Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance/Baudrier

Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance
VE A. MOREL ET CIE, ÉDITEURS (tome 5p. 189-207).
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BAUDRIER, s. m. (baudré, renge). Courroie servant à attacher l’épée.

Le ceinturon qui attachait l’épée était une marque de chevalerie. On disait, au commencement du xiiie siècle, le baudré, comme on dit aujourd’hui la ceinture ou la taille :


« Aubris fu biaus, eschevis et molés[1],
Gros par espaules, graisles par le baudré ;
N’eut plus bel homme en soissaute cités[2]. »


La boucle, ou plutôt l’ardillon de la boucle du baudré, était le ranguillon :


« Plus agu que le ranguillon[3]. »

Le baudrier n'était pas toujours retenu à la taille par une boucle. Il était fait souvent, pendant les xiie et xiiie siècle, d’une lanière d’étoffe ou de peau qu’on nouait par devant :


« Puis a saisi duc Namie par lé neu du baudré[4]. »

« Floripas prent Rollant par le neu du baudré[5]. »


Ces ceinturons ne se portaient donc point en sautoir comme les baudriers du xviie siècle, mais autour de la taille. Pendant les xiiie, xive et xve siècles, on les fabriquait de peau de cerf, et ils étaient brodés d’or et de soie :

« Item, .I. baudré de cerf, ouvré de soie, ou pris de .XL. s.[6] » ; ou bien encore d’étoffe épaisse de soie :

« Item, pour une aune de samit, baillié celui jour audit Nicholas, pour faire fourriaus et renges à espées, 32 s.[7]. »

« Item, pour une renge d’espée, et pour le fourriau fait en lissié (broderie), ouvré à besletètes, que la Royne donne au Roy[8]. »

Depuis les Mérovingiens, on attachait une certaine importance à suspendre l’épée à des ceinturons richement ornés. Beaucoup de sépultures de cette époque nous ont rendu des boucles de baudrier d’un travail précieux, soit de bronze, soit de fer incrusté d’argent. Ces boucles sont parfois larges et solidement fixées aux courroies par des rivets.

Voici (fig. 1[9]) une de ces boucles qui n’a pas moins de 17 centimètres de longueur. L’ardillon n’est pas mobile, mais est fixé par un rivet à la patte (voyez le profil en A). C’est la bielle qui pivote sur un axe B. Ces plaques de fer sont richement incrustées d’argent. Souvent les rivets sont de bronze. L’épée était suspendue à ces ceinturons par un crochet entrant dans un anneau ; elle tombait droit le long de la cuisse gauche, suivant la mode gauloise, ou encore le fourreau était muni d’une petite bielle avec anneau de cuir, lequel passait dans un crochet attaché au ceinturon, ainsi que le montre la figure 2 : A étant le crochet, et B le fourreau de l’épée[10]. Cette façon de porter l’épée paraît avoir été adoptée, depuis les temps les plus reculés, dans les Gaules et chez les populations voisines. Sous le règne de Charlemagne, les baudriers sont portés bas, non plus autour de la taille, mais à la hauteur des bauches, et devaient être fixés, par conséquent, au corselet qui couvrait le torse ; ils étaient faits de peau avec plaques de métal. Cette mode était, d’ailleurs,
admise à Byzance dès avant le viiie siècle, ainsi que le prouvent deux statues de porphyre de facture orientale qui sont posées à l’un des angles de l’église Saint-Marc à Venise (côté sud) (fig. 3). Ces deux personnages, qu’on prétend représenter des empereurs d’Orient, et qui ont été apportés d’Acre, sont armés.

Celui que donne la figure 3 est vêtu d’une cotte d’armes, de peau, semble-t-il, rembourrée de la poitrine aux lombes, avec ceinture à la taille et baudrier à la hauteur des hanches, auquel l’épée est suspendue par un crochet (voyez en A), suivant la méthode antique romaine, ou par un anneau, puisque aucune ligature n’entoure le fourreau. La double jupe de la cotte d’armes est piquée verticalement, ainsi que les arrière-bras, protégés par trois épaisseurs de peau ou d’étoffe. Des bossettes garnissent les épaules. La ceinture et le baudrier sont ornés de plaques de métal et peut-être de pierreries, ainsi que le fourreau de l’épée.

