ell ayant pour rég. dir. t (ê) « lui » signifie « être là ; y en avoir ; exister ». 
(Ex. Moûsa ill ê ? – kala, ou tt illéM. l’est-il ? (M. est-il là ?). – 
non, il ne l’est pas (non, il n’est pas là) = Mess-îneṛ ill ê ; ou tt illé 
a our ieddoubet ⁒ Dieu l’est ; ne l’est pas ce qu’il ne peut pas (Dieu 
existe ; n’existe pas ce qu’il ne peut pas (il n’y a rien qu’il ne puisse)) = 
té̆iné tell ê ṛour em ? – ou t tellé ⁒ des dattes le sont-elles chez toi ? 
(y a-t-il des dattes chez toi ?). – elles ne le sont pas (il n’y en a pas) = âman 
ellân t daṛ ăbaioṛ ? – ou tt ellin ⁒ de l’eau l’est-elle dans l’outre ? 
(y a-t-il de l’eau dans l’outre ?). – elle ne l’est pas (il n’y en a pas) = 
chêt ma m ellânet t ? – ou tt ellinet ⁒ les filles de ta mère le sont-elles ? 
(tes sœurs sont-elles là ?). – elles ne le sont pas (elles ne sont pas là) = 
Kenân, ou tt ill a our iġé daṛ ăġamai n DâssinK., ne l’est pas 
ce qu’il n’a pas fait dans le fait de chercher de D. (K., il n’y a rien qu’il 
n’ait fait dans le but d’obtenir D.) = Hekkou, ou tt ill a ou hâs enniṛ 
foull our é tekk TămaṅṛasetH., ne l’est pas ce que je ne lui ai pas 
dit pour elle n’ira pas à T. (H., il n’y a rien que je ne lui aie dit pour 
qu’elle n’aille pas à T.) = kai, tellît t a s innă Moûsa aouâ-reṛ i Dâssin ? – ellîḳ ḳ ⁒ toi, tu l’es ce que dans a dit M. ceci à D. ? (toi, tu étais là lorsque M. a dit ceci à D. ?). – je le suis (j’étais là) = egganiḍ, tellâm t a s ikrĕs ăhen em Moûsa ? – nell ê ⁒ vous, vous l’êtes ce que dans a été noué la tente de M. ? (vous, étiez-vous là lorsque s’est fait le mariage de M. ?). – nous le sommes (nous étions là) = Biska our ieddoubet é kai d-ias ahel ouâ-reṛ, ou tt ill ar toufatB. ne peut pas il arrivera chez toi aujourd’hui, ne l’est si ce n’est demain (B. ne peut pas aller chez toi aujourd’hui, il n’y a que demain (il n’ira chez toi que demain)) = innă Bêdé ou tt ill ăsîkel ăouétai ouâ-reṛ es Tăouat, ou tt ill ar s Ăir ⁒ a dit B. ne l’est pas le voyage cette année-ci vers le Touat, ne l’est si ce n’est vers l’Ăir (B. a dit qu’il n’y aurait pas de caravane allant au T. cette année, qu’il n’y en aurait que vers l’Ăir ; B. a dit qu’on n’irait pas en caravane au T. cette année, qu’on n’irait qu’à l’Ăir) = amis in iḍḍâh, our ieddoubet éd ibded, ou tt ill ar eddoûnet a tt isâbdâden ⁒ mon chameau est fatigué, il ne peut pas il se tiendra debout, ne l’est si ce n’est les gens qui le faisant se tenir debout (mon chameau est fatigué, il ne peut pas se tenir debout, il n’y a que les gens qui le fassent se tenir debout [en le soulevant de force] (c. à d. il ne se tient debout que quand des gens le font se tenir debout en le soulevant de force)) = erîneṛ, our eddoubiṛ éd eḳḳaimeṛ, ou tt ill ar ensîṛ ⁒ je suis malade, je ne peux pas je m’asseoirai, ne l’est si ce n’est je suis couché (je suis malade, je ne puis me tenir assis, il n’y a que je suis couché (je ne fais que rester couché)) = ou tt ill a tennĭd ; ou tt ill ar sousem ⁒ ne l’est pas ce que tu as dit ; ne l’est si ce n’est tais-toi (il n’y a rien que tu aies à dire ; il n’y a que tais-toi (tu n’as rien à dire ; tu n’as qu’à te taire))) ‖ i illĕn (pl. i ellĕnîn ; fs. ti tellĕt ; fp. ti ellĕnîn) « celui qlq’il soit qui ayant été (celui qlq’il soit qui est) » et illĕn (pl. ellĕnîn ; fs. tellĕt ; fp. ellĕnîn) « ayant été (étant) » signifient qlqf. « le premier venu ». D. ce s., i illĕn est plus us. qu’illĕn. (Ex. âles i illĕn daṛ hanân é hâk iken ăoużlou nnek ⁒ l’hom. celui qlq’il soit qu’est dans les tentes t’arrangera ton affaire (le 1er hom. venu dans le campement t’arrangera ton affaire) = tămeṭ tellĕt d-ei-deṛ é hi teżmi aoua-h ⁒ la fem. ayant été (étant) là me coudra cela (la première fem. venue me coudra cela)). v. ⵏⴾⵔ enkeré tt illĕn (pl. é tt ellĕnîn ; fs. é t tellĕt ; fp. é tt ellĕnîn) « en qlq. lieu où l’ayant été (en qlq. lieu qu’il y en ait) » signifie qlqf. « le premier venu ». (Ex. âles é tt illĕn daṛ hanân é hâk iken ăoużlou nnek ⁒ un hom. en qlq. lieu qu’il y en ait dans les tentes t’arrangera ton affaire (le 1er hom. venu dans le campement t’arrangera ton affaire)). v. ⵏⴾⵔ enkera tt illĕn « la ch. qlq’elle soit qui l’ayant été (ce qu’il y a, quoi que ce soit) » signifie hab. « tout ce qu’il y a ». C’est syn. de aoua tt illĕn imdâ « ce qui l’ayant été il est entier (tout ce