Dictionnaire illustré Latin-Français/A/1

1 a, f., n., indécl., [première lettre de l’alphabet] : Cic. Div. 1, 23 ‖ abréviations diverses : A. = Aulus [prénom] ‖ = antiquo, je rejette [la proposition sur les bulletins de vote dans les comices] ‖ = absolvo, j’absous [sur les bulletins des juges] ; d’où l’appellation] littera salutaris Cic. Mil. 15A. U. C. = anno urbis conditæ ; a. u. c. = ab urbe condita ; a. d. VIII Kal. Nov. = ante diem octavum Kalendas Novembres ‖ [dans les inscr.] A. = Augustus ; A.A. = Augusti duo ; A.A.A. = Augusti tres ; III viri A.A.A.F.F. = triumviri auro, argento, æri flando, feriundo

2 ā ou āh, interj., v. ah.

3 ā, ăb, abs, prép. avec abl. ἀπό).

I [point de départ] ¶ 1 [avec des v. de mouvement, tr. ou int., simples ou composés] de : a) a signo Vortumni in Circum Maximum venire Cic. Verr. 1, 154, venir de la statue de Vertumne au Cirque Maxime, v. proficiscor, discedo, arcesso, etc ; b) [avec noms de pers.] de chez, d’auprès : a Cæsare redire Cic. Q. 2 , 4, 6, revenir de chez César ; c) [sans verbe] non ille Serranus ab aratro Cic. Sest. 72, non pas le fameux Serranus venu de sa charrue ; quid tu, inquit, huc ? a villa enim, credo Cic. Fin. 3, 8, eh ! dit-il, pourquoi toi ici ? c’est de ta maison de campagne que tu viens, sans doute ; d) [en parl de lettres] de la part de : litteræ adlatæ ab L. Porcio prætore Liv. 26, 39, 1, une lettre apportée de la part du préteur L. Porcius, cf. Cic. Att. 7, 15, 5 ; 1, 15, 2 ; e) [avec adesse, marquant résultat du mouvement] adest a milite Pl. Ps. 924, il est là venant de la part du militaire, cf. Mil. 958, 1046 ; Ter. And. 268 ; Virg. En. 7, 454 ; dona adsunt tibi a Phædria Ter. Eun. 465, il y a là pour toi des présents de la part de Phædria ; f) [avec les noms de ville] de = des environs de [et non pas de l’intérieur de] : Cic., Cæs. ¶ 2 [pour marquer la provenance] petere, postulare, quærere, demander à ; impetrare, obtenir de ; accipere, recevoir de ; habere, tenir de, etc. ; emere, acheter à ; sumere, haurire, prendre à, puiser à ; trahere, tirer de ; ducere, faire venir de, etc. ; discere, audire, apprendre de, entendre de, etc. ¶ 3 [idée d’origine] a) oriri, prendre naissance à ; fluere, découler de ; nasci, naître de ; proficisci, partir de, provenir de ; ea sunt omnia non a natura, verum a magistro Cic. Mur. 61, ces imperfections proviennent toutes non pas de la nature, mais du maître, cf. Har. 39 ; Fin. 1, 21 ; Off. 2, 69 ; sed hæc et vetera et a Græcis Cic. Tusc. 1, 74, mais tout cela c’est ancien et aussi tiré de l’histoire grecque, cf. Fam. 3, 13, 1 ; 5, 3, 1 ; 9, 16, 7 ; Par. 11 ; Sest. 122 ; b) [idée de naissance, de descendance] a Deucalione ortus Tusc. 1, 21, né de Deucalion ; a M’. Tullio esse Cic. Br. 62, descendre de M’. Tullius ‖ [filiation philosophique, littéraire, etc.] ab his oratores exstiterunt Cic. Fin. 5, 7, d’eux (Péripatéticiens) sortirent des orateurs ; erat ab isto Aristotele Cic. de Or. 2, 160, il était de l’école de votre Aristote, cf. Or. 113 ; Mur. 63 ; c) [formant avec le nom de la patrie, du séjour, une sorte d’adjectif] Turnus Herdonius ab Aricia Liv. 1, 50, 3 [= Aricinus], Turnus Herdonius d’Aricie, cf. 6, 13, 8 ; 6, 17, 7 ; pastor ab Amphryso Virg. G. 3, 2, le berger Amphrysien [du fleuve Amphrysus] ‖ de la maison de, [en parl. d’un esclave] Pl. Ps. 616 ; Mil. 160 ; Curc. 407 ; Ter. And. 756 ; d) [étymologie] mater autem est a gerendis fructibus Ceres tamquam « Geres » Cic. Nat. 2, 67, quant à sa mère, son nom, Cérès, qui est comme Gérès, vient de gerere fructus, porter, produire les fruits, cf. 2, 64 ; 68 ; 2, 111 ; Leg. 2, 55 ; Varr. R. 1, 46 ; 2, 4, 17 ; 3, 12, 6, etc. ; L. 5, 20 ; 5, 66mærere a marcere Varr. L. 6, 50, mærere, s’affliger, vient de marcere, être affaissé : aures ab aveo Varr. L. 6, 83, le mot aures, oreilles, vient de aveo, désirer ‖ [mots grecs au datif] L. 5, 103, etc. ¶ 4 [avec dare, possidere, promittere] : aliquid ab aliquo, donner, posséder, promettre qqch en le tenant de qqn, provenant de qqn, cf. Pl. Cap. 449 ; Ps. 735 ; Cic. Flac. 44 ; Verr. 3, 177 ; a me argentum dedi Pl. Trin. 182, j’ai donné l’argent de ma poche, cf. 1144 ; Men. 545 ; aliquid a me promisi Cic. de Or. 1, 111, j’ai promis qqch de mon fonds, cf. Pis. 84 ; Lucr. 4, 468 ; Suet. Cæs. 84Antoni edictum legi a Bruto Cic. Att. 16, 7, 7, l’édit d’Antoine, je l’ai lu de Brutus, le tenant de Brutus.

II [éloignement, séparation, au pr. et fig.] de, loin de : ¶ 1 v. les verbes : dimittere, renvoyer de (loin de) ; excludere, deterrere, chasser de, détourner de, etc. ; abhorrere, distare, differre, étre éloigné de, différer de, etc. ; de turba et a subselliis in otium se conferre Cic. de Or, 2, 143, se retirer du milieu de la foule et loin des bancs du tribunal pour prendre du repos ; ab oppido castra movere Cæs. C. 3, 80, 7, en levant le camp s’éloigner de la ville ; v. solvo, fugo, ejicio, aufero, etc. ‖ [sans aucun verbe] a Chrysippo pedem numquam Cic. Ac. 2, 143, de Chrysippe il ne s’éloigne jamais d’une semelle, cf. Att. 7, 3, 11 ; Fam. 7, 25, 2 ; nunc quidem paululum, inquit, a sole Cic. Tusc. 5, 92, pour le moment, dit-il, écarte-toi un tant soit peu de mon soleil ‖ [nuances] unde dejecti Galli ? a Capitolio ? unde, qui cum Graccho fuerunt ? ex Capitolio Cic. Cæc. 88, d’où furent rejetés les Gaulois ? de l’accès au Capitole ; d’où les partisans de Gracchus ? du Capitole, cf. 86 ¶ 2 avec les verbes defendere, tueri, munire, tegere, prohibere, arcere, etc. défendre, protéger, garantir contre, écarter de ‖ stabula a ventis hiberno opponere soli Virg. G. 3, 302, placer l’écurie à l’abri des vents [en face de] exposée au soleil d’hiver ¶ 3 [expression] ab re, contrairement à l’intérêt : Pl. Cap. 338 ; As. 224 ; Trin. 239 ; haud ab re duxi referre Liv. 8, 11, 1, j’ai cru qu’il n’était pas inopportun de rapporter.

III du côté de ¶ 1 [sens local] a tergo, a latere, a fronte, de dos, de flanc, de front [de face] : a decumana porta Cæs. G. 6, 37, 1, du côté de la porte décumane ; ab ea parte Cæs. G. 6, 37, 2, de ce côté ; ab terra ingens labor succedentibus erat Liv. 26, 46, 1, du côté de la terre, il y avait d’énormes difficultés pour les assaillants, cf. Sall. J. 17, 4 ; Plin. Ep. 2, 17, 21 ; surgens a puppi ventus Virg. En. 5, 777, le vent s’élevant en poupe ‖ ab Opis Cic. Att. 6, 1, 17 [s.-ent. æde], du côté du temple d’Ops (comp. ad Castoris), cf. Liv. 10, 47, 4Magnetes ab Sipylo Cic. Q. 2, 9, 2, les Magnésiens qui habitent près du mont Sipyle, les Magnésiens du mont Sipyle, cf. Tac. An. 2, 47. ¶ 2 [point de départ, point d’attache] : stipites ab infimo revincti Cæs. G. 7, 73, 3, troncs solidement attachés à la partie inférieure, par la base ; cornua ab labris argento circumcludere Cæs. G. 6, 28, 6, entourer d’argent les cornes sur les bords de la partie évasée ¶ 3 [fig.] du côté de, du parti de, en faveur de : abs te stat Pl. Rud. 1100, il se tient de ton bord, cf. Cic. Inv. 1, 4 ; Br. 273 ; ab reo dicere Cic. Clu. 93, parler en faveur de l’accusé ; vide ne hoc totum sit a me Cic. de Or. 1, 55, prends garde que cela ne soit tout en ma faveur ; a petitore, a possessore agere Plin. Ep. 6, 2, 2, plaider pour le compte du demandeur, du défendeur ¶ 4 du côté de, sous le rapport de : a materno genere Cic. Sull. 25, du côté maternel, par sa mère, cf. Ov. M. 2, 368 ; a re frumentaria laborare Cæs. C. 3, 9, 5, souffrir de l’approvisionnement en blé ; a mitilibus, a pecunia imparati Cic. Att. 7, 15, 3, pris au dépourvu sous le rapport des troupes, de l’argent ; ab exemplis copiose aliquid explicare Cic. Br. 198, développer qqch avec une grande richesse d’exemples ; tempus mutum a litteris Cic. Att. 8, 14, 1, époque silencieuse sous le rapport des lettres [où l’on n’écrit point] ; eorum impunitas fuit a judicio, a sermone Cic. Post. 27, ils ont agi impunément au regard de la justice, au regard de l’opinion publique : mons vastus ab natura et humano cultu Sall. J. 48, 3, montagne désolée sous le rapport de la nature du sol et de sa culture par l’homme [stérile et inculte] ; ab omni parte Hor. O. 2, 16, 27, sous tous les rapports ¶ 5 servus a pedibus meis Cic. Att. 8, 5, 1 [mss], esclave qui me sert du point de vue de mes pieds [qui fait mes courses] ‖ [puis ab suivi du nom de l’objet confié à la garde, à la surveillance] : servus ab argento, a frumento, a veste, a vinis, esclave préposé à l’argenterie, à l’approvisionnement, à la garde-robe, aux vins ; a bibliotheca, bibliothécaire ; a valetudinario ; infirmier ; liberti ab epistulis et libellis et rationibus Tac. An. 15, 35, affranchis chefs du secrétariat, maîtres des requêtes, chefs de la comptabilité ; libertus et a memoria ejus Suet. Aug. 79, son affranchi en même temps que son historiographe ; novum officium instituit a voluptatibus Suet. Tib. 42, il créa une nouvelle charge, l’intendance des plaisirs.

IV à partir de : ¶ 1 de, à partir de, depuis : a porta Esquilina video… Cic. de Or. 2, 276, de la porte Esquiline je vois…, cf. Cæs. G. 2, 24, 2 ; ut erat a Gergovia despectus in castra Cæs. G. 7, 45, 4, étant donné que de Gergovie la vue plongeait dans le camp ; a vestibulo curiæ Liv. 1, 48, 1, dès le vestibule de la curie ; gemere ab ulmo Virg. B. 1, 58, gémir au sommet de l’orme ; ab equo oppugnare Prop. 3, 11, 13, assaillir à cheval ; contra sensus ab sensibus repugnat Lucr. 1, 693, il va à l’encontre des sens en s’appuyant sur les sens ; ab summo Cæs. G. 2, 18, 1, à partir du sommet, cf. 7, 73, 6 ; a medio ad summum Cic. Tim. 20, du centre aux extrémités ; da ab Delphio cantharum circum Pl. Most. 347, fais circuler la coupe en commençant par Delphium, cf. As. 891 ; oræ maritimæ præsum a Formiis Cic. Fam. 16, 12, 5, je commande le littoral à partir de Formies ; ab eo loco Fam. 7, 25, 2, à partir de ce passage, de ces mots… ¶ 2 [évaluation d’une distance] : septumas esse ædes a porta Pl. Ps. 597, [il m’a dit] que c’était la septième maison à partir de la porte, cf. Varr. R. 3, 2, 14 ; Cæs. G. 2, 7, 3 ; 4, 22, 4 ; 5, 32, 1 ; quod tanta machinatio ab tanto spatio instrueretur Cæs. G. 2, 20, 3, (ils se moquaient) de la construction à une si grande distance d’une si grande machine ; v. longe, prope, procul avec ab ; ultima stella a cælo Cic. Rep. 6, 16, étoile la plus éloignée du firmament ‖ [limites d’un espace] ab… ad, depuis… jusqu’à : Cæs. G. 1, 1, 7 ; Liv. 1, 2, 5, ab imo ad summum totus moduli bipedalis Hor. S. 2, 3, 308, de la base au sommet haut en tout de deux pieds ; a Vestæ ad Tabulam Valeriam Cic. Fam. 14, 2, 2, du temple de Vesta à la Table Valérienne ¶ 3 à partir de = y compris, avec : teneram ab radice ferens cupressum Virg. G. 1, 20, portant un tendre cyprès avec ses racines ; ab radicibus imis Virg. G. 1, 319, [épis arrachés] avec toutes leurs racines.

V [point de départ d’un jugement, d’une opinion, etc.] ¶ 1 d’après : aliquid ab aliqua re cognoscere Cæs. G 1, 22, 2, reconnaître qqch d’après tel détail ; a certo sensu et vero judicare de aliquo Br. d. Fam. 11, 10, 1, juger qqn avec un sentiment sûr et vrai ; ab annis spectare Virg. En. 9, 235, considérer d’après l’âge ; populum ab annis digerere Ov. F. 6, 83, partager l’ensemble des citoyens d’après l’âge, cf. M. 14, 323 ; Tr. 4, 6, 39 ; Ep. 2, 86ab arte inexperta Tib. 2, 1, 56, avec un art inexpérimenté, cf. 1, 5, 4 ; Ov. Tr. 2, 462 ¶ 2 [point de départ d’un sentiment], d’après, par suite de, du fait de : v. metuere, timere ab aliquo, craindre du fait de qqn, cf. Cic. Amer. 8 ; Fam. 5, 6, 2 ; Sul. 59 ; Phil. 7, 2 ; Liv. 22, 36, 1 ; 24, 38, 9 ; v. sperare ab aliquo Cic. Off. 1, 49 ; Phil. 12, 26 ; Pis. 12 ; Liv. 21, 13, 3 ; metus omnis a vi atque ira deorum pulsus esset Cic. Nat. 1, 45, toute crainte de la puissance et de la colère des dieux serait chassée, cf. Liv. 23, 15, 7 ; 23, 36, 1 ; 25, 33, 5, etc.