Plus tard les baudriers forment un angle par devant, et sont retenus à la hauteur des reins par une ceinture à laquelle ils s’attachent. La ceinture serre la taille, et le baudrier tombe librement (fig. 4[11]). L’épée alors est suspendue en dedans du baudrier, en A, sur la cuisse gauche. Son fourreau passait dans une bielle de peau, et un crochet
l’empêchait de glisser. Ainsi le poids de l’arme ne fatiguait pas le cavalier, parce qu’il se trouvait reporté derrière les reins. Cette manière d’attacher l’épée ne fit que se perfectionner pendant les siècles suivants, comme nous allons le voir. Il est évident que le baudrier étant fixé à la ceinture au milieu des reins et l’épée étant suspendue à l’un des pans, le tirage était inégal ; la ceinture devait tendre à tourner. Aussi, à la fin du xiie siècle, n’attachait-on plus l’arme de main de cette manière. Les courroies du baudrier furent fixées à la ceinture en arrière de la hanche droite, et ces courroies, très-pendantes, vinrent saisir le fourreau de l’épée
d’une façon ingénieuse, qui laissait tomber l’arme verticalement le long de la cuisse gauche (fig. 5[12]). En A, l’ensemble du baudrier est indiqué. En B, est tracée la disposition des courroies du baudrier sur la partie externe du fourreau, au tiers de l’exécution, et en C sur la partie interne. Ces courroies sont, à leur extrémité, fendues en deux dans la longueur, et chacune de ces lanières est fendue encore en deux. Une des deux premières moitiés passe derrière le fourreau, l’autre devant, puis les quatre lanières extrêmes se croisent et sont

retenues par des brides de cuir a passées et cousues par derrière (voy. en a’). Il en est de même de l’une et l’autre courroie D et F : le baudrier étant dépourvu de boucle, il fallait le passer par le haut du corps, ce que permettait facilement son développement. L’arme était ainsi bien suspendue vers son centre de gravite, mais un peu bas, ce qui, à cheval, devenait fatigant. Les épées ayant été fabriquées plus lourdes vers 1230, on voulut que les baudriers fussent moins obliques, et que la poignée fût à la hauteur de la ceinture.

Le baudrier fut donc attaché à celle-ci moins obliquement (fig. 6[13]), mais toujours derrière la hancbe droite. Il passait sur la ceinture, à laquelle il était solidement cousu. La courroie de devant était, de même que précédemment, fendue en deux, puis chacune des lanières encore en deux. La première moitié passait derrière le fourreau (voyez en A), l’enveloppait, et venait, en deux parties, passer cousue sur elle-même (voyez en a). La seconde moitié B était laissée lâche, passait sur la partie antérieure du fourreau. L’une de ses lanières b entourait le fourreau et venait se nouer à la seconde lanière c, qui était préalablement passée dans des œils pratiqués dans la courroie postérieure D. L’extrémité de cette courroie postérieure, repliée sur elle-même, était cousue en e et maintenue par un rivet avec double rondelle en f.

En E, est donné le profil de ce rivet. D’autres rivets servaient à bien maintenir la doublure de soie du baudrier à la cuirie. Mais en G ces rondelles n’étaient plus que des œillets de métal à travers lesquels passait l’ardillon de la boucle, fait comme il est indiqué dans la figure 4. L’avantage de ce moyen de suspension était de laisser à l’épée une grande liberté de mouvement, tout en la maintenant solidement, liberté obtenue par la partie lâche de la demi-courroie B. En effet, la courroie postérieure H serrait fortement le fourreau vers le centre de gravité de l’arme et tendait à la ramener derrière la cuisse gauche, mais les deux lanières i, i, bien attachées à la partie supérieure du fourreau, tendaient à ramener l’épée sur le ventre. Entre ces deux tirages en sens inverse, était la demi-courroie B, qui était assez lâche pour faciliter le mouvement de l’extrémité de l’épée en arrière, sans cependant lui permettre de dépasser une certaine inclinaison. Ainsi, soit en marchant, soit à cheval, l’arme obéissait aux mouvements du corps, mais en conservant son centre de gravité, de manière à ne jamais donner de secousses. En L, le nœud l est montré par dessous. A la ceinture sont adaptés des passants de métal n, destinés à empêcher le cuir de plier et de former corde.