qu’il y a) » ‖ a tt illân « ce qui l’étant (chose qui existe) », sans négation, signifie hab. « chose dont il y a (ch. courante, ch. existant couramment, se trouvant couramment, se faisant couramment) ». (Ex. ăouétai ouâ-reṛ, oûdi iemoûs a tt illân ⁒ cette année-ci, le beurre est ce qui l’étant (cette année, le beurre est ch. dont il y a ; cette année, le beurre est ch. courante)) ‖ a tt illân « ce qui l’étant (chose qui existe) », avec une négation, signifie hab. « rien au monde ». (Ex. our issin a tt illân ⁒ il ne sait pas ce qui l’étant (il ne sait rien au monde) = our il a tt illân ⁒ il n’a pas ce qui l’étant (il n’a rien au monde)) ‖ illâ-d «  il est en se rapprochant d’ici » signifie « en-deçà » ; illâ-hîn «  il est là-bas » signifie « au-delà ». Ces expressions sont invariables ; le verbe ell ne peut y être à une autre pers. ni à un autre temps que la 3e pers. masc. sing. de l’indicatif présent positif. Illâ-d et illâ-hîn gouvernent le datif : la p., l’an., ou la ch. en-deçà ou au-delà desquels est ce dont on parle se mettent au datif ; s’ils sont exprimés par des subst. ou par des pronoms relatifs, ceux-ci sont accompagnés de la prép. du datif i « à » ; s’ils sont exprimés par des pronoms affixes, les pronoms affixes employés sont les pr. af. rég. ind. des verbes. (Ex. illâ-d i hanân ⁒ en-deçà aux tentes (en-deçà du campement) = illâ-d i ĕmis ou-în ⁒ en-deçà à ce chameau-là (en-deçà de ce chameau-là) = illâ-hîn i ferġân ⁒ au-delà aux jardins (au-delà des jardins) = illâ-hîn i tămeṭ t-în ⁒ au-delà à cette femme-là (au-delà de cette f.-là) = illâ-hîn i aoua tehânnied s-în ⁒ au-delà à ce que tu vois vers là-bas (au-delà de ce que tu vois là-bas) = illâ hi-d ; illâ hâk-ed ; illâ hâm-d ; illâ hâs-ed ; illâ hâneṛ-ed ; illâ hâouen-d ; illâ hâkmed-d ; illâ hâsen-d ; illâ hâsned-d ⁒ en-deçà de moi ; en-deçà de toi (masc.) ; en-deçà de toi (fém.) ; en-deçà de lui (ou : en-deçà d’elle) ; en-deçà de nous ; en-deçà de vous (masc.) ; en-deçà de vous (fém.) ; en-deçà d’eux ; en-deçà d’elles = illâ hi-hîn ; illâ hâk-în ; illâ hâm-în ; illâ hâs-în ; illâ hâneṛ-în ; illâ hâouen-în ; illâ hâkmet-în ; illâ hâsen-în ; illâ hâsnet-în ⁒ au-delà de moi ; au-delà de toi (masc.) ; au-delà de toi (fém.) ; au-delà de lui (ou : au-delà d’elle) ; au-delà de nous ; au-delà de vous (masc.) ; au-delà de vous (fém.) ; au-delà d’eux ; au-delà d’elles). Par exception, quand illâ-d et illâ-hîn sont accompagnés des pron. af. rég. ind. des verbes, ceux-ci, bien que placés après le verbe illâ, prennent toujours l’h euphonique initial, et l’â final d’illâ ne s’élide pas, ainsi qu’on le voit dans les ex. ci-dessus. Par exception, au lieu d’illâ-hîn, on peut dire illi-hîn ; au lieu d’illâ hi-d, on peut dire illi hi-d ; au lieu d’illâ hi-hîn, on peut dire illi hi-hîn ; dans ces 3 expressions, la forme régulière par illâ et la forme irrégulière par illi sont également usitées ‖ illâ-d s’emploie qlqf. au fig. pour exprimer un comparatif de supériorité qui est en réalité une infériorité (p. ex. plus petit, plus court, etc.) ; il s’empl. aussi pour exprimer un comparatif d’infériorité qui est une réelle infériorité, moral ou matérielle (p. ex. moins bon, moins beau, moins grand), mais non pour exprimer une infériorité qui est en réalité une supériorité (com. moins mauvais, moins petit). (Ex. Biska ġezzoûl illâ-d i KenânB. est court en deçà de K. (B. est plus petit que K.) = Helba tehôsei, bechehân illâ-d i KoûkaH. est jolie, mais en deçà de K. (H. est jolie, mais moins que K.))‖ illâ-hîm (illi-hîm) « au-delà » s’emploie souv. au fig. pour exprimer un comparatif de supériorité, qui est une supériorité réelle en bien ou en mal (p. ex. plus grand, plus long, plus beau, plus bon, plus laid, plus mauvais, plus froid, plus chaud). (Ex. Koûka tehôsei illâ-hîm i HelbaK. est jolie au delà de H. (K. est plus jolie que H.) = Kêké techehâḍ illâ-hîm i MîmiK. est mauvais au delà de M. (K. est plus mauvaise que M.) = Ăhaggar semmîḍ illâ-hîm i Tăouat ⁒ l’Ăh. est froid au delà de Touat (l’Ăh. est plus froid que le T.) ‖ les 6 expressions éoua d, é d, mani d, emmi d, d-în-deṛ d, kela d, présentent une particularité quand ils sont suivis d’un des verbes ell « être », emel « être (dans un lieu) », enimâl « être hab. (dans un lieu) » ; la voir à d (ed) « avec ; dans » ‖ v. ⵎⵍ emel.

