TRABES, s. f. Mot latin trabs, adopté par l’Église, et signifiant : les poutres de bois placées en travers ou autour du chœur, sur lesquelles on posait des lumières et auxquelles on attachait des lampes. Les églises abbatiales possédaient des trabes en avant de l’autel principal (voyez Chœur). Un crucifix était habituellement fixé au milieu de la trabes. Ces poutres reposaient parfois sur quatre colonnes entourant l’autel. Elles étaient sculptées et peintes, ou revêtues de pièces d’orfèvrerie de cuivre ou d’argent[1], surmontées d’arcatures entre lesquelles brûlaient des lampes. Quelquefois des figures les décoraient[2]. Il n’existe plus aucune de ces trabes dans nos anciennes églises françaises, mais on en voit encore quelques-unes dans les églises d’Italie. La petite église conventuelle de Saint-Jean au Bois, dans la forêt de Compiègne (Oise), laisse encore voir les deux extrémités sciées d’une trabes du XIIIe siècles couvertes de jolies peintures. Ces extrémités reposent sur deux chapiteaux ménagés au droit des piliers de l’entrée du chœur (fig. 1).