Cette façon de suspendre la lourde épée du xiiie siècle (voy. Épée) parut probablement bonne, car elle persista jusqu’au xive siècle, et ne fut abandonnée que lorsque la forme de l’arme fut modifiée ; c’est-à-dire lorsque les lames, au lieu de posséder un nerf saillant sur les deux plats, reçurent au contraire une ou deux cannelures, et que ces lames, par suite, furent relativement pesantes vers la pointe. On ne put plus alors les porter verticalement, ou peu s’en fallait, sur la cuisse gauche ; on dut leur donner une très-forte inclinaison pour que leur extrémité ne risquât pas de battre dans les jambes en marchant.

L’épée du xiiie siècle est au contraire très-lourde au talon, et devait, à cause de cela même, être suspendue presque verticale. Beaucoup de monuments figurés du commencement du xive siècle
montrent que l’épée était alors portée presque en verrouil. La façon du baudrier dut donc être modifiée. La figure 7[14] montre un homme d’arme portant ainsi l'épée. En A, paraît le pommeau. L’arme est suspendue très-obliquement, le pommeau se présentant un peu en
arrière de la hanche gauche. Le baudrier, attaché à la ceinture, est oblique aussi, presque parallèle à la ligne de l’épée. Celle-ci était
attachée de la manière suivante (fig. 8). Le baudrier, fortement cousu sur la ceinture du côté de la hanche gauche, pendait librement du côté droit et pouvait être rendu plus ou moins lâche à l’aide de la grande boucle B. Derrière sa jonction avec la ceinture était fixée, par des rivets et une couture, une forte bande de peau A, laquelle était fendue en deux. L’une des lanières enveloppait le fourreau de l’épée à deux ou trois doigts de son extrémité supérieure, était de nouveau
fendue en deux lanières minces, lesquelles passaient par deux boutonnières sous l’attache, faisaient un tour, et venaient en se croisant se nouer en C. L’autre lanière D, fendue en deux, enveloppait le fourreau lâchement, plus bas, et les extrémités étaient nouées en E. Ainsi l’épée était-elle maintenue solidement près du talon et suspendue fortement plus bas, de manière à lui conserver son centre de gravité et à ne pas battre dans les jambes. Si l’on montait à cheval, on faisait tourner la ceinture de manière que la boucle G fût portée vers le côté droit ; alors l’épée venait se placer latéralement le pommeau en avant de la hanche gauche. En L, un passant de métal, auquel était fixée une courroie par un rivet, permettait de suspendre les gantelets.

On observera que dans ces cuiries, ainsi qu’on appelait ces accessoires du harnais, les coutures sont évitées autant que possible ; les attaches sont obtenues par la disposition plus ou moins ingénieuse des lanières de cuir. Il n’est pas besoin d’être fort expert en ces matières, pour savoir que les coutures, pour des objets soumis à tant de fatigues, sont bientôt hors de service. Il était donc prudent de s’en passer. Dans ces exemples, le baudrier est solidaire de la ceinture. On ne pouvait se débarrasser de l’épée sans ôter tout l’appareil. Vers la même époque (1320 environ), on fit des baudriers indépendants de la ceinture, et les épées furent suspendues par des anneaux de métal (fig. 9[15]). Ce baudrier est fixé à volonté à la ceinture au moyen des deux crochets de métal A, dont la face externe, rivée au cuir, est tracée en B et le profil en C. Aux deux extrémités du baudrier sont fixés par des rivets les ferrets de métal D munis d’une bielle d. Au fourreau de cuir, deux frettes E de métal sont également pourvues de bielles. Des anneaux réunissent les bielles des ferrets avec celles des frettes. La disposition des frettes donne à l’épée l’inclinaison convenable en raison de son poids. Ces ceintures et baudriers de cuir étaient richement peints et dorés, et souvent revêtus de soie aussi bien en dessus que comme doublure.