tîlaout ⵜⵍⵓⵜ sf. nv. prim. ; (pl. tîlaouîn ⵜⵍⵓⵏ) ‖ fait d’être ; fait d’exister ; existence ‖ très peu us.

illă-d ‖ v. le prim. ell.

êl sm. (pl. êlaouen ⵍⵓⵏ) ‖ herbe fraîche et abondante (herbe fraîche, tendre et abondante) ‖ v. ⴾⵙ eksen, akasa.

êl sm. (pl. êllen ⵍⵏ) ‖ m. s. q. le pr. ‖ expression incorrecte.

el va. prim. ; conj. 12 «  » ; ω (ilă, ilâ, éd iel, our ilé) ‖ avoir ; posséder ‖ les impératifs, les indicatifs futurs et les participes futurs positifs et négatifs d’el sont très peu us. dans l’Ăh. ; on emploie hab. à leur place les temps correspondants du verbe ekreh « acquérir » ‖ el n’a pas de forme factitive, ni de forme d’hab. correspondant au prim. ; on se sert souv. pour exprimer l’idée de « faire avoir ; faire posséder » de zekreh « faire acquérir », pour exprimer l’idée d’« avoir hab. ; posséder hab. » de kârreh « acquérir hab. », pour exprimer l’idée de « faire hab. avoir ; faire hab. posséder » de zâkrâh « faire hab. acquérir ». v. ⴾⵔⵂ ekrehoua hi ilĕn « celui qui m’ayant eu (celui qui me possède) » et oua hâneṛ ilĕn « celui qui nous ayant eus (celui qui nous possède) » signifient qlqf. « Dieu ». v. ⵉⵍ Iallaoui lĭṛ « ceux que j’ai eus (ceux que j’ai) » signifie qlqf. « ma famille (les miens) » ‖ aoua lĭṛ « ce que j’ai eu (ce que je possède) » et a lĭṛ « ce que j’ai eu (ce que je possède) » signifie qlqf. « tous mes biens (tout ce que je possède) » ‖ mi « qui », suj. d’ilĕn « ayant eu (ayant, possédant) » est souv. employé dans des phrases interrogatives pour demander quel est le possesseur d’une p., Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/975 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/976 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/977 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/978 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/979 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/980 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/981 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/982 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/983 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/984 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/985 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/986 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/987 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/988 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/989 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/990 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/991 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/992 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/993 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/994 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/995 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/996 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/997 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/998

aslef ⵙⵍⴼ sm. nv. f. 1 ; φ (pl. islîfen ⵙⵍⴼ), daṛ ĕslef (ăslef), daṛ ĕslîfen ‖ m. s. q. le pr. ‖ peu us.