VI à partir de [temps], depuis ¶ 1 a primo, a principio, dès le début ; a principiis, dès les débuts ; ab initio, dès le commencement ; a puero, a pueritia, dès l’enfance ; ab ineunte adulescentia, dès le commencement de la jeunesse ‖ [à la prépos. se joignent souvent inde, jam, jam inde, statim, protinus] ‖ longo spatio temporis a Dyrrachinis prœliis intermisso Cæs. C. 3, 84, 1, un long intervalle de temps s’étant écoulé depuis les combats de Dyrrachium ; ab hoc tempore anno sescentesimo rex erat Cic. Rep. 1, 58, il était roi il y a six cents ans à compter de notre époque, cf. CM 19 ; ponite ante oculos unum quemque veterum ; voltis a Romulo? voltis post liberam civitatem ab iis ipsis qui liberaverunt? Cic. Par. 11, évoquez la vie de chacun des anciens ; voulez-vous remonter à Romulus? voulez-vous remonter, après la fondation de la liberté, à ceux précisément qui l’ont fondée ? lex a sexagesimo anno senatorem non citat Sen. Brev. 20, 4, la loi ne convoque pas le sénateur après soixante ans aux séances ¶ 2 [noms de pers.] jam inde a Pontiano Cic. Att. 12, 44, 2, depuis Pontianus [l’affaire de Pontianus] ; exspecto te, a Peducæo utique Cic. Att. 12, 51, 1, je t’attends, en tout cas sans faute après Péducæus [après l’affaire réglée avec Péducæus] ¶ 3 [évaluation d’un laps de temps] : ab… ad (usque ad), depuis… jusqu’à : Cic. Br. 328 ; de Or. 2, 52 ; Cæs. G. 1, 26, 2 ; Liv. 26, 25, 11, etc. ‖ [évaluation d’une durée, d’un rang chronologique] annus primus ab honorum perfunctione Cic. de Or. 3, 7, la première année après l’achèvement des magistratures ; quartus ab Arcesilao fuit Cic. Ac. 1, 46, il fut le quatrième en partant d’Arcésilas ; secundus a Romulo conditor urbis Liv. 7, 1, 10, le second fondateur de Rome après Romulus, cf. 1, 17, 10 ; Hor. S. 2, 3, 193 ; Virg. B. 5, 49 ¶ 4 après, aussitôt après, au sortir de : ab re divina Pl. Pœn. 618, après le sacrifice ; ab decimæ legionis cohortatione profectus Cæs. G. 2, 25, 1, étant parti, immédiatement après avoir harangué la dixième légion ; a tuo digressu Cic. Att. 1, 5, 4, après ton départ ; ab ea [auctione] Cic. Att. 13, 30, 1, aussitôt après [la vente] ; ab ipso cibo Sen. Contr. 1, præf. 17, aussitôt après avoir mangé.

VII du fait de, par l’effet de ¶ 1 [cause efficiente, surtout avec les inchoatifs] : calescere ab Cic. Nat. 2, 138, se réchauffer grâce à ; mitescere a sole Cic. frg. F. 1, 17, s’adoucir sous l’action du soleil, cf. Varr. L. 5, 109 ; 7, 83 ; Ov. M. 1, 66 ; F. 5, 323qua mare a sole conlucet Cic. Ac. 2, 105, sur toute l’étendue où la mer brille par l’effet du soleil, cf. Nat. 2, 92 ; zona torrida semper ab igni Virg. G. 1, 234, zone toujours brûlante par suite du feu ; lassus ab Hor. S. 2, 2, 10, fatigué du fait de ; a vento unda tumet Ov. F. 2, 776, le vent fait gonfler l’onde, cf. 1, 215 ¶ 2 par suite de, par un effet de, en raison de [avec un nom de sentiment] : scio me ab singulari amore ac benevolentia, quæcumque scriba, tibi scribere Balb. Fam. 9, 7 B, 3[1], je sais que c’est un attachement, un dévouement sans égal qui me font t’écrire tout ce que je t’écris ; ab ira Liv. 24, 30. 1, par l’effet de la colère ; ab odio plebis an ab servili fraude Liv. 3, 15, 7, par suite de la haine du peuple ou de la perfidie des esclaves ; [constr. très fréq. d. Liv. cf. 5, 5, 3 ; 9, 40, 17 ; 10, 5, 2 ; 27, 17, 5 ; 28, 7, 9 ; 36, 24, 7 ; etc.] ; a duabus causis punire princeps solet Sen. Clem. 1, 20, 1, deux raisons d’ordinaire amènent le prince à punir ; ab hoc Varr. R. 2, 3, 7, par suite de cela, en raison de cela, cf. 2, 7, 6gravis ab Ov. H. 10, 138, alourdi par ; a somno languida Ov. H, 10, 9, alanguie par le sommeil ; dives ab Ov. H. 9, 96, enrichi par.

VIII [après les verbes passifs] ¶ 1 [avec un nom de pers. pour marquer le sujet logique de l’action ; constr. courante] ¶ 2 [avec des noms de choses considérées comme des pers.] : a civitatibus Cic. Verr. 3, 176, par les villes ; a classe Verr. 5, 63, par la flotte ; a re publica Cic. Mur. 7, par l’état ; a legibus Cic. Mil. 9, par les lois ; a natura Cic. Phil. 14, 32, par la nature ; a studiis adulescentium Cic. de Or. 3, 207, par le zèle des jeunes gens ; a ventis invidiæ Cic. Verr. 3, 98, par les vents de la malveillance ; a more majorum Cic. Fam. 13, 10, 1, par la coutume des ancêtres ; a vero, a falso Cic. Ac. 2, 71, par le vrai, par le faux ; defici a viribus Cæs. C. 3, 64, 3, être abandonné par ses forces ¶ 3 [après l’adj. verbal] Cic. de Or. 2, 86 ; Pomp. 34 ; etc. ¶ 4 [différent de per] : aliquid a suis vel per suos potius iniquos ad te esse delatum Cic. ad Br. 1, 1, 1, [il m’a paru soupçonner] que ses ennemis t’ont rapporté ou plutôt t’ont fait rapporter quelque histoire ; qui a te defensi et qui per te servati sunt Q. Cic. Pet. 38, ceux que tu as défendus et ceux que ton entremise a sauvés ¶ 5 [avec des intr. équivalant pour le sens à des passifs] a paucis interire Cic. Off. 2, 26, périr sous les coups de quelques hommes, cf. Lucr. 6, 709 ; mori ab Cic. Fam. 15, 17, 2 ; Sen. Contr. 5. 3 ; perire ab Nep. Reg. 3, 3 ; Ov. P. 3, 3, 46 ; cadere ab Tac. An. 16, 9 ; vapulare ab Sen. Contr. 9, 4, 2 ; Sen. Apoc. 15 ; Quint. 9, 2, 12.

¶ 1 abs est rare ; se trouve devant t, surtout dans l’expr. abs teaps Inscr. et divers mss. de Pl. et des lettres de Cic.af, signalé par Cic. Or. 158, se lit dans des Inscr. ¶ 2 d’après les gram. anciens a se place devant les cons., ab devant les voyelles et devant h ; mais ni les mss. ni les Inscr. ne vérifient cette règle ¶ 3 qqf a, ab se trouvent après le relatif (quo ab) : Pl. As. 119 ; Rud. 555 ‖ chez les poètes et chez Tac., rarement ailleurs, entre le subst. et son déterminatif [adjectif, génitif, ou nom propre apposé] : judice ab uno Tac. An. 2, 60, par un seul juge ; initio ab Suriæ An. 4, 5, depuis les frontières de la Syrie ; oppido a Canopo Tac. An 2, 60, à partir de la ville de Canope : uxore ab Octavia abhorrebat Tac. An. 13, 12, il se détournait de son épouse Octavie ‖ chez Ovide, séparé par ipse du complément : H. 9, 96 ; 12, 18 ; Pont. 3, 3, 46, etc. ‖ quand il y a deux compléments liés par une copule, placé devant le second : Pl. As. 163 ; Prop. 4, 3, 39 ; Ov. H. 6, 108, etc. ¶ 4 en composition, a devant m, v, (amovere, avertere) ; abs devant c, p, t (abscondere, abstinere, asportare = absportare) ; au devant f (auferre, aufugere), sauf afui pf. de absum ; ab devant les autres cons., sauf aspernari au lieu de abspernari.

Aārōn et Arōn, m. indécl., Aaron [grand prêtre des Hébreux] : Eccl.-rŏnĕus, a, um, d’Aaron : P. Nol. Carm. 25, 28.

ab, v. a 3.

Aba, æ, m., mont d’Arménie : Plin. 5, 83.

ăbăcīnus, a, um (abacus), de mosaïque : *Plin. 35, 3.

ăbactĭo, ōnis, f. (abigo), détournement : Hier. Jerem. 1, 5, 15.

ăbactŏr, ōris, m. (abigo), celui qui détourne (vole) des bestiaux : Apul. M 7, 26 ; Isid. 10,14.

1 ăbactus, a, um, part. de abigo.

2 ăbactŭs, ūs, m., détournement des troupeaux, enlèvement du butin : abactus hospitum exercere Plin. Pan. 20, 4, pratiquer l’enlèvement du butin sur ses hôtes.

Abăcūc, m. indécl., prophète des Hébreux : Eccl.

ăbăcŭlus, i, m., tablette de verre pour mosaïque : Plin. 36, 199.

ăbăcus, i, m. [ἄϐαξ), abaque : ¶ 1 bahut, buffet, crédence : Varr. L. 9, 46 ; Cic. Verr. 4, 35 ; 4, 57 ; Tusc. 5, 61 ; Liv. 39, 6 ¶ 2 table à faire des calculs : Pers. 1, 131 ; Apul. Apol. 16 ¶ 3 table de jeu : Suet. Ner. 22 ; Macr. Sat 1, 5, 11 ¶ 4 [tablette de marbre ou semblable à du marbre qu’on appliquait sur les murs comme ornement] : Vitr. 7, 3, 10 ; 7, 4, 4 ; Plin. 33, 159 ¶ 5 tailloir [partie supérieure du chapiteau d’une colonne] : Vitr. 4, 1, 11.

ABACUS 1[2] ABACUS 2[3]

ābaddir, n. indécl., Th. Prisc. 2, 34, ou abaddir, īris, m., Aug. Ep. 1, 17, 2, bétyle, [et specialt pierre que Rhéa donna à dévorer à Saturne au lieu de Jupiter enfant]

Abæsamis, ĭdis, f., ville d’Arabie : Plin. 6, 145.

ăbæstumo, mot forgé = autumo : cf. Gell. 15, 3, 4.

ābæto et ābīto, ĕre (a et bæto ou bito), int., s’en aller : Pl. Truc. 95 ; Epid. 304.

ăbăgĭo, c. adagio : Varr. L. 7, 31.

ăbăgo, v. abigo.

Abalē, ēs, f., ville d’Ethiopie : Plin. 6, 79.

Abali, ōrum, m., peuple de l’Inde : Plin. 6, 67.

ăbălĭēnātĭo, ōnis, f., aliénation par vente, cession : Cic. Top. 28 ‖ abandon : Eccl.

ăbălĭēnātus, a, um, part. de abalieno.

ăbălĭēno, āvi, ātum, āre, tr. ¶ 1 faire passer ailleurs, éloigner, séparer : Pl. Mil. 1321; Curc. 174 ¶ 2 [fig.] détourner : Cic. Inv. 1, 25 ; Fam. 1, 7, 7 ; aliquem ab aliqua re Cic. de Or. 2,182, détourner qqn de qqch, cf. Liv. 5, 42, 8 ‖ [avec abl.] dégager de, délivrer de : aliquem metu Liv. 8, 3, 1, délivrer qqn de la crainte ‖ priver de : abalienati jure civium Liv. 22, 60, 15, privés des droits de citoyens ‖ abalienata morbis membra Quint. 8, 3, 75, membres retranchés par la maladie, membres morts ¶ 3 aliéner, détourner : a se judices Cic. de Or. 2, 304, s’aliéner les juges, cf. 3, 98 ; Verr. 4, 60 ; Att. 14, 18, 1 ‖ [avec abl. seul] Nep. Ag. 2, 5 ; Liv. 3, 4, 4 ‖ [sans compl. ind.] rendre hostile : Nep. Ham. 2, 2 ; Liv. 26, 38, 4 ; 35, 31, 7 ¶ 4 faire passer à autrui la propriété d’une chose, aliéner, céder, vendre : Cic. Verr. 3, 119 ; 4, 134 ; Agr. 2, 64 ; 2, 72 ; Sen. Ep. 117, 15.

Abălĭtēs sĭnus, golfe Abalite [dans la mer Erythrée] : Plin. 6, 174.

ăbălĭud, adv., d’un autre côté : Tert. Nat. 1, 9.

Abalus, i, f., île sur la côte nord de la Germanie : Plin. 37, 35.

ăbambŭlo, āre, int., s’éloigner : P. Fest. 26, 10.

ăbămĭta, æ, f., grand-tante, sœur du trisaïeul (côté paternel) : Dig.

ăbantē, adv., devant : Firm. Math. 2, 22 ‖ prép. acc. : Vulg.

Abantēus, a, um, d’Abas : Ov. M. 15, 164.

Abantĭădēs, æ, m., [Acrisius] fils d’Abas : Ov. M. 4, 607 ‖ [Persée] petit-fils d’Abas : Ov. Am. 3, 12, 24, etc.

Abantĭăs, ădis, f., nom prim. de l’île d’Eubée : Plin. 4, 64.

Abantĭus, a, um, de l’Eubée : Stat. S. 4, 8, 46.

ăbarcĕo (ăbercĕo), ēre, empêcher, tenir éloigné : P. Fest. 15, 13

Abăres ou Avăres, um, m., peuple scythe : Isid. 9, 2, 66

Abărimōn, contrée de Scythie : Plin. 7, 11. Abăris, is, m., nom de pers. divers : Virg. En. 9, 342 ; Ov. M. 5, 86.

Abăritănus, a, um, Abaritain [d’Abaris en Afrique] : Plin. 16, 172.

ăbartĭcŭlāmentum, i, n., articulation : Placit. 23, 2.

