Dictionnaire infernal/6e éd., 1863/Apocalypse
Apocalypse. Dans cette clôture redoutable du saint livre qui commence par la Genèse, l’esprit de l’homme s’est souvent égaré. La manie de vouloir tout expliquer, quand nous sommes entourés de tant de mystères que nous ne pouvons comprendre ici-bas, a fourvoyé bien des esprits. Après avoir trouvé la bête à sept têtes et l’Antechrist dans divers personnages, on est aussi peu avancé que le premier jour. Newton a échoué, comme les autres, dans l’interprétation de l’Apocalypse. Ceux qui l’ont lue comme un poëme hermétique ont leur excuse dans leur folie. Pour nous, attendons que Dieu lève les voiles.
Il y a eu plusieurs Apocalypses supposées, de saint Pierre, de saint Paul, de saint Thomas, de saint Étienne, d’Esdras, de Moïse, d’Élie, d’Abraham, de Marie, femme de Noé, d’Adam même. Porphyre a cité encore une Apocalypse de Zoroastre.