Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Jean (magicien)

Henri Plon (p. 373).

Jean, magicien sectateur d’Apollonius de Tyane. Il courait de ville en ville, faisant le métier de charlatan, et portait une chaîne de fer au cou. Après avoir séjourné quelque temps à Lyon, il acquit une si grande célébrité par ses cures merveilleuses, que le souverain du pays l’admit en sa présence. Jean donna à ce prince une superbe épée enchantée ; elle s’entourait merveilleusement, dans le combat, de cent quatre-vingts couteaux tirés. Il lui donna aussi un bouclier portant un miroir, qu’il disait avoir la vertu de divulguer les plus grands secrets. Ces armes disparurent un jour ou furent volées ; sur quoi Delancre conclut[1] que si les rois de France dressaient, comme les ducs d’Italie, des arsenaux de vieilleries (ce qu’ils font à présent), on y trouverait de ces armes enchantées et fabriquées par quelque magicien ou sorcier.


  1. Tableau de l’inconstance des démons, etc., liv. V, p. 343.