Abās, antis, m., roi d’Argos : Hyg. 170 ‖ autres personnages : Virg. En. 1, 121 ; Ov. M. 5, 126 ; etc.

Abasgi, ōrum, m., peuple de la Colchide : Novel. 28. præf.

Abătŏs, i, f., rocher dans le Nil : Luc. 10, 323.

ăbăvĭa, æ, f., trisaïeule : Dig.

ăbăvuncŭlus, i, m., grand-oncle, frère de la trisaïeule : Dig.

ăbăvus, i, m., ¶ 1 trisaïeul : Pl. Mil. 373 ; Cic. Br. 213 ¶ 2 [au pl. en gén.] les ancêtres : Cic. Har. 38; Plin. 18, 39.

ăbax, ăcis, m., c. abacus : Prisc. 7, 42.

Abazea, ōrum, n., v. Sabazia.

abba Greg.-Tur. et abbās, ātis, m., Sid. Ep. 16, 114, abbé, chef d’une communauté religieuse.

abbæto, v. abæto.

Abbassium, ĭi, n. ville de Phrygie : Liv. 38, 15, 15.

abbātĭa, æ, f., abbaye : Eccl.

abbātissa, æ, f, abbesse : Eccl.

abbīto, v. abæto.

Abbĭus, m., -a, f., nom de fam. romain : Inscr.

abblandĭor (adblandĭor), īri, int., flatter : [décad.].

abbrĕvĭātĭo, ōnis, f., abréviation : Eccl.

abbrĕvĭātor, ōris, m., abréviateur : Eccl.

abbrĕviātus, a, um, part. de abbrevio.

abbrĕvĭo, āre, tr., abréger : Eccl. ‖ affaiblir : Eccl.

abcīdo, abcīse, etc, c. abscido, abscise, etc.

Abdălōnymus, i, m., roi de Sidon : Just. 11, 10, 8.

Abdara, æ, f., ville de Bétique : Plin. 3, 8.

Abdenago, indécl., nom d’homme : Eccl.

Abdēra, æ, f., Cic. Att. 4, 17, 3 ; Plin. 6, 217, et Abdēra, ōrum, n. Liv. 45, 29, 6, Abdère, ville de Thrace.

Abdērītēs, æ, m., Abdéritain, d’Abdère : Cic. Br. 30 ; de Or. 3, 128-tānus Mart. 10, 25, 4, d’Abdère ‖ -tæ, ārum, m., Abdéritains : Liv. 38, 41, 9 ; 43, 4, 12.

abdĭcātĭo, ŏnis, f. (abdico), ¶ 1 action de déposer une chose, de s’en démettre : Liv. 6, 16, 8 ¶ 2 exclusion d’un fils de la famille, exhérédation : Sen. Contr. 1, 8, 6 ; Quint. 3, 6, 77 ; 7,1, 15 ; 7, 4,[4] 10, etc.

abdĭcātīvē, négativement : Capel. 4, 409.

abdĭcātīvus, a, um, négatif : Capel. 4, 411.

abdĭcātrix, īcis, f., celle qui renonce à : Eccl.

abdĭcātus, a, um, part. de abdico.

1 abdĭco, āvi, ātum, āre, tr. ¶ 1 nier, dire que ne... pas [sens prim.] : Non. 450 ; cf. Pac. Tr. 55 ¶ 2 renier [un fils, un père], ne pas le reconnaître : Sen. Contr. 1, 1, 13, etc. : Liv. 40,11, 2 ; Quint. 3, 6, 77 ; 4, 2, 95, etc. ‖ [fig.] rejeter, repousser [en gén.] : Plin 2, 82 ; 4, 31 ; 10,16, etc. ¶ 3 renoncer à, se démettre de : a) se magistratu Cic. Cat. 3, 15, renoncer à une magistrature, cf. Div, 2, 74 ; Rep. 2, 61 ; Leg. 2, 31 ; Cæs. C. 3, 2, 1 ; Liv. 4, 47, 6, etc. ; b) abdicare magistratum, abdiquer une magistrature : Sall. C 47, 3 ; Liv. 2, 28,9 ; 5, 49, 9 ; 6, 18, 4 ; 6, 39, 1 ; c) [abst] se démettre de ses fonctions : abdicaverunt consules Cic. 2, 11 ; les consuls se démirent de leurs fonctions, cf. Liv.4, 34, 5 ; 8, 37, 1 ; 9, 33, 4.

2 abdīco, dīxi, dictum, ĕre, tr., [t. de la langue relig.], refuser, repousser, ne pas consentir à : cum Attus Navius in quattuor partes vineam divisisset, tresque partes aves abdixissent Cic. Div. 1, 31, Attus Navius ayant divisé la vigne en quatre parts et les oiseaux ayant repoussé trois d’entre elles [= n’ayant pas donné de signes favorables], cf. Liv. 27, 16, 15 ‖ [décad.] refuser, dénier

abdĭdi, pf. de abdo.

abdĭtē, furtivement, secrètement : Eccl.

abdĭtīvus, a, um, éloigné : Pl. *Pœn. 65 ‖ = abortivus P. Fest. 21, 16

abdĭtus, a, um, ¶ 1 part. de abdo ¶ 2 adj. a) placé hors de la vue, caché [au pr.] : Cic. Tusc. 5, 38 ; 2,95 ; Cæs. G. 6, 34, 2 ; b) [fig.] caché, secret : sententiæ abditæ Cic. Or. 30, pensées enveloppées ; vis abdita quædam Lucr. 5, 1233, certaine puissance mystérieuse ; sensus abditi Liv. 40, 21, 11, sentiments secrets, pensées intimes ‖ [pl. n. abdita pris substt] : terræ abdita Lucr. 6, 809, les entrailles de la terre, cf. Sen. 6, 7, 5 ‖ [poét.] abdita rerum Hor. P. 49 = abditæ res, idées encore inexprimées ‖ [n. sing. forme des expr. adv.] ex abdito Cic. Or. 79, de provenance secrète, de source cachée, cf. Sen. Ben. 4, 32, 1 ; Ep. 41, 3 ; 56, 10 ; 3, 50 ; in abdito Sen. Ir. 1, 5, en secret, cf. Ep. 95, 64-tior Aug. Conf. 5, 5 ; -tissimus Aug. Eucher. 16.

abdo, dĭdi, dītum, ĕre, tr. ¶ 1 placer loin de, écarter, éloigner, dérober aux regards, cacher : carros in artiores silvas Cæs. G. 7, 18, 3, reléguer les chariots au plus épais des forêts ; copiæ ab eo loco abditæ Cæs. G. 7, 79, 2, les troupes tenues a l’écart de cet endroit ‖ se in occultum Cæs. G. 7, 30, 1, se retirer dans l’ombre ; se in terram Cic. Div. 2, 51, se cacher dans la terre, cf. Mur. 89 ; Fam. 7, 18, 2 ; 13, 29, 4 ; Att. 9, 6, 1 ‖ [avec in abl.] Liv. 9, 7, 11 ; 25, 39, 1 ; 31, 36, 1 ‖ [avec abl. seul] Tac. An. 2, 39 ‖ [avec dat.] lateri ensem Virg. En. 2, 553, enfoncer son épée dans le flanc ‖ [pass. réfl.] abdi, se retirer à l’écart, se cacher : Plin. 2, 90 ; Sen. Vit. 20, 6 ; Tac. H. 1, 79 ¶ 2 [métaph.] se abdere, s’ensevelir dans, s’enfoncer dans [avec abl. ou in acc] : litteris Cic. Arch. 12 ; in litteras Cic. Fam. 7, 33, 2, s’enfoncer dans l’étude ¶ 3 [fig.] cacher, tenir secret [un sentiment, frayeur, douleur, etc.] : Sen. Pol. 5, 5 ; Tac. H. 1, 88 ; Plin. Ep. 3, 16, 6 ¶ 4 [poét.] cacher, recouvrir, dissimuler : caput casside Ov. M. 8, 25, recouvrir sa tête d’un casque, cf. M. 6, 599 ; rivos congestu arenæ Tac. An. 15, 3, dissimuler des cours d’eau avec des amoncellements de sable.

abdōmĕn, ĭnis, n., ¶ 1 ventre, abdomen : Pl. Mil. 1398 ‖ [d’animaux] : Pl. Curc. 323 ; Plin. 8, 209 ; 9, 48 ¶ 2 [fig.] = sensualité, gourmandise : insaturabile abdomen Gic. Sest. 110, un ventre insatiable, cf. Pis. 41 ; 66 ; Sen. Ben. 7, 26, 4.
>>> abdumen Charis. 38, 9.

abdūcĕ, v. abduco >>>.

abdūco, duxi, ductum, ĕre, tr.

I [pr.] ¶ 1 conduire en partant d’un point, emmener : cohortes secum Cæs. C. 1, 15, 3, emmener avec soi les cohortes ; de ara Pl. Rud. 723, emmener de l’autel, cf. Varr. Men. 11 ; Liv. 2, 56, 15 ; 23, 23, 8 ; ex ædibus Pl. Truc. 847, de la maison, cf. Cic. Verr. 1, 85 ; 5, 33 ; Br. 222 ; Liv. 5, 1, 5 ; ab Sagunto exercitum Liv. 21,10, 13, emmener l’armée de Sagonte [qu’elle assiège] cf. Tib. 2, 3, 61 ¶ 2 emmener, enlever : familiam Cic. Verr. 3, 57, enlever les esclaves ; legiones a Bruto Cic. Phil. 10, 6, enlever ses légions à Brutus, cf. Cæs. C. 1, 9, 4 ; navis a prædonibus abducta Cic. Verr. 5, 125, navire enlevé aux pirates, cf. Cæs. C. 3, 23, 2 II [avec dat.] aliquem, aliquid alicui, enlever qqn, qqch à qqn : Pl. Merc. 994 ; V.-Fl. 6, 298 ; Petr. 114 ‖ [dat. ou abl.? douteux] Virg. En. 10, 79 ; Luc. 6, 441 ; 9, 648 ; 10, 153, etc.

II [fig.] séparer de, détacher de : ¶ 1 [idée d’éloignement] : a malis mors abducit Cic. Tusc. 1, 83, la mort nous détache des maux, cf. Div. 2, 13 ; 2, 45 ; Verr. 3, 159 ; Phil. 2, 44 ; de Or. 2, 293, etc. ¶ 2 détourner de : aliquem ab negotio Cic. Flac. 92, détourner qqn de ses occupations, cf. Off. 1, 19 ; Læ. 8 ¶ 3 détacher, détourner et amener à soi : discipulum ab aliquo Cic. Fin. 5, 75, enlever à qqn son disciple ; equitatum ad se Cic. Phil. 11, 27, amener à soi la cavalerie ¶ 4 détourner d’une chose et mener à une autre : ne ars tanta a religionis auctoritate abduceretur ad mercedem atque quæstum Cic. Div 1,92, pour éviter qu’une science si importante s’éloignant de la majesté religieuse n’en vînt à la recherche du profit et du gain, cf. Clu. 89 ; Verr. 3, 210 ; Sen. Ep. 24, 16 ¶ 5 [fig. en parl. de choses], emmener, enlever, emporter : omnia sternet solidecetque secum vetustas Sen. Marc. 26, 6, le temps abattra toutes choses et les emportera avec lui, cf. Ep. 71, 15.
[arch.] abdouco CIL 1, 30 ‖ impér. abduc, mais abduce Pl. Bac. 1031 ; Curc. 693 ; Pœn. 1173, etc. ; Ter. Ad. 482 ; Phorm. 410 ‖ pf. abduxti Pl. Curc. 614.

abductĭo, ōnis, f., action d'emmener Dar. 4 ‖ expulsion C.-Aur. 5,1,1 ‖ captivité : Ambros. Psalm. 98, etc. ‖ retraite, solitude : Vulg. Sir. 38, 20.

abductus, a, um, part. de abduco.

abdūmen, v. abdomen .

abduxi, pf. de abduco.

abduxti, v. abduco .

Abeatæ, ārum, m., habitants d'Abéa (Achaïe) : Plin. 4, 22.

ăbĕcĕdārĭus, a, um, relatif à l’a b c, abécédaire, alphabétique : Eccl. ‖ m. pl. abecedarii, qui en sont à l’a b c : Eccl. ‖ n. abecedarium, l'a b c : Eccl.

ăbēgi, pf. de abigo.

Abēl, indécl., ou Abēl, ēlis, ou Abēlus, i, m., Abel, [fils d'Adam] : Eccl.

Abēlĭcus, a, um, d'Abel : Myth. 3, 6, 15.

Abella, æ, f. Virg. En. 7, 740, et Abellæ, ārum, f., Charis. 35, 8, ville de Campanie ‖ -āni, órum, m., habitants d'Abella : Just. 20, 1, 13.

ăbellāna ou ăbellīna nux, v avellana.

Abellīnās, ātis, m., habitant d'Abellinum : Plin. 3, 105.

Abellīnum, i, n., ville du Samnium : Pun. 3, 63-īnus, a, um d'Abellinum : P.-Nol. Carm. 20, 88.

abĕmo, ĕre, tr., emporter : P. Fest. 4, 18.

abēna, c. habena.

Abentīnus, c. Aventinus.

ăbĕo, ĭi, ĭtum, īre, int.

I [pr.] s'en aller, s'éloigner, partir : Cic. Cat. 2, 1 ; Flac. 87 ; Fin. 4, 1 ; a) [avec ex] ex eorum agris Cic. Verr. 3, 79, s'en aller de leurs terres ; ex conspectu Cæs. G. 6, 43, 5, s'éloigner de la vue, cf. C. 2, 22, 4 ; Liv. 22, 12, 7 ; 25, 16, 2 ; 42, 41, 8 ; etc. ‖ [avec de] Cic. Verr. 2, 55 ; Pl. Men. 599 ‖ [avec ab] ab his locis Pl. Men. 553 ; ab urbe Liv. 36, 3, 3, s'éloigner de ces lieux, de la ville ; ab aliquo Pl. Cap. 487, s'éloigner de qqn, quitter qqn, cf. Mil. 1084 ; Ter. Eun. 791 ; Cic. Verr. 2, 54 ; Flac. 50 ; Liv. 28, 24, 8 ; ab oculis Pl. Trin. 989, s'éloigner des regards, cf. Cas. 302 ; Truc. 477 ; Sen. Ep. 36, 10 ‖ [avec abl.] navi Pl. Merc. 110, quitter un vaisseau, cf. Amp. 208 ; Liv., Tac. ; b) [avec supin] cubitum Pl. Most 486, s'en aller se coucher, cf. Rud. 707 ; 898 ; etc. ; c) [avec inf.] abi quærere Pl. Cist. 502, va-t'en chercher, cf. Bac. 900 ; Trin. 335, etc. ; d) [avec acc. de qual.] abi tuam viam Pl. Rud. 1027, va-t'en ton chemin ; e) [avec attribut au sujet] : ab judicio abit turpissime victus Cic. Com. 41, il s'en va du procès avec la plus honteuse des défaites ; integri abeunt Sall. J. 60, 7, ils s'en vont sans dommage, cf. 58, 5 ; Liv. 3, 11, 4 ; 9, 12, 7 ; f) [poét.] pénétrer dans, s'enfoncer dans : in corpus Lucr. 4, 1111, s'enfoncer dans le corps, cf. Virg. En. 9, 695 ; Stat. Th. 8, 495 ; 11, 631.

