Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe/ANILLE

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ANILLE, Anisola, Flumen Anisolensis ; petite rivière qui prend sa source aux Trois-Fontaines, près la chapelle S.-Christophe, à 5 kilom. au N. de Montaillé, selon M. Cauvin ; dans l’étang de Marché-Verd, situé à l’extrémité S. de la forêt de Vibraye, à 7 k. du même bourg, suivant Cassini ; et reçoit des eaux de cet étang, d’après M. Javary-Duguesseau. Elle coule au S. E., puis au S. ; arrose les communes de Montaillé, Conflans, S. -Calais, en traversant cette ville, dans laquelle elle causait de fréquentes inondations, avant les travaux récents qu’on a faits pour les éviter ; passe à S.-Gervais-de-Vic, la Chapelle-Huon et Bessé.

L’Anille se jeté dans la Braye, à 1 k. au N. E. de Bessé, après un cours de 21k. 4 h., pendant lequel elle reçoit les eaux de 5 à 6 ruiss., et fait tourner 10 moulins à blé, 3 à foulon et 1 à tan. Cette rivière pourrait être rendue flottable à 1 myriam. au-dessus de son embouchure, ce qui offrirait des débouchés pour le commerce de S.-Calais.

Ce fut sur les bords de l’Anisole ou l’Anille, sur le territoire Labricin, Condita Labricinsis, in pago cenomanico, que dans la première moitié du 6.e siècle, sous l’épiscopat de S. Innocent, un cénobite nommé Karilephus, Karilef, et depuis S. Calais, vint s’établir, et qu’il y bâtit un monastère auquel on donna le nom de cette rivière. Plus tard, le château et la ville qui se formèrent dans ce lieu, prirent le nom de saint-calais. Voir ce mot.