Il y avait encore, vers la même époque, une autre manière de suspendre les épées au baudrier (fig. 10). La partie de cuir à laquelle le fourreau devait être fixé était coupée ainsi que l’indique le tracé développé. La lanière B était repliée en dessous en C, de telle sorte qu’elle entourât le fourreau et que le bout B vint en b. La longue lanière D entourait de même l’extrémité du fourreau, mais en se repliant en sens inverse, et, faisant deux ou trois tours en spirale descendante, son extrémité servait à coudre le bout b au corps du baudrier, ainsi que le montre la figure en O. L’épée, étant ainsi tirée en sens inverse, mais ayant une lanière de réunion des deux attaches en E, prenait naturellement son centre de gravité, et s’inclinait plus ou moins suivant les mouvements de l’homme d’armes.

Dans ce système d’attache, pas trace de fil ; le cuir seul est employé avec adresse. Cependant, vers le milieu du xive siècle, l’ancienne cotte d’armes ample étant remplacée par des cottes plastronnées justes au corps, ces sortes de baudriers ne pouvaient plus convenir. On les supprima même totalement, pour attacher l’épée par une courte chaînette ou une bielle à la ceinture[16] militaire noble ; mode qui

dura jusqu’à la fin du règne de Charles V. On revint aux baudriers, lorsque vers la fin du xive siècle, on reprit les cottes d’armes ou surcots très-longs par-dessus l’armure (voy. Armure, fig. 38). Toutefois ces baudriers étaient des ceintures serrées à la taille, le plus souvent, — mais non la ceinture noble, qui était portée au-dessous des banches.

Ces sortes de baudriers étaient souvent d’une excessive richesse, ornés d’orfèvrerie. L’épée y était suspendue par des courroies et chaînettes ; le fourreau muni de quatre bielles postérieurement et de deux seulement sur la rive antérieure, toujours pour incliner l’arme en avant et la suspendre sans que les mouvements pussent la faire battre dans les jambes (fig. 11[17]). En A, est présentée la boucle de ce baudrier, et en B l’attache de la dague du côté droit ; car, depuis le milieu du xive siècle, on portait avec la ceinture militaire, aussi bien qu’avec le baudrier, l’épée suspendue à gauche et la dague sur la hanche droite. On voit comme l’épée est attache par deux courroies à boucles, ce qui permettait de s’en débarrasser sans déboucler le baudrier et par des bouts de chaînettes, afin d’éviter le ballottement de l’arme. Mais déjà, vers la fin de ce siècle, les hommes d’armes portaient des braconnières d’acier pour préserver les hanches, avec corselets ou brigantines très-plastronnés. Cette ceinture à la taille ne pouvait s’accorder avec les braconnières, auxquelles étaient attachées les tassettes.

On reprit donc, non la ceinture noble militaire du commencement du règne de Charles V, mais le baudrier rappelant la disposition de celui du commencement du xive siècle, c’est-à-dire incliné sur la gauche et attaché à une courroie serrant la taille. Seulement ce baudrier, devant porter sur les braconnières de fer, fut lui-même fait de métal, sans cuir sous-jacent (fig. 12[18]), tandis que les plaques d’orfèvrerie qui ornent le baudrier (fig. 11) sont fixées sur une courroie de peau. Les baudriers de métal de la fin du xive siècle devaient être articulés et attachés, non par une boucle, mais par un mordant ou une fiche mobile. Les épées suspendues à ces derniers baudriers pouvaient, comme celle de la figure 11, être enlevées sans ôter la ceinture. C’est qu’en effet alors, ces armes, habituellement

très-longues, étaient fort gênantes à cheval, et il arrivait que, pour combattre, on les détachait du baudrier pour les suspendre à l’arçon. Souvent une chaîne partant du côté droit de la brigantine ou du corselet, sous la mamelle, se terminait par une bride de cuir ou une sorte de porte-mousqueton qui prenait la poignée de l’épée, de telle
sorte que si, pendant le combat, on lâchait l’arme, elle ne pût tomber à terre. La figure 12[19] montre en A l’un de ces baudriers attaché au ceinturon
de cuir B entourant la cannelure de la braconnière qui sépare la brigantine C des lames D.
L’épée est suspendue à deux plaques de métal, au moyen de crochets à ressort a et de chaînettes. En E, est donné le détail d’une de ces plaques s’articulant au moyen de fiches gaies avec les pièces F, articulées aussi. En G, est l’attache de la chaîne sur la mamelle droite ; chaîne qui, comme il vient d’être dit, se fixe à la poignée de l’arme au moyen d’un coulant de cuir H. Quelquefois cette chaîne est double, l’une servant à attacher l’épée et l’autre la masse.