II [fig.] ¶ 1 s'en aller, disparaître : abiit ille annus Cic. Sest. 71, cette année-là s'écoula, cf. Cæl. 74 ; Mur. 7 ; etc. ; illa mea... abierunt Cic. Fam. 9, 20, l, mes propos d'autrefois... s'en sont allés ; sensus abiit Cic. Tusc. 1, 109, le sentiment a disparu, cf. Fam. 14, 1, 3 ; Att. 41, 10, 2 ; Liv. 2, 4, 2 ¶ 2 [avec abl.] magistratu, consulatu, etc., quitter une magistrature, le consulat, etc. : Cic. Rep.1, 7 ; Pis. 6 ; Liv. 2, 52, 6 ; 7, 22, 3, etc ¶ 3 s'éloigner d'une chose, s'écarter de, [avec ab] : ab jure Cic. Verr. 1, 114, s'écarter du droit ; abeamus a fabulis Cic. Div. 2, 22, laissons là les récits fabuleux, cf. Ac. 2, 90illuc unde abii redeo Hor. S. 1, 1, 108, je reviens à ce point d'où je suis parti ‖ ne longius abeam Cic. Fin. 2, 96, pour ne pas faire une trop longue digression, cf. Rep. 3, 38 ; Cæc. 95 , etc. ; quid ad istas ineptias abis? Amer. 47, pourquoi t'écartes-tu de ton sujet pour dire de pareilles sornettes? ¶ 4 s'éloigner d'un état pour passer à un autre ; changer de nature, se transformer en qqch [avec in acc] : e in u abiit Varr. L. 5, 91, e s'est changé en u ; in villos abeunt vestes Ov. M. 1, 236 ses vêtements se changent en poils, cf. 2, 673 ; 4, 396 ; 4, 658 ; 13, 674, etc. ¶ 5 [en parlant d'une affaire] abire ab aliquo, échapper à qqn : Cic. Verr. 1, 141 ; 3, 148 ‖ [en parlant d'argent] sortir des coffres de qqn : Verr. 2, 55 ¶ 6 aboutir à : a) [avec in acc.] in vanum Sen. Ep. 94, 17, aboutir au néant, être sans effet ; b) [avec un adv.] avoir telle, telle issue : mirabar, hoc si sic abiret Ter. And. 175, je m'étonnais que la chose eût ce dénouement, cf. Cic. Fin. 5, 7 ; Att. 14, 1, 1 ¶ 7 [expr. familière] : abi in malam rem! va-t'en à la malheure! abi in malam crucem! va te faire pendre! va-t'en au diable : PL., Ter. cf. Cic. Phil. 13, 48.
impér.abei Cil. 1, 1007, 8 II abin = abisne Pl., Ter. ‖ le pf alivi ne se trouve nulle part ; les formes sync. abi, abit se trouvent en poésie ; l'inf. abisse est presque de règle.

Abĕŏna, æ, f., déesse qui présidait au départ : Aug. Civ. 4, 21.

ăbĕquĭto, āvi, āre, int., partir à cheval : Liv. 24, 31, 10.

ăbĕram, imp. de absum.

ăbercĕo, v. abarceo.

ăbĕro, fut. de absum,

ăberrātio, ōnis, f., moyen de s'éloigner de, diversion à : Cic. Att. 12, 38, 3 ; Fam. 15, 18, 1.

ăberro, āvi, ātum, āre. int.

I [pr.] errer loin de : inter homines a patre Pl. Men. 31, s'égarer dans la foule après avoir perdu son père ; aberrantes ex agmine naves Liv. 37, 13, 1, des navires allant à l'aventure loin du gros de la flotte ; qui pecore aberrasset Liv. 41, 13, 2, [un taureau] qui errait égaré loin de son troupeau.

II [fig.] ¶ 1 s'éloigner, s'écarter, ab aliqua re, de qqch : Cic. Fin. 5, 83 ; Cæc. 55 ; Tusc. 5, 66 ; Phil. 7, 1 ; Lig. 19ad alia Cic. Off. 1, 135, s'égarer sur d'autres idées ‖ [abst] se distraire de pensées pénibles : Cic. Att. 12,38,1 ¶ 2 s'égarer, se fourvoyer : Cic. Off. 1,100 ; conjectura Cic. 1, 100, s'égarer dans ses conjectures, cf. Att. 14, 22 ; Har. 23.

ăbĕs, ind. prés. ou impér. 2° pers. de absum.

Abessālōm, ou -ōn m., c. Absalom.

ăbesse, inf. de absum.

ăbĕuntis, gén. de abiens.

abfŏre ou abfŭtūrum esse, inf. fut. de absum.

abfŏrem, imp. subj. de absum.

abfŭat v. absum

abfŭi, pf. de absum.

abfŭtūrus, a, um, part. fut. de absum.

Abgar et Abgarus, i, m., nom de plusieurs rois : Eccl.Acbarus Tac. An. 12, 12 (Ἄκβαρος Appien).

abgrĕgo, āre, tr., séparer [du troupeau] : P. Fest. 23, 7.

ăbhĭbĕo, ēre, éloigner : *Pl. Trin. 263.

ăbhĭĕmat, impers., il fait un temps d'hiver : *Plin. 18, 354.

ăbhinc, adv

I [lieu], loin d'ici : Lucr. 3, 954 ; Apul. Fior. 16.

II [temps] ¶ 1 à partir de maintenant, à compter de maintenant : a) [avec acc.] hoc factumst ferme abhinc biennium Pl. Bac. 388, cela s'est passé il y a maintenant deux ans environ, cf. Cas. 39 ; Ter. And. 69 ; Hec. 822, etc. ; Cic. Com. 37 ; abhinc annos prope trecentos fuit Cic. Div. 2, 118, il vécut voilà près de trois cents ans, cf. Verr. 1, 34 ; Balb. 16 ; Phil. 2, 119, etc. ; b) [avec abl.] abhinc annis quindecim Cic. Com. 37, il y a quinze ans maintenant, cf. Verr. 2, 130 ; Au. 12, 17 ; Gell. 1, 10, 2. ¶ 2 [par rapport à l'avenir] : Pacuv. Tr. 22 ; Tert. Marc. 3, 5.

ăbhorrens, tis, ¶ 1 part. prés. de abhorreo ¶ 2 adjt a) déplacé, inopportun : abhorrentes lacrimæ Liv. 30, 44, 6, larmes déplacées, cf. 27, 37, 13 ; b) [avec dat.] inconciliable avec, qui ne répond pas à : huic profectioni abhorrens mos Liv. 2, 14, 1, coutume qui jure avec ce départ.

ăbhorrĕo, ŭi, ēre, int. ¶ 1 s'éloigner avec effroi de qqch ; éprouver de l'horreur, de l'aversion, de l'éloignement, de la répugnance pour qqch : a) [avec ab] a dolore Cic. Fin. 3, 62, avoir de l'aversion pour la douleur ; a Musarum honore et a poetarum salute Cic.

Arch. 27, avoir de la répugnance à glorifier les Muses et à sauver les poètes, cf. Clu. 27 ; Arch. 1 ; Cæs. C. 1, 85, 3 ; etc. ; b) [avec abl.] Curt. 6, 7, 11 ; Tac. An. 1, 54 ; 14, 21 ; H. 4, 55 ; c) [avec acc., pris transt] Suet. Aug. 83 ; Galb. 4, et décad. ; d) [abst] se détourner avec horreur : Cic. Clu. 41 ‖ n’avoir aucune disposition favorable pour faire une chose, être réfractaire : de Or. 2, 85 ‖ être hostile : Liv. 29, 12, 10 ¶ 2 [en parl. de choses] être incompatible avec, répugner à : a) ab aliqua re, ab aliquo : genus dicendi, quod a consuetudine judiciorum abhorret Cic. Arch. 3, une façon de parler incompatible avec l’usage des tribunaux ; hoc tantum facinus ab eo non abhorret Cic. Clu. 167, ce si grand crime n’est pas incompatible avec sa nature, cf. Rep. 1, 24 ; Fin. 5, 66 ; Cat. 1, 20 ; Att. 1, 20, 2 ; Ac. 2, 29 ; b) orationes abhorrent inter se Liv. 38, 56, 5, les discours sont contradictoires entre eux ; c) abhorrebat ab fide quemquam intraturum Liv. 9, 36, 6, on répugnait à croire que quelqu’un entrerait..., cf Suet. Cal. 12 ; d) v. abhorrens.

ăbhorresco, ĕre, int. et tr., se détourner de : Eccl.

ăbhorrĭdē, d’une manière qui choque : Charis. 57, 5.

ăbī, impér. de abeo.

ăbībĭtur, [fut. pass, impers.] on s’en ira : Pl. Merc. 776 ; cf. Liv. 9, 32, 6 ; 24, 19, 7.

ăbĭcĭo, v. abjicio.

ăbĭdum (abi dum), Ter. Haul. 249, va-t’en donc.

ăbĭĕgĭnĕus, ăbĭēgnĕus et ăbĭēgnĭus, a, um, c. abiegnus : CIL 1, 577.

ăbĭēgnus, a, um (abies), de sapin ; abiegnus equus Prop. 3, 1, 25, le cheval de Troie.

ăbĭens, ĕuntis, p. prés. de abeo.

ăbĭēs, ĕtis, f. ¶ 1 sapin (arbre) : Cæs. G. 5, 12, 5 ¶ 2 [objets faits avec le sapin, cf. Quint. 8, 6, 20] tablettes à écrire : Pl. Pers. 248 ‖ vaisseau : Virg. En. 8, 91 ‖ lance Virg. En. 11, 667.

ăbĭĕtārĭus, a, um, de sapin : P. Fest. 27, 11 ‖ m. pris. subst., ouvrier qui travaille le sapin : Vulg.

ăbĭga, æ, f., ivette commune [plante abortive] : Plin. 24, 29.

ăbĭgĕātŏr, ōris, m., voleur de bestiaux : Paul. Sent. 5, 18, 1.

ăbĭgĕātŭs, ūs, m., enlèvement de bestiaux : Dig.

ăbĭgĕo, āre (ab, ago), tr., détourner, enlever [le bétail] : Cypr. Ep. 71, 2.

ăbĭgĕus, i, m., voleur de bestiaux : Ulp. Dig. 47, 14, 1.

ăbĭgo, ēgi, actum, ĕre (ab et ago), tr. ¶ 1 pousser loin de, chasser : aliquem ab ædibus Pl. Amp. 979, repousser qqn de la maison, cf. Liv. 2, 37. 9 ; 8, 14, 8 ; puer, abige muscas Cic. de Or. 2, 247, esclave, chasse les mouches, cf. Tusc. 1, 104 ¶ 2 pousser devant soi un troupeau pour le détourner, emmener, détourner, voler : Cic. Verr. l, 28 ; 3, 57 ; Liv. 2, 23, 5 ; 28, 8, 10 ; 39, 47, 2, etc. ¶ 3 expulser [le fœtus avant terme] : Cic. Clu. 32 ; Plin. 14, 116 ; Tac. An. 14, 63 ; Suet. Dom. 22 ¶ 4 [fig.] chasser, faire disparaître, dissiper [fatigue, désirs, soucis] : Pl. Merc. 113 ; Sen. Ep. 65, 15 ; Hor. Ep. 1, 15, 19medio jam noctis abactæ curriculo Virg. En. 8, 407, au moment où la nuit qui s’en va est au milieu de sa course.

1. ăbĭi, pf. de abeo.

2. Abĭi, ōrum, m., Abiens [Scythie] : Curt. 7, 6, 11.

Abĭla, æ, f., ville de Syrie : Anton. 198 ; ‖ montagne de Mauritanie : Mel. 1, 27.

Abĭlēni, ōrum, m., habitants d’Abila : CIL 3, 199.

Abimelech, m. indécl., nom de plusieurs rois : Eccl.

ăbin, v. abeo >>>.

ăbinde = inde : Comm. Apol. 330 ; P.-Nol. Ep. 6, 2.

ăbintus, de l’intérieur : Vulg. Mat. 7, 15.

ăbinvĭcem = invicem : Vulg. Mat. 25, 32 ; Cypr. Ep. 63, 9.

ăbistinc = istinc : *Querol. 9, 1.

Abītācus, v. Avitacus.

Abitinæ, ārum, f., ville d’Afrique : Aug. Bapt. 7, 54-nensis, e, d’Abitinæ.

ăbĭtĭo, ōnis, f., départ : Pl. Rud. 503 ; Ter. Haut. 190.

ābīto, ĕre, v. abæto.

ăbĭtŭs, ūs, m. ¶ 1 départ, éloignement : Pl. Amp. 641 ; Cic. Verr. 3, 125 ¶ 2 issue, sortie : Virg. En. 9, 380 ; Tac. An. 14, 37.

ăbīvi, v. abeo >>>.

abjēci, pf. de abjicio.

abjectē, lâchement, bassement : Cic. Phil. 3, 28 ; Tusc. 2, 55 ; abjectius Tac. D. 8 ; [superl. décad.]

abjectĭo, ōnis, f. (abjicio), ¶ 1 action de rejeter. de laisser tomber : C.-Aur. Acut. 2, 10, 59 ¶ 2 abattement, découragement : Cic. Pis. 88.

abjectus, a, um ¶ 1 part. de abjicio ¶ 2 adjt : a) [rhét.] banal, plat : Cic. Br. 221 ; de Or. 3, 150 ; Or. 192 ; b) bas, humble, commun : Cic. Dej. 30 ; Phil. 2, 82 ; Mil. 47 ; Off. 1, 124 ; c) abattu, sans courage : Cic. Læ. 59 ; Clu. 68 ; Phil. 13, 17 ; Tusc. 3, 26, etc.abjectior Leg. 1, 51 ; Fam. 1, 9, 16 ; abjectissimus Quint. 11, 1, 13 ; Plin. Ep. 1, 5, 8.

abjĭcĭo, jēci, jectum, ĕre (ab et jacio), tr.

