CROUPE. Signifie l’extrémité d’un comble qui ne s’appuie pas contre un pignon de maçonnerie. Les absides circulaires ou à pans des églises sont terminées par des croupes (voy. Charpente). Dans l’architecture civile, les architectes, jusqu’au XVIe siècle, emploient très-rarement les croupes ; les bâtiments sont couverts par des combles à double pente fermés à leurs extrémités par des pignons. C’était une tradition antique que le moyen âge avait conservée scrupuleusement, et c’était fort sage. Les artistes de la Renaissance, et ceux du XVIe siècle surtout, qui prétendaient revenir aux principes de l’antiquité, ont commencé à poser sur les édifices des combles terminés par des croupes, et on a été, de nos jours, comme sur la façade du Panthéon, par exemple, jusqu’à poser des croupes sur des frontons qui sont des pignons. Il est difficile de pousser plus loin l’oubli des principes de l’architecture des Grecs et des Romains. Mais dans l’histoire de notre art, on trouve, depuis trois siècles, bien d’autres étrangetés.