ănsellef ⵏⵙⵍⴼ sm. nv. f. 1.14 ; φ (pl. insellîfen ⵏⵙⵍⴼⵏ), daṛ ĕnsellîfen ‖ fait de pousser tous ensemble des cris de douleur.

ănsellaf ⵏⵙⵍⴼ sm. nv. f. 1.4 ; φ (pl. insellâfen ⵏⵙⵍⴼⵏ), daṛ ĕnsellâfen ‖ m. s. q. le pr.

ⵍⴼ tăleffout ⵜⵍⴼⵜ sf. φ (pl. tileffoûtîn ⵜⵍⴼⵜⵏ), daṛ tleffoûtîn ‖ ampoule (à la main, au pied, à une partie qlconque du corps) ‖ syn. de tăbaioḳ empl. d. ce s. et moins us. que lui.

ⵍⴼ ăllef ⵍⴼ sm. (pl. ăllefen ⵍⴼⵏ) ‖ tan servant à raffermir la peau des outres qui ne tiennent pas bien l’eau ‖ quand une outre neuve ou vieille ne tient pas bien l’eau parce que sa peau est trop poreuse, on y met pendant qlq. temps, pour la raffermir, du tan ; on se sert de divers tans pour cet usage ; qlq. soit le tan employé, il prend le nom d’ăllef dès qu’il sert à raffermir la peau d’une outre trop poreuse.

ⵍⴼ êlef ⵍⴼ sm. (n. d’u. et col.) (pl. de div. ou p. n. êlfen ⵍⴼⵏ) ‖ épi de tahlé.

é̆ihéḍ n êlef ‖ v. ⵉⵂⴹ é̆iheḍ.

ⵍⴼⵉⴷ elfaida ⵍⴼⵉⴷⴰ ✳ sf. (pl. elfaidetîn ⵍⴼⵉⴷⵜⵏ) ‖ fait d’être utile ‖ sign. aussi « fait d’être avantageux (fait d’être un bien) ; utilité ; avantage ; ce qui est utile ; ce qui est avantageux » ‖ syn. de tenfa ‖ peu us.

ⵍⴼⵋⵔ elfejour ⵍⴼⵋⵔ ✳ sm. (pl. elfejoûren ⵍⴼⵋⵔⵏ) ‖ heure de la 1ère des 5 prières canoniques musulmanes (ar. « fejer ») ‖ v. ⴷⵓ adou, tădeggat ; ⵎⴷ ămoud ‖ peu us.

ⵍⴼⴾⵉ elfîkiet ⵍⴼⴾⵉⵜ ✳ sf. (col. s. n. d’u.) (pl. de div. elfîkietîn ⵍⴼⴾⵉⵜⵏ) ‖ légumes ‖ peu us.

ⵍⴼⵈ elfaḳḳi ⵍⴼⵈⵉ ✳ sm. (pl. elfaḳḳîten ⵍⴼⵈⵜⵏ) ‖ lettré musulman (h. qui sait le koran par cœur) ‖ syn. d’ăġġaġ, mot ancien tombé en désuétude ‖ syn. d’eṭṭâleb et plus us que lui ‖ syn. d’ăneslem empl. d. ce s.

ⵍⴼⵆⵙ elfik̤sa ⵍⴼⵆⵙⴰ ✳ sf. (pl. elfik̤setîn ⵍⴼⵆⵙⵜⵏ) ‖ chagrin mortel (d’une violence telle qu’on en meurt, qu’on en devient fou, ou qu’on en tombe malade) ‖ l’elfik̤sa peut être produite par la mort d’une personne chère, un désespoir d’amour, une mauvaise nouvelle, un long éloignement de ceux qu’on aime, une solitude qu’on ne peut supporter, le séjour en prison, etc. ‖ très peu us.

ⵍⴼⵍ elfâl ✳ sm. (pl. elfâlen ⵍⴼⵍⵏ) ‖ présage (qlconque, bon ou mauvais) ‖ une ch. qlconque qui est de bon ou de mauvais augure, un souhait qlconque qui est de bon ou de mauvais augure, sont des elfâl ‖ v. ⵂⵔⴾ herekket (Ta. 1), ăharik ‖ peu us.

ⵍⴼⵍⴼ ăliflaf ⵍⴼⵍⴼ sm. φ (pl. iliflafen ⵍⴼⵍⴼⵏ), daṛ liflafen ‖ pellicule très mince (qui entoure qlqf., à leur naissance, une partie du corps des chamelons et des chevreux, par dessus leurs poils) ; pellicule très mince (que laissent tomber les serpents lorsqu’ils muent) ‖ ex. elkaḍ ouâ-reṛ ioulâ d ăliflaf ⁒ ce papier-ci est pareil avec la pellicule très mince [que laisse tomber un serpent quand il mue] (ce papier est aussi mince que la pellicule que laisse tomber un serpent en muant).