I [idée de séparation, d’éloignement] ¶ 1 [pr.] jeter loin de soi : Cic. Dej. 29 ; Tusc. 2, 54 ; Mur. 45 ; pilis abjectis temere magis quam emissis Liv. 2, 46, 3, jetant loin d’eux leurs javelots au hasard plutôt que les lançant ¶ 2 [fig.] abandonner, laisser là [un espoir, un projet, une affaire] Cic. Fam. 4, 7, 2 ; Cal. 2, 14 ; Mur. 45dolorem Cic. Tusc. 3, 66, chasser la douleur ; abjecta omni cunctatione Cic. Off. 1, 72, ayant banni, rejeté toute hésitation : salutem Cic. Planc. 79, abandonner le souci de sa conservation.

II [idée d’abaissement] ¶ 1 jeter en bas, jeter à terre, rejeter [de haut en bas] : de suo capite insigne regium Cic. Sest 58, rejeter de sa tête le diadème ; insignibus abjectis Cic. Planc. 98, ayant jeté à terre ses insignes ; statua abjecta Cic. Verr. 2, 160, la statue une fois abattue ; anulum in mari Cic. Fin. 5, 92, jeter en mer son anneau ; se in herba Cic. de Or. 1, 28, se jeter dans l’herbe ; e muro se in mare Cic. Tusc. 1, 84, se jeter du haut d’un mur dans la mer ¶ 2 abattre, terrasser : feriuntur, abjiciuntur Cic. Tusc. 2, 36 ; ils se frappent, se terrassent ; luctator ter abjectus Sen. Ben. 5, 3, 1, le lutteur terrassé trois fois ; ad terram virgis abjectus Cic. Verr. 5, 140, abattu sur le sol à coups de verges ‖ se abjicere Cic. Sest. 79, se laisser tomber à terre ; se ad pedes alicui ou ad pedes alicujus, se jeter aux pieds de qqn : Cic. Att. 8, 9, 1 ; 4, 2, 4 ; Fam. 4, 4, 3 ; ego me plurimis pro te supplicem abjeci Cic. Mil. 100, moi, je me suis jeté pour toi en suppliant aux pieds d’une foule de personnes ¶ 3 [fig.] a) abattre [au sens moral] : mæror mentes abjicit Sen. Clem. 2, 5, 5, l’affliction abat [déprime] l’esprit ; se abjicere Cic. Tusc. 2, 54, se laisser abattre ‖ surtout part. abjectus = abattu : Cic. Cal. 3, 10 ; 4, 3 ; Dom. 25 ; b) abaisser, ravaler : augendis rebus et contra abjiciendis Cic. Or. 127, en grossissant ou au contraire en affaiblissant les faits, cf. Tusc. 5, 51 ; Sull. 65 ; Verr. 3, 95 ; suas cogitationes in rem humilem Cic. Læ. 32, ravaler ses pensées a un objet terre à terre, cf. Par. 14 ; c) [en parl. du débit ou du style] laisser échapper négligemment, laisser tomber : Cic. de Or. 3, 102 ; Or. 199.
orth. la meilleure abicio.

abjūdĭcātus, a, um, part. de abjudico.

abjūdĭco, āvi, ātum, āre, tr. ¶ 1 refuser par un jugement, enlever par un jugement : Alexandriam a populo Romano Cic. Agr. 2, 43, par son jugement enlever Alexandrie au peuple romain ; ob injuriam agri abjudicati Liv. 4, 1, 4, à cause du jugement injuste qui ne leur avait pas attribué le territoire ¶ 2 [fig.] rejeter, repousser : se a vita Pl. As. 607, renoncer à la vie ; aliquid ab aliquo Cic. Verr. 1, 4, dénier qqch à qqn ; sibi libertatem Cic. Cæc. 99, se dénier la qualité d’homme libre.

abjŭgassĕre, v. abjugo .

abjŭgo, āre, tr., détacher du joug ; éloigner, séparer, ab aliqua re, de qqch : Pac. Tr. 222.
abjugassere inf. fut. : Gloss. 2, 3, 41.

abjunctus, a, um, part. de abjungo ‖ n. subst. abjunctum, expression concise : Carm. Fig. 55.

abjungo, junxi, junctum, ĕre, tr. ¶ 1 détacher du joug, dételer : Virg. G. 3, 518 ¶ 2 [fig.] séparer :

Cæs. G. 7, 56, 2 ; Cic. Att. 2, 1, 3.

abjūrassit, v. abjuro .

abjūrātĭo, ōnis, f., négation d’un dépôt : Isid 5, 26.

abjūrātŏr, ōris, m., qui nie un dépôt avec parjure : Cass. Var. 11, 3.

abjūrātus, a, um, part. de abjuro.

abjurgo, āre, tr., refuser à qqn un objet en contestation, adjuger à un autre : Hyg. Fab. 107.

abjūro, āvi, ātum, āre, tr., nier par un faux serment : Serv. En. 8, 263 ; pecuniam Pl. Rud. 14, nier une dette par serment, cf. Curc. 496 ; Sall. C. 25, 4 ; Cic. Att. 1, 8, 3 ; Virg. En. 8, 263.
arch. abjurassit = abjuraverit Pl. Pers. 478.

ablactātĭo, ōnis, f., sevrage : Vulg. Gen. 21, 8.

ablactātus, a, um, part. de ablacto.

ablacto, āvi, ātum, āre, tr., sevrer : Eccl.

ablăcŭo, v. ablaqueo .

ablăquĕātĭo, ōnis, f., déchaussement [dégagement des racines] : Col. 4, 4, 2 ; 4, 8, 2 ; 5, 10, 17, etc. ; Plin. 17, 194 ; 17, 246 ‖ fosse : Col. Arb. 24.

ablăquĕātus, a, um, part. de ablaqueo.

ablăquĕo, āvi, ātum, āre, tr., déchausser [creuser la terre autour d’un arbre pour couper les racines inutiles et les rejets, et pour maintenir l’eau à la base de la plante] : Cat. Agr. 5, 8 ; 29, etc. ; Col. 5, 9, 12 ; 11, 2, 40, etc. ; Plin. 17, 259.
>>> ablacuo Varr. R, 1, 29, 1.

ablātĭo, ōnis, f. (aufero), action d’enlever : Eccl.

1 ablātīvus, i, m., [avec ou sans casus] ablatif : Quint. 1, 4, 26 ; 7, 9, 10, etc., cf. Diom. 302, 4.

2 ablātīvus, a, um, qui gouverne l’ablatif : Isid 1, 13, 1.

ablātŏr, ōris, m., ravisseur : Eccl.

ablātus, a, um, part. de aufero.

ablēgātĭo, ōnis, f. ¶ 1 action de faire partir loin de, d’éloigner : Liv. 6, 39, 7 ¶ 2 bannissement, rélégation : Plin. 7, 149.

ablēgātus, a, um, part. de ablego.

ablegmina, um, n., parties des entrailles réservées pour être offertes aux dieux : P. Fest. 21, 7.

ablēgo, āvi, ātum, āre, tr., envoyer loin de, éloigner, écarter, [avec ab] : a fratris adventu Cic. Att. 2, 18, 3, empêcher d’être présent à l’arrivée d’un frère, cf. Liv. 5, 2, 4dimisso atque ablegato consilio Cic. Verr. 2, 73, le conseil étant congédié et écarté, cf. Verr. 2, 74 ; 2, 79 ; 5, 82 ; pueros venatum Liv. 1, 35, 2, éloigner les enfants en les envoyant à la chasse.

ablepsĭa, æ, f., (ἀϐλεψία), inattention, distraction : Serv. En. 7, 647 ; [en grec dans Suet. Cl. 39].

ablĕvo, āre, tr., alléger, soulager : Ambr. Ep. 68, 3.

ablĭgurrio, īvi, ou ĭi, īre, tr., faire disparaître en léchant, lécher : Arn. 7, 3 ‖ [fig.] dévorer, dissiper : Ter. Eun. 235.

ablĭgurrītĭo, ōnis, f., action de dissiper : Capit. Macr. 15, 2.

ablĭgurrītŏr, ōris, m., dissipateur : Ambr. Ep. 45, 10.

ablingo, ĕre, tr., humecter, bassiner [les yeux] : M.-Emp. 8.

ablŏco, āre, tr., céder en location : Suet. Vit. 8.

ablūdo, ĕre, int., ne pas s’accorder avec (cf. ἀπᾴδειν) ; [fig.] s’éloigner de, être différent de, [avec ab] : Hor. S. 2, 3, 320.

ablŭo, ŭi, ūtum, ĕre, tr. ¶ 1 enlever en lavant, laver [sang, sueur] ; Virg. En. 9, 818 ; Sen. Ep. 86, 11 ; Tac. H. 3, 32Ulixi pedes Cic. Tusc. 5, 46, laver les pieds d’Ulysse ‖ [t. relig.] purifier par ablution : Virg. En. 2, 719 ¶ 2 [fig.] laver, effacer, faire disparaître : Cic. Tusc. 4, 60 ; Lucr. 4, 875 ¶ 3 effacer une souillure, purifier par le baptême : Eccl.

ablūtĭo, ōnis, f. ¶ 1 lavage : Plin. 17, 74 ¶ 2 ablution, purification : Eccl.

ablūtŏr, ōris, m., celui qui purifie : Tert. Marc. 3, 221.

ablūtus, a, um, part. de abluo.

ablŭvĭo, ōnis, f., enlèvement de terres par l’eau : Grom. 124, 1 ; 150, 27.

ablŭvĭum, ii, n., déluge, inondation : Laber. d. Gell. 16, 7, 1.

abmātertĕra, æ, f., sœur de la trisaïeule : Dig. 38, 10, 3.

abnăto, āre, int., se sauver à la nage : Stat. Ach. 1, 382.

abnĕgātĭo, ōnis, f., dénégation : Arn. 1, 32 ‖ [gram.] négation : [décad.].

abnĕgātīvus, a, um, négatif : Prisc. 15, 32.

abnĕgātŏr, ōris, m., celui qui nie : Tert. Fug. 12.

abnĕgo, āvi, ātum, āre, tr. ¶ 1 refuser absolument, alicui aliquid, qqch à qqn : Virg. En. 7, 424 ; Hor. O. 1, 35, 22 ‖ [avec inf.] se refuser à : Virg. G. 3, 456 ; En. 2, 637 ¶ 2 renier [un dépôt] : Sen. Ben. 4, 26, 3 ; Plin. Ep. 10, 96, 7 ; Juv. 13, 94.

abnĕpōs, ōtis, m., arrière-petit-fils (4e degré) : Dig. 38, 10, 1, 6 ; Suet. Tib. 3.

abneptis, is, f., arrière-petite-fille : Suet. Ner. 35.

Abner, m. ind., general de l’armée de Saül : Bibl.

Abnŏba, æ, f., mont de Germanie : Plin. 4, 79 ; Tac. G. 1.

abnocto, āre, int., passer la nuit hors de chez soi, découcher : Sen. Vit. 26, 6 ; Gell. 13, 12, 9.

abnōdātus, a, um, part. de abnodo.

abnōdo, āre, tr., couper les nœuds, les excroissances [de la vigne, etc.] : Col. 4, 24, 10.

abnormis, e, (ab et norma), qui n’est pas conforme à la règle : Hor. S. 2, 2, 3 [= en dehors de toute école philos.].

abnormĭtas, ātis, f., énormité : Gloss.

abnŭentĭa, æ, f., action de repousser [une accusation] : Aug. Rhet p. 144, 2.

abnuĕo, ēre, c. abnuo [Diom. 382, 11] : Enn. An. 279 ;[5] Tr. 284[6].

abnŭĭtĭo, ōnis, f., refus  : P. Fest. 108, 7.

abnŭĭtūrus, a, um, part. f. de abnuo : Sall. H. 1, 50.

abnŭmĕro, āre, compter entièrement : Nigid. d. Gell. 15, 3, 4.

abnŭo, ŭi, ēre, tr. ¶ 1 faire signe pour repousser qqch, faire signe que non : Gell. 10, 4, 4 ; cf. Pl. Cap. 480 ; Truc. 4 ‖ [avec prop. inf] faire signe que ne… pas : Liv. 36, 34, 6 ¶ 2 [fig.] a) refuser, aliquid, qqch : Cic. Fin. 2, 3 ; Liv. 8, 2, 11 ; 30, 16, 9, etc. ‖ [avec inf.] refuser de : Liv. 22, 13, 11 ; 22, 37, 4 ; etc. ; Tac. An. 1, 13 ; H. 2, 40, etc. ‖ [abst] Liv. 4, 13, 12 ; 6, 24, 4 ; Tac. Agr. 4 ; H. 1, 61, etc.non abnuere quin Tac. An. 13, 14, ne pas s’opposer à ce que [ou avec prop. inf. Suet. Cæs. 19] ‖ aliquid alicui Cic. Fat. 3 ; Sall. J. 47, 4 ; H. 1, 50, refuser qqch à qqn ‖ alicui de re Sall. J. 84, 3, opposer à qqn un refus sur un point. ‖ alicui rei Apul. M. 4, 13, 1 ; 6, 6, 1, renoncer à qqch ; b) nier, aliquid, qqch : Liv. 26, 19, 8 ‖ [avec prop. inf.] nier que : Cic. Leg. 1, 40 ; Liv. 10, 18, 7 ; 22, 12, 6 ; 24, 29, 12 ; 30, 20, 6, etc. ; Tac. H. 2, 66 ‖ [abst] Tac. An. 4, 17 ; 15, 56 ; H. 4, 41 ‖ [pass. imp.] abnuitur Liv. 3, 72, 7, on nie que.
>>> arch. abnuont = abnuunt : Pl. Cap. 481 ; Truc. 6 ‖ part. f., abnuiturus Sall. H. 1, 50.

abnŭrŭs, ūs, f., femme de petit-fils : Gloss.

abnūtīvus, a, um, négatif : Dig.

abnūto, āre, tr., refuser par signes répétés : Pl. Cap. 611 ; cf. Cic. de Or. 3, 164.

Abobriga, æ, f., ville de Tarraconnaise : Plin. 4, 112.

Abodĭăcum, i, n., ville de Vindélicie : Peut.

Abŏlāni, ōrum, m., peuple du Latium : Plin. 3, 69.

ăbŏlēfăcĭo, fēci, factum, ēre, c. aboleo : Tert. Apol. 35.

1 ăbŏlĕo, ēvi, ĭtum, ēre, tr. ¶ 1 détruire, anéantir : Virg. En. 4, 497 ; Sen. Ep. 87, 41 ; Tac. H. 2, 48, etc. ¶ 2 [fig.] supprimer, détruire, effacer [des rites, des mœurs, des lois] : Liv. 25, 1, 7 ; Tac. An. 14, 20 ; 3, 36 ; 3, 54 ; memoriam flagitii Liv. 7, 13, 4, effacer le souvenir d’une honte, cf. 10, 4, 4 ; 25, 6, 18alicui magistratum Liv. 3, 38, 7, supprimer à qqn sa charge.
>>> Prisc. 9, 54 donne aussi aboletum et abolui.