En I, le baudrier est montré du côté droit. Une plaque sert, de ce côté, à suspendre la dague.

A dater de 1400, les armures de plates qui remplacent les hauberts de mailles, les gambisons et broignes, ne permettent plus ces baudriers larges et plus ou moins riches. Ceux-ci ne consistent, pendant le xve siècle, qu’en de fines courroies, qui d’ailleurs sont disposées d’une manière aussi simple que pratique (fig. 13[20]). Le principe est toujours à peu près le même ; c’est-à-dire qu’il y a la courroie serrant la taille et la courroie lâche tombant sur la hanche gauche. L’épée est suspendue par trois courroies terminées par des crochets à ressort qui entrent dans des anneaux tenant à des passants de métal rivés (voyez en A). Cette sorte de baudrier est souvent indépendante de la ceinture qui serre la cotte d’armes ; il est bouclé à la hauteur des hanches (fig. 14[21]). L’épée pouvait être rendue indépendante du baudrier en faisant sortir les crochets B (voy. fig. 13) des anneaux tenant aux passants. C’est ce qu’on faisait habituellement, pour combattre à cheval ; car alors, comme il a été dit plus haut, l’épée était attachée à l'arçon de la selle du côté droit. Ainsi ne gênait-elle pas les mouvements du cavalier lorsqu’il chargeait, la lance en arrêt. Comme il fallait alors se dresser sur les étriers, on comprend que cette lourde lame pendue au côté gauche embarrassait le cavalier et pouvait déranger l’équilibre parfait qu’il devait conserver pour maintenir la lance en arrêt et diriger son fer.

Cependant on voit encore des hommes d’armes porter, avec l’armure de plate complète, la ceinture militaire jusque vers 1430, mais cela est rare en France, plus commun en Angleterre.

Un baudrier assez fréquemment porté de 1420 à 1430 consiste en une simple courroie portée en sautoir, de la taille à la hanche gauche ; l’épée était passée dans une embrasse de cuir à la partie basse (fig. 15). Une courroie tenant à la partie supérieure du fourreau passait dans une bouclette fixée à l’embrasse B. Pour que le baudrier ne pût couler sur la braconnière, il passait dans une bielle A rivée à la lame supérieure de cette braconnière du côté droit. (Voy. Armure, Ceinture, Épée).

  1. On dirait aujourd’hui : élancé et fait au moule.

  2. Garin le Loherain, 1re chanson, couplet xxvi.
  3. Villon, Grand Testament : Ballade.
  4. Fierabras, vers 2773 (xiiie siècle).
  5. Ibid., vers 2786.
  6. Inventaire des biens meubles et immeubles de la comtesse Mahaut d’Artois (1313).
  7. Compte de Geoffroi de Fleuri {1316).
  8. Ibid.
  9. Ancien musée du château de Compiègne.
  10. Fouilles d’Alesia, habitations lacustres du lac de Brienz.
  11. Manuscr. Biblioth. nation., Judas et les fils d’Israël en présence de l'arche d'alliance (milieu du xiie siècle).
  12. Statue tombale (fin du xiie siècle), musée de Niort (voy. Armure, fig. 9).
  13. Statue tombale (1230 environ), musée de Toulouse.
  14. D’une miniature du manuscrit de Lancelot du Lac, Bibliothèque nationale (1310 à 1320).
  15. statues tombales, et, entre autres, celle d’Aymer de Valence, comte de Pembroke (1323), abbaye de Westminster.
  16. Voyez Ceinture militaire
  17. Statue de Charlemagne, château de Pierrefonds (1395 à 1400 environ). Cette statue reproduit toutefois l’armure de 1380 environ (voy. Armure).
  18. Statue du château de Pierrefonds (1395 à 1400).
  19. Statue du château de Pierrefonds (1400).
  20. Manuscr. Biblioth. nation., le Livre de Guyron le Courtois, français (1400 à 1410).
  21. Même manuscrit