ⵍⴼⵔⴷⵗ elferdouṛ ⵍⴼⵔⴷⵗ ✳ (Touat) sm. (pl. elferdoûren ⵍⴼⵔⴷⵗⵏ) ‖ mauvais fusil à pierre à un coup sans aucune valeur ‖ peu us.

ⵍⴼⵔⴹ elfereḍ ‖ v. ⴼⵔⴹ efreḍ.

ⵍⴼⵗ elfeṛ ⵍⴼⵗ m. prim. ; conj. 26 « eksen » ; (ilfĕṛ, ilfâṛ, éd ilfeṛ, our ilfiṛ) ‖ crever (n.) (se rompre en éclatant ; se fendre en éclatant) ; être crevé (être rompu par éclatement ; être fendu par éclatement) ‖ se dit au pr. de tout ce qui crève en éclatant, p. ex. d’une outre pleine qui tombe à terre et éclate, d’un ballon gonflé d’air qui crève, d’un verre trop chauffé qui éclate, d’un canon de fusil qui éclate par accident, d’un obus qui éclate, etc. Se dit aussi d’un abcès, d’un bouton, qui crèvent, d’un œil qui est crevé par n’importe quelle cause, d’un canal d’arrosage ou d’un réservoir qui crèvent par suite d’une rupture subité de leurs diques, etc. ‖ p. ext. « crever dans ses bourgeons (avoir ses bourgeons qui crèvent, avoir ses bourgeons qui s’entr’ouvrent) (le suj. étant un arbre où un arbuste) » ‖ p. ext. « crever pour donner passage à l’èpi (s’entr’ouvrir pour laisser poindre hors de soi l’épi) (le suj. étant une céréale, un végétal produisant un épi) » ‖ p. ext. « avoir ses arbres (ou ses arbustes) dont les bourgeons s’entr’ouvrent ; avoir ses végétaux à épis qui s’entr’ouvrent pour laisser poindre les épis », le suj. étant un lieu ‖ p. ext. « détonner (faire subitement explosion ; produire subitement une détonnation) », le suj. étant de la poudre, une cartouche, une mine, une arme à feu, etc. Elfeṛ est le mot hab. employé pour exprimer les explosions de poudre, de mines, etc., et les détonnations d’armes à feu. (Ex. esliṛ i elbarouḍ ilfĕṛ sé̆-h ⁒ j’ai entendu un fusil il a détonné vers là (j’ai entendu une détonnation de fusil par là)) ‖ p. ext. « être atteint de la maladie appelé ăleffouṛ « fait de crever » (ou ălafaṛ « m. s. q. le pr. ») », le suj. étant un cheval, un chameau, ou un bœuf. Les chevaux, chameaux, et bœufs qu’on fait courir, marcher ou porter à l’excès au sortir d’un repos complet et prolongé (p. ex. de plusieurs mois), alors qu’ils ne sont nullement entrainés, contractent hab. une maladie du ventre nommée ăleffouṛ ou ălafaṛ ; cette maladie est très grave et souv. mortelle. (Ex. nouhĕṛ tillemîn ; aoua iddĕrin d esnet ilfĕṛ ⁒ nous avons razzié des chamelles ; ce qui ayant été gras de dans elles a été atteint de la maladie d’ăleffouṛ (celles d’entre elles qui étaient grasses ont été atteintes d’ăleffouṛ)) ‖ fig. « éclater » , le suj. étant le rire, des sanglots, des pleurs, etc. (Ex. a s nĕieṛ harat ouâ-reṛ, telfĕṛ daṛ i tĕḍeżża ⁒ ce que dans j’ai vu cette ch., a éclaté dans moi le rire (quand j’ai vu cela, j’ai éclaté de rire).

selfeṛ ⵙⵍⴼⵗ va. f. 1 ; conj. 150 « seksen » ; (issĕlfer, iessîlfeṛ, éd iselfeṛ, our isselfeṛ) ‖ faire crever (d. le s. ci. d.) ; crever (act.) (d. le s. ci. d.) ‖ a t. les s. c. à c. du prim. ‖ s’empl. d. le s. « faire détonner (faire produire subitement une détonation) » sans rég. dir., un rég. dir. signifiant une arme à feu, de la poudre, une cartouche, etc. étant s. e. Dans ce cas, il peut souv. se traduire par « tirer (faire partir un coup de feu) ». Selfeṛ daṛ « tirer dans » signifie « tirer sur [une p., un an., une ch.] ». Selfeṛ est le mot hab. employé pour signifier « tirer (faire partir un coup de feu) ». (Ex. ma daṛ tessĕlfeṛed ? – essĕlfereṛ daṛ ăhenkoḍ ⁒ quoi dans as-tu fait détonner ? – j’ai fait détonner dans une gazelle. (sur quoi as-tu tiré ? – j’ai tiré sur une gazelle.)).

