Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Cendres

Henri Plon (p. 148).
Cène  ►

Cendres. On soutenait dans le dix-septième siècle, entre autres erreurs, qu’il y avait des semences de reproduction dans les cadavres, dans les cendres des animaux et même des plantes brûlées ; qu’une grenouille, par exemple, en se pourrissant, engendrait des grenouilles, et que les cendres de roses avaient produit d’autres roses. Voy. Palingénésie.

Le Grand Albert dit que les cendres de bois astringent resserrent, et qu’on se relâche avec des cendres de bois contraire. « Et, ajoute-t-il, Dioscoride assure que la lessive de cendres de sarments, bue avec du sel, est un remède souverain contre la suffocation de poitrine. Quant à moi, ajoute-t-il, j’ai guéri plusieurs personnes de la peste en leur faisant boire une quantité d’eau où j’avais fait amortir de la cendre chaude, et leur ordonnant de suer après l’avoir bue[1]. »

  1. Les admirables secrets d’Albert le Grand, liv. III, ch. i.