Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Cobales
Cobales, génies malins et trompeurs de la suite de Bacchus, dont ils étaient à la fois les gardes et les bouffons. Selon Leloyer, les cobales, connus des Grecs, étaient des démons doux et paisibles, nommés par quelques-uns bonhomets ou petits bonshommes des montagnes, parce qu’ils se montrent en vieux nains de basse stature ; ils sont vêtus court, demi-nus, la manche retroussée sur l’épaule, et portent un tablier de cuir sur les reins.
« Cette sorte de démons est présentement assez plaisante, car tantôt vous les verrez rire, tantôt se gaudir, tantôt sauter de joie, et faire mille tours de singe ; ils contreferont et imiteront les singes, et feront tant et plus les embesognés, combien qu’ils ne fassent rien du tout. À cette heure, vous les verrez bêcher dans les veines d’or ou d’argent, amasser ce qu’ils auront bêché, et le mettre en des corbeilles et autres vaisseaux pour cet effet préparés, tourner la corde et la poulie afin d’avertir ceux d’en haut de tirer le métal, et fort rarement voit-on qu’ils offensent les ouvriers, s’ils ne sont grandement provoqués de brocards, injures et risées dont ils sont impatients. Alors ils jetteront premièrement de la terre et de petits cailloux aux yeux des pionniers, et quelquefois les blesseront[1]. »
Les Allemands appellent ces mêmes démons familiers Kobold. Voy. ce mot.
- ↑ Leloyer, Histoire et discours des spectres, etc., p. 345, post Wierum, De prœst., lib. I, cap. xxii.