lâffeṛ ⵍⴼⵗ vn. f. 5 ; conj. 220 « kâssen » ; (ilâffeṛ, our ileffeṛ) ‖ crever hab. (n.) ; être hab. crevé ‖ a t. les s. c. à c. du prim.

sâlfâṛ ⵙⵍⴼⵗ va. f. 1.7 ; conj. 230 « târeġâh » ; (isâlfâṛ, our iselfiṛ) ‖ faire hab. crever ; crever hab. (act.) ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 1.

ălafaṛ ⵍⴼⵗ sm. nv. prim. ; φ (pl. ilefâṛen ⵍⴼⵗⵏ), daṛ lefâṛen ‖ fait de crever (n.) ; fait d’être crevé ‖ a t. les s. c. à c. du prim. ‖ p. ext. « nom d’une maladie (qui atteint les chevaux, les chameaux et les bœufs) ». v. au prim. elfeṛ en quoi consiste la maladie d’ălafaṛ.

ăleffouṛ ⵍⴼⵗ sm. nv. prim. ; φ (pl. ileffoûṛen ⵍⴼⵗⵏ), daṛ leffoûṛen ‖ m. s. q. le pr. ‖ plus us. que le pr.

ăselfeṛ ⵙⵍⴼⵗ sm. nv. f. 1. ; φ (pl. iselfîṛen ⵙⵍⴼⵗⵏ), daṛ selfîṛen ‖ fait de faire crever ; fait de crever (act.) ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 1.

ⵍⴼⵙ elfes ⵍⴼⵙ va. prim. ; conj. 26 « eksen » ; (ilfĕs, ilfâs, éd ilfes, our ilfis) ‖ aplatir ‖ a aussi les s. pas. et pron. « être aplati » et « s’aplatir » ‖ peut avoir pour suj. une p., un an., ou une ch. Peut avoir pour rég. dir. toute chose malléable capable d’être aplatie sans s’écraser ni se détériorer, p. ex. une masse de plomb, de cire, de pâte, de chair, une figue à demi sèche qu’on aplatit sans l’écraser, un coussin ou un rembourrage qu’on aplatit parce qu’on les trouve trop épais, le visage et diverses parties du corps des p., etc. Ne peut avoir pour rég. dir. le sol. ‖ diffère d’elfeż « écraser (aplatir et briser par compression) » ; diffère de felteṛ « être large et plat », qui se dit de tout ce qui est large et plat, depuis les ch. les plus grandes, com. les plaines, les vallés, les plateaux, jusqu’aux plus petites ; diffère de dehdeh « amollir en battant entre 2 pierres » ; diffère d’elkes « battre à coups redoublés dans un mortier [qlq. ch. d’humide] (de manière à en faire com. une purée épaisse ou une pâte molle) » ; diffère d’elkeż « meurtrir » ; diffère de zellekouhet (Ta. 2) « mélanger avec une forte quantité d’eau dans un mortier au moyen du pilon [des dattes préalablement pilées ou du fromage préalablement pilé] » ; diffère de lebeġġet (Ta. 1) Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1002 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1003 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1004 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1005 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1006 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1007 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1008 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1009 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1010 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1011 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1012 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1013 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1014 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1015 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1016 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1017 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1018 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1019 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1020 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1021 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1022 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1023 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1024 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1025 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1026 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1027 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1028 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1029 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1030 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1031 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1032 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1033 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1034 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1035 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1036 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1037 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1038 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1039 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1040 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1041 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1042 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1043 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1044 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1045 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1046 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1047 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1048 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1049 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1050 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1051 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1052 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1053 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1054 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1055 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1056 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1057 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1058 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1059 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1060 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1061 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1062 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1063 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1064 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1065 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1066 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1067 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1068 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1069 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1070 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1071 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1072 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1073 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1074 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1075 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1076 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1077 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1078 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1079 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1080 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1081 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1082 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1083 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1084 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1085 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1086 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1087 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1088 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1089 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1090 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1091 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1092 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1093 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1094 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1095 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1096 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1097 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1098 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1099 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1100 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1101 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1102 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1103 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1104 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1105 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1106

ilṛi ⵍⵗⵉ sm. nv. prim. ; (pl. ilṛîten ⵍⵗⵜⵏ), daṛ ilṛîten ‖ fait d’être difficile ; difficulté ‖ a t. les s. c. à c. du prim. ‖ p. ext. « terrain difficile à la marche ».

ăselṛi ⵙⵍⵗⵉ sm. nv. f. 1. ; φ (pl. iselṛîten ⵙⵍⵗⵜⵏ), daṛ selṛîten ‖ fait de rendre difficile ‖ a t. les s. c. à c. de la f. 1.

