Dictionnaire pratique et historique de la musique/Fandango

◄  Famille
Fanfare  ►

Fandango, n. m. Danse populaire espagnole, chantée et dansée au son des castagnettes. D’après Gevaert son rythme traditionnel est le même que celui de la Rondeña et de la Magualeña, ternaire, en mouvement rapide, et se marque par 2 joueurs de castagnettes qui répètent deux fois les 4 mesures suivantes, entre chaque couplet chanté :


\language "italiano"
porteeA = \relative do'' {
  \time 3/4
  \override Staff.StaffSymbol.line-count = #1
  \stemUp
  si4 si16[ si si si] si4 | si16[ si si si] si4 si | \break
  si4 si16[ si si si] si4 | si16[ si si si] si4 si \bar ":|."
}
porteeB = \relative do'' {
  \time 3/4
  \set Staff.timeSignatureFraction = 3/8
  \scaleDurations 2/1 {
    \override Staff.StaffSymbol.line-count = #1
    si8[ si si] | si[ si] si | \break
    si8[ si si] | si[ si] si \bar ":|."
  }
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "mel" <<
      \new Voice = "mel"  { \porteeA }
    >>
    \new Staff = "mel" <<
      \new Voice = "mel"  { \porteeB }
    >>
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Clef_engraver }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


Cependant d’autres auteurs rapprochent le F. de la Seguidille et lui attribuent d’autres formules rythmiques ; Hawkins (1776), qui le déclare « une danse favorite des Espagnols », en donne un spécimen à 6/8. Vers le même temps, Gluck, dans son ballet de Don Juan (1761), Mozart, dans Les Noces de Figaro (1786), employèrent en la modifiant plus ou moins, une mélodie alors connue à Vienne sous le titre de F. :


\language "italiano"
\score {
      \relative do'' {
          \time 3/4
          \partial 4 mi8.[ mi16] |fa8[ mi re do] \stemDown si[ la] | \stopStaff s2. \bar " " \break
          \override Score.Clef.break-visibility = ##(#f #f #f)
          \startStaff \stemNeutral sold8[ sold16 fad] mi[ fad sold la] si[ do re si] | do8[ si16 do] \stemDown la8[ do si la] | \stemNeutral sold4
      }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Gluck, Don Juan, ballet.)


Un F. de fantaisie a été placé par Ad. Adam dans son opéra-bouffe Le Toréador (1849). C’est par un F. asturiano que se termine le Caprice espagnol, pour orchestre de Rimsky-Korsakow (1887). Le no 3 des charmantes pièces de Enrique Granados, Goyescas (1912), porte le titre de El Fandango de Candill, et la légende : « scène chantée et dansée lentement avec beaucoup de rythme » ; le dessin initial, sur lequel repose tout le morceau correspond au rythme désigné par Gevaert comme propre à la séguidille :


\language "italiano"
\score {
      \relative do' {
          \time 3/4
          << { \tupletDown dod16[-> r \tuplet 3/2 { re( dod si) }] dod16[-> r \tuplet 3/2 { re( dod si) }] dod16[-> r \tuplet 3/2 { re( dod si) }] } \\ { \repeat unfold 3 { mi,16 mi\rest mi8\rest} } >> | 
          << { dod'8[-. mi]-. dod[-. mi]-. dod[-. mi]-. } \\ { mi,8[ la] mi[ la] mi[ la] } >> | re16^>
      }
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0\cm
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}