Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Bibliothèque

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BIBLIOTHÈQUE, s. f. Jusqu’au moment où l’imprimerie fut inventée, les bibliothèques, composées de manuscrits, ne pouvaient être très-nombreuses, les salles pour les contenir très-vastes. Les monastères possédaient tous des bibliothèques que les frères copistes augmentaient lentement. Ces bibliothèques n’occupaient guère qu’une salle dit couvent, de médiocre étendue, autour de laquelle des armoires en bois étaient destinées à contenir les manuscrits. Les rois, les grands personnages, dès le XIVe siècle, voulurent avoir des bibliothèques dans leurs palais. Charles V réunit au Louvre une bibliothèque fort nombreuse pour l’époque. Charles d’Orléans avait formé une bibliothèque dans son château de Blois. En 1427, ce prince, prisonnier en Angleterre, ayant su que les Anglais mettaient le siège devant Montargis, donna pouvoir au sire de Mortemart d’enlever de Blois ses meubles et sa bibliothèque, et de tout transporter à Saumur[1].

Toutefois, les salles dans lesquelles les manuscrits étaient déposés ne paraissent pas avoir présenté, avant l’invention de l’imprimerie, des dispositions particulières.

  1. École des chartes, t. V, p. 59. Voir l’inventaire de cette bibliothèque.