ⵍⵗ ăllaṛ ⵍⵗ sm. (pl. ăllaṛen ⵍⵗⵏ) ‖ javelot à tige de fer ‖ les javelots des Kel-Ăh. se divisent en 2 catégories : les javelots à tige de fer, et les javelots à tige de bois. Tous les javelots a tige de fer s’appellent ăllaṛ ; tous les javelots à tige de bois s’appellent taṛda. Les ăllaṛ se subdivisent en plusieurs espèces, les taṛda de même ‖ les noms des principales espèces d’ăllaṛ sont les suivants, par ordre de mérite : ordre de mérite qui n’est pas absolu, car les javelots sont tous différents entr’eux, et il arrive qlqf. que tel javelot d’une espèce inférieure est l’égal des meilleurs : 1º meggé : javelot barbelé, de qualité supérieure ; 2º abeggi « nom d’un joue de grande espèce » : javelot barbelé, de bonne qualité ; 3º tăġânbat (√ăġânba « crocodile ») : javelot non barbelé, très-mince, dont les 2 extrémités (la pointe et l’extrémité non pointue) ont très peu de largeur ; forme ancienne, aujourd’hui rare ; 4º ăkefou (appelé aussi ăkermoi) : javelot barbelé, grossier et lourd, de qualité inférieure, très peu estimé. — Aucun ăllaṛ ne se fabrique dans l’Ăh. ; les ăllaṛ des Kel-Ăh. viennent de l’Ăir, du Damergou, ou d’autres contrées du Soudan ‖ les noms des principales espèces de taṛda sont, par ordre de mérite (ordre de mérite qui n’est pas absolu, com. ci-dessus) : 1º aġdel (√eġdel « chasser [du gibier] ») : javelot à fer long, large et de bonne qualité ; bonne arme ; 2º taṛda ordinaire (taṛda signifie « chat sauvage ») : javelot à fer de longueur, largeur et qualité moyennes ; 3º tăkermoit : javelot à fer court, étroit et de basse qualité ; arme de qualité inférieure, très peu estimée ‖ fig. eṛli ăllaṛ « tourner autour du javelot à tige de fer » signifie souv. « faire le pacte de partager le butin futur » ; erż ăllaṛ « casser le javelot à tige de fer » signifie souv. « ne pas faire le pacte de partager le butin futur ». Meṛlei ăllaṛ et nemeṛlei ăllaṛ ont le même sens qu’eṛli ăllaṛ ; sekkereffet ăllaṛ a le même sens qu’erż ăllaṛ. Ces expressions sont propres aux éġen « troupe irrégulière réunie pour une expédition guerrière ayant pour but le pillage (ar. « ṛezou ; ṛezi ») ». Lorsque les guerriers d’un éġen font à l’unanimité le pacte de partager le butin futur, tout le butin fait au cours de l’expédition est mis en commun et partagé également entre tous les guerriers à la fin de l’expédition. Quand on ne fait pas le pacte de partager le butin futur, chacun a com. butin ce qu’il a pris lui-même, qui ce soit beaucoup, peu, ou rien. Souvent, quand les membres d’un éġen ne font pas à l’unanimité le pacte de partager le butin futur, certains de ses membres font ce pacte entr’eux, par groupes d’un nombre qlconque, de 2, de qlq. uns, ou de davantage. Quand un éġen fait à l’unanimité le pacte de partager le butin futur, cet engagement donne lieu à une petite solennité qui semble l’origine de l’expression « tourner autour du javelot à tige de fer » : le chef de l’éġen, après avoir recueilli les avis des guerriers et acquis la certitude qu’ils sont unanimes à vouloir faire le pacte, fait en marchant le tour extérieur de toute leur assemblée ; lorsqu’il a achevé d’en faire le tour, « le javelot a tige de fer a été l’objet d’un tour fait autour de lui », c. à d. le pacte de partager le butin est fait. — P. ext., 2 ou plusieurs p. qui partent en même temps pour aller quêter des cadeaux chacune de son côté chez des p. différentes, se servent qlqf. de l’expr. eṛli ăllaṛ d. le s. de « faire le pacte de partager les cadeaux futurs » et de l’expr. erż ăllaṛ d. le s. de « ne pas faire le pacte de partager les cadeaux futurs » ou de « briser le pacte qu’on a fait de partager les cadeaux futurs » ; si elles ont fait le pacte, elles mettent en commun, au retour de la tournée, les cadeaux reçus, et partagent également ; sinon, chacune garde pour elle ce qu’elle a reçu.

tăllaḳ ⵜⵍⵈ sf. (pl. tăllaṛîn ⵜⵍⵗⵏ) ‖ tige de bois [d’un javelot à tige de bois] ‖ p. ext. « bâton droit dépouillé de son écorce, d’environ 1m,50c à 1m,75c de long et 0m,02c de diamètre, propre à servir de tige de javelot ».

