Dictionnaire pratique et historique de la musique/Coulé
Coulé, n. m. Ornement mélodique, ou agrément consistant en l’introduction d’une note intermédiaire entre les deux termes d’un intervalle de tierce, en montant ou en descendant. La notation du C., chez Chambonnières, Muffat, Couperin, est figurée par une barre oblique traversant la tierce, comme dans la notation de l’acciacatura. L’Affilard, qui l’appelle coulement, l’indique par un petit signe de liaison et lui donne la signification d’une appogiature brève.
Chez Bach et chez Marpurg, cet ornement
se confond avec le flatté. Emm.
Bach consacre cette réunion sous le
nom de Schleifer (en angl. Slide) et
se sert de petites notes, jouées avant
la note principale. Dans la musique
moderne, le C. s’exprime en notes
ordinaires et s’incorpore au dessin
mélodique :
|| On donne le même nom au signe
de liaison qui s’étend au-dessus d’un
fragment noté et qui prescrit son
exécution d’un seul coup d’archet ou
d’une seule respiration. L’emploi
judicieux et l’observation de ce signe
fixent les nuances du phrasé.