2 ăbŏlĕo, c. redoleo, renvoyer une odeur : Gloss.

ăbŏlesco, ēvi, ĕre (aboleo 1), int., dépérir, se perdre : Col. 3, 2, 4 ; [fig.] s’effacer : Virg. En. 7, 231 ; Liv. 1, 23, 3 ; 3, 55, 6. ăbŏlĭtĭo, ōnis, f., abolition, suppression : Tac. An. 13, 50 ; 13, 51 ; facti Suet. Tib. 4, amnistie.

ăbŏlĭtŏr, ōris, m., qui détruit : Tert. Fem. 1, 3.

1. ăbŏlĭtus, a, um, part. de aboleo.

2. ăbŏlĭtŭs, ūs, m., c. abolitio : Cass. 4, 41.

ăbolla, æ, f., manteau de guerre ; Varr. Men. 223 ‖ manteau de philosophe : Mart. 4, 53, 5 ; Juv. 3, 115 ‖ manteau [en gén.] Mart. 8, 48, 1 ; Juv. 4, 76 ; Suet. Cal. 35.

ABOLLA[7]

ăbŏlŭi, v. aboleo .

ăbōmĭnābĭlis, e, abominable : Vulg. Lev. 11, 10.

ăbōmĭnāmentum, i, n., chose abominable : Tert. Jud. 13.

ăbōmĭnandus, a, um, [pris adj1] abominable : Liv. 3, 24, 11 ; Quint. 8, 6, 40.

ăbōmĭnantĕr, d’une manière abominable : Cod. Th. 3, 12, 13.

ăbōmĭnātĭo, ōnis, t., action de repousser comme une chose exécrable : Lact. Inst. 1, 17 ‖ chose abominable, abomination : Tert. Jud. 5 ; Eccl.

ăbōmĭnātus, a, um ¶ 1 part. passif de abomino : Liv. 31, 12, 8 ; Hor. Epo. 16, 8 ; Plin. 10, 34 ; 18, 5 ¶ 2 part. de abominor.

ăbōmĭno, āvi, ātum, āre, tr., repousser comme sinistre présage ; n’existe qu’aux formes passives : V.-Flac. d. Prisc. 8, 16 ; [surtout au part., v. abominatus.]

ăbōmĭnor, ātus sum, āri, ¶ 1 écarter un mauvais présage : Liv. 6, 18, 9 ; 30, 25, 12 ; Quint. 11, 3, 114 ‖ [avec acc.] repousser de ses vœux : Liv. 39, 22, 5 ; quod abominor ! Ov. M. 9, 677, ce qu’aux dieux ne plaise ! ¶ 2 repousser avec horreur : Liv. 30, 30, 9 ; 32, 38, 5 ; 40, 4, 8 ; Plin. Ep. 6, 4, 4 ‖ [avec inf.] avoir horreur de : Sen. Ben. 7, 8, 2 ‖ adj. verbal : quod abominandum [est] Liv. 23, 3, 5, chose qu’on doit repousser avec horreur, cf. Sen. Clem. 1, 25, 2 ; Ben. 1, 9, 3

ăbōmĭnōsus, a, um, de sinistre présage : Diom. 1, 470, 9.

Abora, æ, m., fleuve de Mésopotamie : Amm. 23, 5, 1.

Aboriense oppidum, ville d’Afrique : Plin. 5, 29.

Abŏrīgĭnes, um, m., premiers habitants d’un pays : Plin. 3, 56 ‖ Aborigènes [peuple primitif de l’Italie] : Cat. Or. 7 ; Cic. Rep. 2, 5 ; Sall. C. 6, 1 ; Liv. 1, 1, 5-gĭnĕus, a, um, relatif aux Aborigènes : Septim. d. T.-Maur. 1906.

ăbŏrĭor, ortus sum, īri, int., périr, mourir : Varr. L. 5, 66 ‖ avorter : Plin. 8, 205 ; Gell. 12, 1, 8 ‖ [fig.] vox aboritur Lucr. 3, 155, la voix s’éteint, manque.
>>> aborsus Paul. Sent. 4, 9, 6 qui a avorté.

ăbŏriscor, sci, int., mourir : Lucr. 5, 733.

1 ăborsus, a, um, v. aborior >>>.

2 ăborsŭs, ūs, m., avortement : Tert. Fug. 9.

1 ăbortĭo, īvi, īre, int., avorter : Vulg. Job. 21, 10 ; Eccl..

2 ăbortĭo, ōnis, f., avortement : Pl. Truc. 201 ; Cic. Clu. 34 ; 125.

ăbortĭum, ĭi, n., avortement : Hier. Ep. 22, 13.

ăbortīvum, i, n., substance abortive : Plin. 25, 25 ; Juv. 2, 32 ; 6, 368.

ăbortīvus, a, um ¶ 1 né avant terme : Hor. S. 1, 3, 46 ¶ 2 qui fait avorter : Plin. 7, 42, etc.

ăborto, āvi, āre (aborior), int., avorter : Varr. R. 2, 4, 14 ‖ tr., mettre au jour avant terme : Firm. Math. 6, 31.

ăbortum, i, n., enfant né avant terme : Dig. 29, 2, 30.

1 ăbortus, a, um, p. de aborior.

2 ăbortŭs, ūs, m., avortement : Cic. Att. 14, 20, 2 ; Lucr. 4, 1243abortum facere : a) avorter [en parlant de la femme] : Plin. 27, 110 ; Ep. 8, 10, 1 ; b) faire avorter [en parlant de drogues ou substances] : Plin. 14, 110, etc. ‖ [fig., en parl. d’écrivains] abortus facere Plin. præf. 28, produire des avortons.

abpatrŭus, i, m., frère du trisaïeul : Dig.

abra, æ, f., jeune servante : Vulg. Judith. 8, 32.

Abrăcūra, v. Habracura.

abrādo, rāsi, rāsum, ĕre, tr., enlever en rasant, raser : Cic. Com. 20 ; Plin. 6, 162 ‖ [fig.] enlever à, extorquer à, [avec ab] : Ter. Phorm. 333 ; Cic. Cæc. 19 ‖ [avec dat. ou abl., douteux] enlever à : Sen. Ep. 88, 11 ; Plin. Pan. 37.

Abrahæus, i, m., descendant d’Abraham : Aug. Civ. 16, 3.

Abrăhām, patriarche hébreu,
>>> indécl. chez certains écrivains ; chez d’autres, gén. et dat. AbrahæAbrahamus, i Prisc. 3, 11 : Abram Vulg. Gen. 21, 26 ; Abramus Cypr. Gall. Gen. 666.

Abrāmĭda, æ, um, descendant d’Abraham : Eccl.

Abrāmĭus, a, um, relatif à Abraham : P.-Nol. 24, 503.

abrāsio, ōnis, f., action de raser : Eccl.

abrāsus, a, um, part. de abrado

Abraxarēs, m. ind., nom d’h. : Itin. Alex. 31.

Abraxās, æ, m., divinité des Basilidiens [hérétiques] : Eccl.

abrĕlēgo, āvi, āre, tr., reléguer. J.-Val. 2, 17.

abrĕlinquo, līqui, ĕre, tr., laisser : Eccl. ; -lictus, a, um, abandonné : Tert. Jud. 1.

abrĕmissa, ōrum, n., abrĕmissa, æ, f., et abrĕmissio, ōnis, t., rémission : Eccl.

abrĕnuntĭātīo, ōnis, f., renonciation : Eccl.

abrĕnuntio, āvi, ātum, āre, int., avec dat., renoncer [au diable, au monde, etc.] : Eccl.

abreptĭo, ōnis, f., enlèvement : Gloss.

1 abreptus, a, um, part. de abripio

2 abreptŭs, ūs, m., enlèvement : [décad.]

Abrettēni, ōrum, m., habitants de l’Abrettène [Mysie] : Plin. 5, 123.

Abrincates, um, m., Abrincatæ, ārum, m., Abrincatēni, ōrum, m., Abrincatui, ōrum, m., les Abrincates [auj. Avranches] : Plin. 4, 107.

abrĭpĭo, ripŭi, reptum, ĕre (ab et rapio), tr., arracher, enlever : [avec a] a tribunali Cic. Verr. 5, 17, arracher du tribunal ; [avec ex] Verr. 4, 107 ; [avec de] Verr. 4, 24 ; [avec dat.] pecora litori abrepta Plin. Ep 8, 20, 8, troupeaux arrachés au rivage ‖ [fig.] (filium) etiamsi natura a parentis similitudine abriperet Cic. Verr. 5, 30, (le fils) quand bien même la nature l’entraînerait loin de la ressemblance paternelle ; Romulum etiamsi natura ad humanum exitum abripuit Cic. Rep. 1, 25, Romulus, quoique la nature l’ait emporté brusquement vers une fin mortelle ‖ se abripere, s’esquiver, se dérober : Pl. Curc. 597 ; Liv. 22, 6, 10 ; Suet. Tib. 45.

Abrodiætus, v. Habrodiætus.

abrōdo, rōsum, rōdĕre, tr., enlever en rongeant, détruire en rongeant : Varr. R. 2, 9, 13 ; Plin. 37, 82.

abrŏgans, tis, humble : Gloss.

abrŏgātĭo, ōnis, f. (abrogare), suppression par une loi d’une autre loi, abrogation : Cic. Att. 3, 23, 2.

abrŏgātŏr, ōris, m., celui qui abroge, qui détruit : Arn. 1, 50.

abrŏgātus, a, um, part. de abrogo.

abrŏgo, āvi, ātum, āre, ¶ 1 enlever ; a) fidem alicui, alicui rei, enlever le crédit à qqn, à qqch : Pl. Trin. 1048 ; Cic. Com. 44 ; Ac. 2, 36 ; b) imperium, magistratum, etc., alicui, enlever à qqn ses pouvoirs, ses fonctions, sa charge : Cic. Br. 53 ; Off. 3, 40 ; Mil. 72 ; Leg. 3, 24 ; Liv. 22, 25, 10 ; 27, 20, 11 ; 45, 39, 4, etc. ¶ 2 supprimer, abroger [une loi] : Cic. Inv. 2, 134 ; Rep. 3, 33 ; Br. 222 ; Mur. 5 ; Leg. 2, 14 ¶ 3 [en gén.] enlever, supprimer : Plin. 2, 42 ‖ pl. n. abrogata Quint. 1, 6, 20, des choses abolies.

abrōsi, pf. de abrodo.

abrŏtŏnītēs vinum, (ἀϐροτονίτης οἶνος) vin d’aurone : Col. 12, 35.

abrŏtŏnum, i, n., (ἀϐρότονον) Plin. et abrŏtŏnus, i, m., Lucr. 4, aurone [plante médicinale]
qqf habrot-.

abrumpo, rŭpi, ruptum, ĕre,

tr., détacher en rompant ¶ 1 détacher violemment : abrupti nubibus ignes Lucr. 2, 214, les feux violemment détachés des nuages ; se latrocinio Antonii Cic. Phil. 14, 31, s’arracher à la bande de brigands d’Antoine ; pars velut abrupta a cetero populo Liv. 3, 19, 9, portion en quelque sorte arrachée au reste du peuple, cf. 28, 14, 20 ; 40, 2, 3 ; abruptis turbata procellis freta Virg. G. 3, 259, les flots bouleversés par la tempête déchaînée, cf. En. 12, 451 ¶ 2 briser, rompre ; vincula Enn. An. 458, briser ses fers ; ingeminant abruptis nubibus ignes Virg. En. 3, 199, les feux redoublent en déchirant les nuages ; abrupto ponte Tac. H. 3, 14, le pont étant brisé ; locus recenti lapsu terræ in pedum mille admodum altitudinem abruptus erat Liv. 21, 36, 2, le lieu, par suite d’un récent éboulement du sol, s’était effondré à une profondeur d’environ mille pieds ‖ [fig.] interrompre brusquement : somnos Virg. G. 3, 530 ; sermonem Virg. En. 4, 388, rompre le sommeil, un entretien ; vitam Virg. En. 8, 579, l’existence, cf. Quint. 4, 3, 13 ; Plin. Ep. 5, 5, 4 ; 7, 3, 4 ; dissimulationem Tac. An. 11, 26, rompre avec, en finir avec la dissimulation.

Abrupolis, is, m., roi de Thrace : Liv. 42, 41, 11.

abruptē, brusquement : Quint. 3, 8, 6 ; 4, 1, 79 ‖ précipitamment : Just. 2, 15, 4abruptius Amm. 20, 5, 5.

abruptĭo, ōnis, f. (abrumpo), rupture : Cic. Div. 2, 84 ‖ [fig.] divorce : Att. 11, 3, 1.

abruptum, i, n. (abruptus) ¶ 1 plur. : a) parties brisées, tronçons : Tac. H. 5, 26 ; b) abrupta viarum Luc, 10, 317, escarpements des routes, précipices ¶ 2 [expressions] in abruptum ferri, trahi, être entraîné dans les profondeurs, dans un gouffre, dans l’abîme, [au pr. et fig.] : Virg. En. 12, 687 ; Sen. 6, 1, 8 ; Tac. H. 1, 48per abrupta Tac. Agr. 42, à travers des précipices, par des voies escarpées, pénibles.

abruptus, a, um, ¶ 1 part. de abrumpo ¶ 2 adjt : a) à pic, escarpé, abrupt : Plin. 3, 67 ; Tac. An. 2, 23 ; 15, 42 ; H. 5, 11 ; [fig.] Sen. Sap. 1, 2 b) [en parl. du style] brisé, coupé, haché : Sen. Contr. 2, pr. 2 ; Sen. Ep. 114, 1 ; Quint. 4, 2, 45 ; 12, 10, 80 ; c) [en parl. du caract.] intraitable, roide : abrupta contumaciaTac. An. 4, 20, une obstination roide.

abs, prép., v. a .

Absalom ou Abessalon, m. ind., Absalon [fils de David] : Eccl.