êleṛ ⵍⵗ sm. (pl. êlṛân ⵍⵗⵏ) ‖ jambe (partie du membre inférieur comprise entre le genou et le pied, os et chairs (chez l’h.) ; partie du membre postérieur comprise entre le jarret et la cuisse, os et chairs (chez les quadrupèdes)) ‖ ăbaioṛ n êleṛ : v. ⴱⵉⵗ ăbaioṛ ‖ les Kel-Ăh. décomposent les membres de l’h. et des quadrupèdes de la manière suivante :

1º membre supérieur de l’hom.
A — tăġerġist ⁒ omoplate (os et chairs attenantes).
B — aġhâl ⁒ bras (os et chairs).
C — ămâsour ⁒ avant-bras (os et chairs).

2º membre inférieur de l’hom.
A′ — tetôṛest ⁒ fesse (os et chairs).
B′ — tăṛma ⁒ cuisse (os et chairs).
C′ — êleṛ ⁒ jambe (os et chairs).

3º membre antérieur du quadrupède.
α — tăġerġist ⁒ omoplate (os et chairs attenantes).
β — aġhâl ⁒ bras (os et chairs).
γ — ămâsour ⁒ avant-bras (os et chairs).
δ — aṛsensi ⁒ canon (os et chairs). Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1109 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1110 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1111 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1112 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1113 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1114 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1115 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1116 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1117 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1118 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1119 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1120 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1121 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1122 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1123 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1124 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1125 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1126 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1127 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1128 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1129 Page:Foucauld, Dictionnaire touareg.djvu/1130

ălazam ⵍⵣⵎ sm. nv. prim. ; φ (pl. ilezâmen ⵍⵣⵎⵏ), daṛ lezâmen ‖ fait d’être nécessaire pour.

ellezoum ⵍⵣⵎ sm. nv. prim. ; (pl. ellezoûmen ⵍⵣⵎⵏ) ‖ m. s. q. le pr.

ăzelzem ⵣⵍⵣⵎ sm. nv. f. 1 ; φ (pl. izelzîmen ⵣⵍⵣⵎⵏ), daṛ lzîmen ‖ fait de rendre nécessaire pour.

ⵍⵣⵗ tălezzouḳ ⵜⵍⵣⵈ sf. φ (pl. tilezzouṛîn ⵜⵍⵣⵗⵏ), daṛ tlezzouṛîn ‖ quart ou tiers de la contenance [d’une outre ou d’un sac en peau contenant un liquide] ‖ v. ⵍⵂ telâhit.

ⵍⵣⵣ lezzez ⵍⵣⵣ ✳ va. prim. ; conj. 99 « bereġ » ; (illĕzzez, iellîzzez, éd iellezzez, our illezzez) ‖ mettre une bourre à [une cartouche ; une arme à feu] (en chargeant) ‖ a aussi le s. pas. « avoir une bourre (être muni d’une bourre mise en chargeant) (le suj. étant une cartouche ou une arme à feu) ».

zellezzez ⵣⵍⵣⵣ va. f. 1 ; conj. 122 « seddekkel » ; (izlezzez, iezîlezzez, éd izellezzez, our izlezzez) ‖ faire mettre une bourre à ‖ se c. av. 2 acc.

tâlezzâz ⵜⵍⵣⵣ va. f. 7 ; conj. 230 « târeġâh » ; (itâlezzâz, our itelezziz) ‖ mettre hab. une bourre à ‖ a aussi le s. pas.

zâlezzâz ⵣⵍⵣⵣ va. f. 1.7 ; conj. 230 « târeġâh » ; (izâlezzâz, our izelezziz) ‖ faire hab. mettre une bourre à ‖ se c. av. 2 acc.

ălezzez ⵍⵣⵣ sm. nv. prim. ; φ (pl. ilezzîzen ⵍⵣⵣⵏ), daṛ lezzîzen ‖ fait de mettre une bourre à ‖ a aussi le s. pas. « fait d’avoir une bourre ».

ăzellezzez ⵣⵍⵣⵣ sm. nv. f. 1 ; φ (pl. izellezzîzen ⵣⵍⵣⵣⵏ), daṛ zellezzîzen ‖ fait de faire mettre une bourre à.

ellezaz ⵍⵣⵣ sm. (pl. ellezâzen ⵍⵣⵣⵏ) ‖ bourre (de cartouche ; d’arme à feu) ‖ se dit de toute bourre, en n’importe quelle matière, soit fabriquée d’avance, soit consistant en un morceau de chiffon, de papier, etc., enfoncé sommairement en guise de bourre.