Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Malades

Henri Plon (p. 436).

Malades. « Divers sont les jugements qui se font d’aucuns, si un malade doit vivre ou mourir ; mais je publierai ce présent signe infaillible, duquel se pourra servir un chacun, et en faire un ferme jugement : Prenez une ortie et la mettez dans l’urine du malade, incontinent après que le malade l’aura faite, et avant qu’elle soit corrompue ; laissez l’ortie dans ladite urine l’espace de vingt-quatre heures ; et après, si l’ortie se trouve verte, c’est un signe de vie[1]. »

Si l’ortie se trouve verte, c’est un signe de vie. — Page 436.

Delancre[2] nous conseille de ne pas admettre l’opinion des gnostiques, qui disent que chaque maladie a son démon, et d’éviter l’erreur populaire qui prétend que tous ceux qui tombent du haut mal sont possédés. Les maladies ont souvent causé de grands désordres. Le P. Lebrun rapporte l’exemple d’une femme attaquée d’une maladie de l’œil qui lui faisait voir une foule d’images bizarres et effrayantes ; elle se crut ensorcelée : un habile oculiste l’opéra, et guérit en même temps son œil et son imagination. Plusieurs des sorciers, loups-garous et possédés n’étaient que des malades ; mais il est des cas où les maladies sont des effets de possessions. Voy. Hallucination.

  1. Le Petit Albert.
  2. Tableau de l’inconstance des démons, sorciers et magiciens, liv. IV, p. 284.