Absarrum, ī, n. ou Absarus, i, m., fleuve de Colchide : Plin. 6, 12.

abscēdentĭa, ĭum, pl. n. du part. prés. de abscedo pris substt ; ¶ 1 objets qui s’éloignent en perspective : Vitr. pr. 11 ¶ 2 abcès : Cels. 5, 28, 21.

abscēdo, cessi, cessum, ĕre, int., aller loin de, s’éloigner, s’en aller ¶ 1 a) [abst] abscede Pl. Aul. 55, va-t’en, retire-toi ; cf. Liv. 26, 7, 1 ; 45, 11, 1 ; [fig.] somnus abscessit Ov. F. 3, 307 ; metus abscessit Tac. H. 4, 76, le sommeil s’en est allé, la crainte est partie ; b) ab aliquo Liv. 37, 53, 18, s’éloigner de qqn ; ab urbe Liv. 3, 8, 8, s’éloigner de la ville ; a Capua Liv. 26, 1, 2, de Capoue [environs] ; Regio Liv. 24, 1, 12, de Regium ; Armenia Tac. An. 13, 7, quitter l’Arménie ; [fig.] civilibus muneribus Liv. 9, 3, 5, se tenir à l’écart des fonctions civiles ; e foro Liv. 27, 50, 4, s’éloigner du forum ; e conspectu Pl. Cap. 434, s’éloigner de la vue ; c) abandonner, renoncer à : ab obsidione Liv. 27, 43, 1, ou obsidione Liv. 36, 35, 1, renoncer au siège, abandonner le siège ; custodia Ioniæ Liv. 37, 25, 2, abandonner la garde de l’Ionie ¶ 2 a) [peinture] s’éloigner en perspective : Vitr. 1, 2, 2 ; b) [médec.] se former en abcès : Cels. 2, 7, etc. ¶ 3 [fig.] s’en aller, se retrancher, diminuer [opposé à accedere, s’ajouter] : cf. Sen. Ep. 72, 7 ; Ben. 4, 40, 5.
abscessem = abscessissem Sil. 8, 109.

abscessĭo, ōnis, f., action de s’éloigner, éloignement : Cic. Tim. 44 ‖ = ἀποστασία, séparation, apostasie : Eccl.

abscessūrus, a, um, part. f. de abscedo.

abscessŭs, ūs, m. ¶ 1 acte de s’éloigner, éloignement : Cic. Nat. 1, 24 ; Virg. En. 10, 444 ‖ départ : Tac. An. 14, 49 ¶ 2 absence : Tac. An. 4, 57 ; 6, 38 ‖ retraite : Tac. An. 12, 33 ¶ 3 [médec.] abcès : Cels. 2, 1, etc.

abscīdo, cīdi, cīsum, ĕre (abs et cædo), tr., ¶ 1 séparer en coupant, trancher : caput Cic. Phil. 11, 5, trancher la tête, cf. Liv. 31, 34, 5 ; Cæs. G. 3, 14, 7 ; 7, 73, 2 ¶ 2 [fig.] a) séparer : abscisus in duas partes exercitus Cæs. C. 3, 72, l’année scindée en deux parties ; hostium pars parti abscisa erat Liv. 8, 25, 5, une partie des ennemis se trouvait isolée de l’autre ; abscisa aqua Liv. 41, 11, 4, eau détournée [par une saignée] ; b) retrancher, enlever [l’espoir, un appui] : Liv. 35, 45, 6 ; Tac. H. 3, 78.

abscindo, scĭdi, scissum, ĕre, tr. 1 séparer en déchirant, arracher, déchirer : alicujus tunicam a pectore Cic. Verr. 5, 3, arracher à qqn sa tunique de la poitrine, cf. Virg. En. 5, 685 ; [poét.] abscissa comas Virg. En. 4, 590, s’arrachant les cheveux ; eodem ferro venas abscindere Tac. An. 16, 11, s’ouvrir les veines du même fer ‖ plantas de corpore matrum Virg. G. 2, 23, arracher les rejetons de la souche maternelle ; Hesperium Siculo latus Virg. En. 3, 417, arracher de la Sicile le flanc de l’Italie, cf. Hor. O. 1, 3, 21 ¶ 2 [fig.] a) séparer : inane soldo Hor. S. 1, 2, 113, le vide du plein ; b) supprimer : Hor. Epo. 16, 35.

abscisē, d’une manière concise : V.-Max. 3 7, 6.

abscīsĭo, ōnis, f., action de retrancher : Aug. Civ. 7, 27, 2 ‖ [rhét.] réticence : Her. 4. 67 ‖ [gram.] apocope : Diom. 1, 452, 26.

abscissĭo, ōnis, f., action d’arracher : Ambr. Pæn. 10.
>>> mot d’existence douteuse ; peut-être faut-il rétablir abscisio.

abscissus, a, um, part. de abscindo.

abscīsus, a, um, ¶ 1 part. de abscido ¶ 2 adjt, a) abrupt : Liv. 32, 5, 12 ; 44, 6, 8 ; Sen. Ep. 70, 21 ; b) [en parl. du style] écourté, tronqué : Quint. 9, 4, 118 ; Plin. Ep. 1, 20, 19 ; c) [fig.] raide, intraitable, inaccessible : Sen. Clem. 1, 2, 2 ; abscisior justitia V.-Max. 6, 5, 4, justice trop rigoureuse.

abscondi et abscondĭdi, pf. de abscondo,

abscondĭtē, ¶ 1 d’une manière cachée, secrètement : Vulg. ¶ 2 [fig.] a) d’une manière enveloppée : Cic. Inv. 2, 69 ; b) d’une manière profonde : Cic. Fin. 3, 2.

abscondĭtĭo, ōnis, f., action de se cacher : Eccl.

abscondĭtŏr, ōris, m., celui qui cache : Tert. Marc. 4, 25.

abscondĭtus, a, um, ¶ 1 part. de abscondo ¶ 2 adjt, caché, invisible : Cic. Phil. 2, 108 ; [fig.] ignoré, secret, mystérieux : Verr. pr. 32 ; Cat. 3, 3.

abscondo, condĭdi et condi, condĭtum et consum, ĕre, tr. ¶ 1 cacher loin de, dérober à la vue : Pl. Aul. 63 ; Cic. Nat. 2, 66 ; Sen. Ben. 3, 25, 1 ; Ep. 16, 8 ; 86, 6 ; 115, 9 ; Lucr. 1, 904 ; Virg. G. 3, 558 ‖ [poét.] perdre de vue [en naviguant, cf. Serv. En. 3, 291] : protinus aerias Phæacum abscondimus arces Virg. En. 3, 291, tout de suite après [nous dérobons à notre vue en nous éloignant] nous perdons de vue les citadelles aériennes des Phéaciens, cf. Sen. Ep. 70, 2se abscondere Cæcil. Com. 40, se cacher, cf. Sen. Ep. 68, 1 ; pass. abscondi Virg. G. 1, 221, se coucher [en parl. des astres] ‖ [abst] abscondere Apul. M. 6, 12, se cacher ¶ 2 [fig.] cacher, dissimuler : Cic. Amer. 121 ; Sen. Ben. 2, 10, 4 ; Ir. 3, 36, 3 ; Ep. 84, 7 ; Tac. An. 13, 16 ; H. 3, 68.
>>> abscondidi Pl. Merc. 360, etc. ; abscondi à partir de Sén. le rhét. ; absconsus Tert. et décad.

absconsē, en secret : Hyg. Fab. 184.

absconsĭo, ōnis, f., action de cacher : Eccl.

absconsŏr, ōris, m., celui qui cache : Firm. Math. 3, 8.

absconsus, a, um, part, de abscondoin absconso Aug. Civ. 18, 32, en secret.

absectus, a, um (seco), séparé : Cod. J. 12, 33, 5.

absegmen, ĭnis, n. (seco), segment, fragment : Fest. 242. absens, tis, ¶ 1 part. prés. de absum ¶ 2 adjt, absent : Cic. Verr. 5, 109, etc.absentissimus Aug. Conf. 4, 4.
abl. absenti Pl. Amp. 826 ; Men. 492 ; Mil. 1341 ; gén. absentum Pl. Stich. 5absente nobis Ter. Eun. 649 ; Afran. Tog. 6, en mon absence, cf. Non. 76.

absentātĭo, ōnis, f., absence : [décad.]

absentĭa, æ, f., absence : Cic. Pis. 37 ; Att. 14, 13 a, 1 ; Sen. Helv. 15, 3 ; Quint. 5, 7, 1.

absentĭo, āre, int., être absent : Chrysol. Serm. 71.

absentĭum, v. absinthium.

absentīvus, a, um, absent : Petr. 33.

absento, āre, ¶ 1 tr., rendre absent, éloigner : Ps. Cypr. Sing. cler. 30 ; Cod. Th. 12, 1, 84 ¶ 2 int., être absent : Alcim. Ep. 72 ; 74.

absīda, æ, c. absis : Aug. Ep. 23, 3 ; P.-Nol. Ep. 12, 17.

absīdātus, a, um, arqué, voûté : Cass. 4, 51.

Absilæ, ārum, m., peuple du Pont : Plin. 6, 14.

absĭlĭo, sīlŭi et sĭlivi, īre (ab, salio), ¶ 1 int., sauter loin de, s’éloigner par des sauts : Lucr. 6, 1217 ‖ sauter, rebondir : Stat. Th. 10, 87, 9 ¶ 2 tr., nidos Stat. Th. 6, 98, sauter hors des nids.

absim, is, it, etc., de absum.

absĭmĭlis, e, non semblable, différent : falces non absimili forma muralium falcium Cæs. G. 3, 14, 5, des faux ayant absolument la forme des faux murales ; non absimilis Tiberio principi fuit Suet. Oth. 1, il ressemblait tout à fait à l’empereur Tibère,

absinthĭăcus, a, um, d’absinthe : Th.-Prisc. 2, 2, 16.

absinthĭātus, a, um, qui contient de l’absinthe : Sen. Suas. 6, 16absinthiatum, n., Pall. 3, 32, vin d’absinthe.

absinthītes, æ, m., vin d’absinthe : Col. 12, 35 ; Plin. 14, 19.

'absinthĭum, ĭi, n., absinthe : Lucr. 1, 935 ; 2, 400 ; Varr. R. 1, 57 ; Quint. 3, 1, 5.

absinthĭus, ĭi, m., absinthe : Varr. Men. 440.

absis, ou mieux apsis, īdis, f., arc, voûte : Plin. Ep 2, 17, 8 ‖ course d’une planète : Plin. 2, 63 ‖ assiette : Dig. 34, 2, 19 ‖ chœur d’une église : Eccl.

absisto, stĭti, ĕre, int. ¶ 1 s’éloigner de : ab aliqua re Cæs. G. 5, 17, 2, de qqch ; vestigiis hostis Liv. 27, 42, 17, s’éloigner des traces de l’ennemi, perdre les traces de l’ennemi ‖ [poét.] ab ore scintillæ absistunt Virg. En. 12, 102, des étincelles jaillissent de son visage ¶ 2 [fig.] cesser de, renoncer à : a) [avec abl.] oppugnatione Liv. 44, 12, 7, renoncer au siège ; incepto Liv. 25, 5, 5, abandonner une entreprise, cf. 21, 6, 8 ; 24, 10, 15 ; etc. ; continuando magistratu Liv. 9, 34, 2, cesser de maintenir sa charge, de se maintenir en charge, cf. 29, 33, 8 ; b) [avec inf.] Virg. En. 6, 399 ; 8, 403 ; Liv. 7, 25, 5 ; 32, 35, 7 ; 36, 35, 4 ; c) [abst] s’arrêter, cesser : Virg. En. 1, 192 ; Liv. 34,[8] 8, 2 ; 36, 45, 3 ; 44, 39, 9 ; absistamus Virg. En. 9, 355, tenons-nous-en là.

absĭtus, a, um, éloigné : P.-Nol. Carm. 21, 405.

absŏcĕr, ĕri, m., bisaïeul du mari ou de la femme, grand-père du beau-père : Capit. Gord. 2.

absŏleo, c. obsoleo : Gloss.

absŏlūbīlis, e, qui résout une question : Ambr. Psalm. 118, 12, 7.

absŏlūtē, d’une façon achevée, parfaite : Cic. Ac. 2, 55 ; Tusc. 4, 38 ; Or. 227 ; absolutius Plin. Ep. 4, 27, 2 ; absolutissime Her. 2, 28 ‖ d’une façon générale : Tert. Or 21, etc. ‖ [gram.] absolument : Prisc. ; Don. And. 817 ; Eun. 459 ; Ad. 49 ; Phorm. 52.

absŏlūtĭo, ōnis, f. (absolvo), ¶ 1 acquittement : Cic. Clu. 74 ; Font. 36 ; Cal. 3, 9 ; majestatis Fam. 3, 11, 1, acquittement sur le chef de lèse-majesté ‖ acquittement d’une dette, décharge, quittance : Dig. 46, 4, 1 ¶ 2 achèvement, perfection : Cic. de Or. 1, 130 ; Br. 137 ; Fin 5, 38 ¶ 3 [rhét.] exactitude [revue complète des genres relatifs à une cause] : Cic. Inv. 1, 32.

absŏlūtīvē, d’une façon absolue, précise : Charis. 263, 8 ‖ [gram.] au positif : Char. 114, 33.

absŏlūtīvus, a, um, absolu [opp. à relativus] : Serv. En. 10, 18.

absŏlūtŏr, ōris, m., qui absout : Cass. 11, præf.

absŏlūtōrĭus, a, um, qui acquitte : Sen. Contr. 6, 5 ; Ascon. Mil. p. 55 B ; Suet. Aug. 33 ‖ qui délivre de : Plin. 28, 63.

absŏlūtus, a, um, ¶ 1 part. de absolvo ¶ 2 adjt a) achevé, parfait ; Cic. Off. 3, 14 ; de Or. 3, 84 ; Or. 17 ; 182 ; 2, 34 ; b) complet, qui forme par soi-même un tout : Inv. 1, 17 ; Part. 94c) [gram.] nomen absolutum Prisc. 2, 59, 24, nom qui a un sens complet par lui-même ; verbum absolutum [ou] verbe pris abst [sans complém. d’aucune sorte], Prisc. 2, 375, 10, [ou] qui exprime l’action complète [opp. à inchoatif, itératif] Diom. 1, 343, 29 : adjectivum, participium absolutum Serv. En. 2, 26, adjectif, participe employé seul, sans substantif ‖ [en parl. du positif des adj. et adv. (opp. à compar., superl.)] : Quint. 9, 13, 19 ; Gell. 5, 21, 13 ; Prisc. ; Diom. ‖ [en parl. du parfait dans les verbes] : Capel. 3, 314 ; Char., Diom.absolutior Plin. 33, 66, etc. ; Plin. Ep. 3, 106 ; -tissimus Cic. Tim. 12 ; Her. 2, 28 ; Plin. Ep. 1, 20, 10, etc.

