Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Lézards

Henri Plon (p. 406).
◄  Lewis
Libanius  ►

Lézards. Les Kamtschadales en ont une crainte superstitieuse. Ce sont, disent-ils, les espions de Gaeth (dieu des morts) qui viennent leur prédire la fin de leurs jours. Si on les attrape, on les coupe en petits morceaux pour qu’ils n’aillent rien dire au dieu des morts. Si un lézard échappe, l’homme qui l’a vu tombe dans la tristesse et meurt quelquefois de la peur qu’il a de mourir.

Les nègres qui habitent les deux bords du Sénégal ne veulent pas souffrir, au contraire, qu’on tue les lézards autour de leurs maisons. Ils sont persuadés que ce sont les âmes de leurs pères, de leurs mères et de leurs proches parents qui viennent faire le folgar, c’est-à-dire se réjouir avec eux[1].

  1. Abrégé des voyages, par de la Harpe, t. II, p. 431.