Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Feu grégeois

Henri Plon (p. 270-271).

Feu grégeois. Du terrible feu grégeois et de la manière de le composer. « Ce feu est si violent qu’il brûle tout ce qu’il touche, sans pouvoir être éteint, si ce n’est avec de l’urine, de fort vinaigre ou du sable. On le compose avec du soufre vif, du tartre, de la sarcocole, de la picole, du sel commun recuit, du pentréole et de l’huile commune ; on fait bien bouillir le tout, jusqu’à ce qu’un morceau de toile qu’on aura jeté dedans soit consumé ; on le remue avec une spatule de fer. Il ne faut pas s’exposer à faire cette composition dans une chambre, mais dans une cour ; parce que si le feu prenait, on serait très-embarrassé pour l’éteindre[1]. » Ce n’est sans doute pas là le feu grégeois d’Archimède.

  1. Admirables secrets du Petit Albert, p. 88.