absolvo, solvi, sŏlūtum, ĕre, tr. ¶ 1 détacher, délier : Apul. M. 9, 22 ; 11, 16, etc. ‖ dégager : vinclis absoluti Tac. An. 12, 37, dégagés de leurs fers ; lingua absoluta a gutture Plin. 11, 172, langue détachée du gosier ¶ 2 dégager, laisser libre : te absolvam brevi Pl. Ep. 466, je t’expédierai promptement, j’en aurai vite fait avec toi, cf. Aul. 520 ; Ps. 1231 ¶ 3 dégager de, délier de : ab aliquo se absolvere Cic. Corn. 36, se libérer au regard de qqn ; aliquem cura Sall. Macr. 19, débarrasser qqn d’un souci ; ‖ [en part.] absolvere aliquem Pl. Most. 652, payer qqn, cf. Ep. 631 ; Ter. Ad. 277 ¶ 4 acquitter, absoudre : Cic. Clu. 105 ; Tusc. 1, 98 ; Verr. 2, 74 ; omnibus sententiis absolvi Cic. Verr. 4, 100, être acquitté à l’unanimité des suffrages ‖ majestatis absolvi Cic. Clu. 116, être acquitté du chef de lèse-majesté ; capitis Nep. Milt. 7, 6, d’une accusation capitale, cf. Paus. 2, 6 ; improbitatis Cic. Verr. 1, 72, être absous du grief de malhonnêteté, cf. Tac. An. 3, 78 ; 4, 13 ; 13, 30ambitu Cic. Cæl. 78, être absous du chef de brigue ; crimine Liv. 8, 22 3, d’une accusation, cf. Tac. An. 1, 74 ; 13, 21 ; aliquem suspicione regni Liv. 2, 8, 1, absoudre quelqu’un du soupçon d’aspirer à la royauté ‖ de prævaricatione absolutus Cic. Q. 2, 16, 3, absous du chef de prévarication ‖ aliquem peccato Liv. 1, 58, 10, absoudre qqn d’une faute ; se absolvere Sen. Ir. 1, 14, 3, s’absoudre ; fidem Tac. H. 2, 60, absoudre la fidélité, cf. Sen. Ben. 3, 6, 2 ¶ 5 achever : [des labours, un édifice, un sanctuaire] Varr. R. 1, 32, 1 ; Cic. Off. 3, 33 ; Att. 12, 19, 1 ; Catone absoluto Cic. Or, 35, mon Caton [de Senectute] étant achevé ; absolvi beata vita sapientis non potest Cic. Fin. 2, 105, la vie heureuse du sage ne peut se parachever ; ‖ paucis verum absolvere Sall. C. 38, 3, dire toute la vérité en peu de mots, cf. J. 17, 2 ; Liv. 33, 12, 2 ‖ [abst], achever un développement, un exposé : uno verbo Pl. Rud. 653, dire tout d’un mot ; de Catilinæ conjuratione paucis Sall. C. 4, 3, sur la conjuration de Catalina faire un exposé complet en peu de mots.

absŏnans, tis, part.-adj. de absono, contraire, opposé : Instit. 2, 25.

absŏnē, d’une voix fausse : Apul. Apol. 5 ‖ [fig.] de façon absurde, sans rime ni raison : Gell. 15, 25, 1.

absŏno, āre, int., n’avoir pas le son juste, détonner : Ter.-Maur. 2024.

absŏnus, a, um ¶ 1 qui n’a pas le son juste, faux : Cic. de Or. 3, 41 ; 1, 115littera absona Quint. 12, 10, 32, lettre ayant un son désagréable ‖ discordant, inharmonieux : Gell. 13, 21, 12 ; Apul. M. 8, 26 ¶ 2 [fig.], discordant : alicui rei Liv. 1, 15, 6, qui ne s’accorde pas avec qqch ; [ou] ab aliqua re Liv., 7, 2, 5 ‖ [abst] choquant, qui détonne : Quint. 6, 3, 107.

absorbĕo, bŭi, ēre, tr., faire disparaître en avalant, absorber, engloutir : Cic. Phil. 2, 67 ; Hor. S. 2, 8, 24 ‖ [fig.] Cic. Br. 282 ; Leg. 2, 9 ; tribunatus quodam modo absorbet orationem meam Cic. Sest. 13, son tribunat pour ainsi dire

absorbe [accapare] mon discours.

pf. absorpsi Luc. 4, 100 ; Macr. S. 5, 1, 8.

absorbĭtĭo, ōnis, f., action d’engloutir : Aug. Serm. 162, 2.

Absoris, is ou idis, f., c. Absoros : Hyg. F. 23.

Absoritānus, i, m., habitant de l’île d’Absoros : Hyg. F. 26.

Absoros, f., île de l’Adriatique [Ossero] : Mel. 2, 114.

absorptĭo, ōnis, f., c. absorbitio : Hier. Psalm 140.

absorptus, a, um, part. de absorbeo.

Absortĭum, ĭi, n., c. Absoros : Plin. 3, 140.

absp-, v. asp.

1 absquĕ, prép. av. abl., sans ¶ 1 [chez les com., absque avec un abl. et esset ou foret, subj. de suppos.] absque te esset, hodie non viverem Pl. Men. 1022, si les choses s’étaient passées sans toi [= sans toi], aujourd’hui je ne serais pas vivant, cf. Bac. 412 ; absque me foret et meo præsidio, hic faceret… Pl. Pers. 836, sans moi et mon secours, lui, il ferait…, cf. Cap. 754 ; quam fortunatus ceteris sum rebus, absque una hac Ter. Hec. 601, comme je suis heureux en toutes choses, n’était celle-ci seule ¶ 2 a) sans : Gell. 2, 26, 20 ; b) excepté, hormis : Gell. 13, 19, 4 ; c) en dehors de, loin de [local] : Apul. Apol. 55 ¶ 3 [qqf. adv.] absque cum Capel. 3, 280, excepté quand.

apsque Pl. Trin. 832, 1127.

2 absquĕ = et abs : cf. Macr. S. 3, 9, 8.

abstantĭa, æ, f., distance, éloignement ; Vitr. 9, 1, 11.

abstēmĭus, a, um (abs et *temum, cf. Quint. 1, 7, 9 ; Gell. 10, 23, 1 ; Porph. Hor. Ep. 1, 12, 7), ¶ 1 qui s’abstient de vin : Ov. M. 15, 323 ¶ 2 sobre, tempérant ‖ [avec gén.] qui s’abstient de : Hor. Ep. 1, 12, 6 ; Plin. 22, 115.

abstensŭs, ūs, m,, action de s’abstenir de : Plac. Med. 30, 3.

abstentĭo, ōnis, f., action de s’abstenir de : Aug. Ep. 196, 1, 3 ‖ suppression : C.-Aur. Acut. 3, 11, 103.

abstentus, a, um, part. de abstineo.

abstergĕo, tersi, tersum, ēre, tr. ¶ 1 essuyer [des larmes, du sang, de la poussière] : Cic. Phil., 14, 34, Liv. 1, 41, 5 ; 3, 26, 10 ¶ 2 [fig.] effacer, balayer, dissiper [la douleur, les ennuis, etc.] : Cic. Tusc 3, 43 ; CM 2 ; Top. 86 ; Q. 2, 8, 3 ; Fam. 9, 16, 9 ¶ 3 emporter, balayer : remos Curt. 9, 9, 16, les rames.

formes de la 3e conj. abstergo Scribonus Largus, 288 ‖ pf. sync. abstersti Catul. 99, 8.

abstergo, v. abstergeo .

absterno, ĕre, tr., rejeter, repousser : Gloss.

absterrĕo, terrŭi, terrĭtum, ēre, tr., détourner par la crainte ; détourner, chasser : a) ab aliqua re Cic. Verr. 2, 142, détourner de qqch, Cf. Planc. 66 ; Liv. 23, 1, 11de aliqua re Pl. Truc. 251, écarter de qqch ‖ vitiis Hor. S. 1, 4, 128 ; bello Tac. An. 12, 45, détourner des vices, de la guerre ‖ [abst] hostem Liv. 27, 28, 12, chasser l’ennemi, cf. Liv. 2, 35, 5 ; Sen. Marc. 17, 6 ; Tac. An. 13, 44 ; b) [avec ne subj.] détourner de, empêcher de : Pl. Most. 421 ; c) non absterrere quin V.-Max. 4, 5, 6, ne pas détourner de ; d) aliquid alicui Lucr. 4, 1064 ; 1233, refuser qqch à qqn.

absterrītus, a, um, part. de absterreo.

abstersi, pf. de abstergeo.

abstersĭo, ōnis, t., action d’essuyer : M.-Emp. 22.

abstersus, a, um, part. de abstergeo.

abstĭnāx, ācis, habitué à l’abstinence : Petr. 42.

abstĭnens, tis, ¶ 1 part. pr. de abstineo ¶ 2 adj. a) qui s’abstient, retenu, modéré, réservé : Cic. Off. 1, 144 ; Q. 1, 1, 32 ; b) désintéressé : Cic. Off. 2, 76 ; Planc. 64 ; c) [avec gén.] : pecuniæ Hor. O. 4, 9, 37, indifférent à l’argent ; alieni abstinentissimus Plin. Ep. 6, 8, 5, désintéressé au plus haut point du bien d’autrui ; [avec abl.] Col. 12, 4, 3abstinentior Aus. 419, 66.

abstĭnentĕr, avec désintéressement : Cic. Sest. 37 ; Sen. Brev. 18, 3abstinentius Aug. Manich. 2, 13.

abstĭnentĭa, æ, f. ¶ 1 action de s’abstenir, retenue, réserve : Cic. Att. 5, 15, 2 ; Sall. C. 3, 3 ; Nep. Ages. 7 ‖ [avec gén.] alicujus rei Sen. Contr. 2, 1, 24, acte de s’abstenir de qqch, cf. Ep. 108, 16 ¶ 2 désintéressement : Cic. Off 2 77 ; Sest. 7 ; Tusc. 3, 16 ; Sall. C. 54, 5 ; Nep. Arist. 1, 2 ; 3, 2. ¶ 3 abstinence, continence : Sen. Ir. 1, 6, 2 ; Quint. 2, 2, 4 ; vitam abstinentia finire Tac. An. 4, 35, se laisser mourir de faim ¶ 4 [médec.] rétention : C.-Aur. Chron. 3, 8, 108.

abstĭnĕo, tĭnuĭ, tentum, ēre (abs et teneo) I tr. ¶ 1 tenir éloigné de, maintenir loin de : a) ab aliquo manum Pl. Amp. 340 ; manus Cic. Verr. 1, 93, tenir sa main, ses mains éloignées de qqn, s’abstenir de toucher à qqn ; ou ab aliqua re Cic. Verr. 4, 71, s’abstenir de toucher à qqch ; a Siculorum argento cupiditatem aut manus Cic. Verr. 4, 34, éloigner de l’argenterie des Siciliens sa convoitise ou ses mains, cf. de Or. 1, 194 ; Att. 3, 7, 2 ; Liv. 9, 5, 6 ; manus a se Cic. Tusc. 4, 79, ne pas tourner ses mains contre soi-même, s’épargner ; accepta clades Latinos ne ab legatis quidem violandis abstinuit Liv. 2, 22, 4, la défaite essuyée ne détourna même pas les Latins d’outrager les ambassadeurs, cf. 4, 59, 8 ; 39, 25, 10 ; ab æde ignem Liv. 7, 27, 8, écarter le feu du temple, cf. 22, 23, 4 ; 26, 24, 12, etc. b) eorum populorum finibus vim Liv. 8, 19, 3, s’abstenir de toute violence contre ces pays ; direptione militem Liv. 38, 23, 2, tenir le soldat éloigné du pillage, cf. 8, 24, 18 ; c) Æneæ Antenorique omne jus belli Liv. 1, 1, 1, s’abstenir d’user de tous les droits de la guerre [pour] à l’égard d’Enée et d’Anténor ; sermonem de aliqua re Pl. Most. 897, se dispenser de parler de qqch, cf. Ter. Haut. 373 ¶ 2 [réfléchi] a) se abstinere ab aliqua re Cic. Fin. 2, 71, s’abstenir de qqch, cf. Ac. 2, 55 ; Sen. Ir. 3, 8, 8nefario scelere Cic. Phil. 2, 5, s’abstenir d’un crime abominable, cf. Fin. 3, 38 ; Div. 1, 102 ; Liv. 22, 25, 12, etc. b) [abst] : se abstinere Liv. 3, 11, 4, se tenir à l’écart ‖ s’abstenir de nourriture : Varr. R. 2, 9, 10 ; Cels. 3, 15.

II int., s’abstenir de, se tenir à l’écart de : a) prœlio Cæs. G. 1, 22, 3, s’abstenir de combattre ; faba Cic. Div. 2, 119, s’abstenir des fèves ; nec meo nomine abstinent Cic. Rep. 1, 6, ils ne s’abstiennent pas de parler de moi, de me critiquer, cf. Off. 3, 72 ; Sall. J. 64, 5 ; Liv. 2, 56, 7 ; 21, 5, 9, etc. ; b) a mulieribus Cæs. G. 7, 47, 5, épargner les femmes, cf. Cic. de Or. 3, 171 ; Liv. 3, 36, 7 ; 5, 21, 13 ; ne a legalis quidem violandis Liv. 39, 25, 10, ne s’abstenir même pas d’outrager les ambassadeurs, cf. 5, 21, 13, etc.a voluptatibus Cic. Tusc. 5, 94, s’abstenir des plaisirs, cf. Part. 77 ; a cibo Cels. 1, 3, s’abstenir de nourriture ; c) [avec gén.] : Hor. O. 3, 27, 69 ; Apul. Apol. 10 ; d) [avec inf.] : Pl. Curc. 180 ; Mil. 1309 ; Suet. Tib. 23 ; e) non abstinere quin, ne pas s’abstenir de : Pl. Bac. 915 ; Liv. 2, 45, 10 ; Suet. Tib. 44 ; 72, ou quominus Tac. An. 13, 4 ; Suet. Gram. 3 ; f) [abst] s’abstenir Pl. Aul. 344 ; Men. 166 ; Virg. En. 2, 534 ; Liv. 40, 21, 4.

absto, āre, int., être éloigné, être placé à distance : Hor. P. 362abstandus Pl. Trin. 263, on doit le tenir à l’écart [v. M. Belge, 33, p. 226].

abstollo, ĕre, tr., enlever : Ps. Ambr. Serm. 18, 3.

abstractĭo, ōnis, f., enlèvement : Dict. 1, 4 ‖ abstraction : Boet. Anal. post. 1, 14.

abstractus, a, um ¶ 1 part. de abstraho ¶ 2 adj., abstrait : Isid. 2, 24, 14.

abstrăho, trāxi, tractum, ĕre, tr. ¶ 1 tirer, traîner loin de, séparer de, détacher de, éloigner de [au pr. et fig.] : a) a rebus gerendis Cic. CM 15, détourner de l’activité politique, cf. Sull. 11 ; Arch. 12, Phil. 3, 31 ; a sollicitudine Cic. Dej. 38, arracher, soustraire à l’inquiétude ; se a similitudine Græcæ locutionis Cic. Br. 259, se détourner d’une imitation du parler grec ; a corpore animus abstractus Cic. Div. 7, 66, l’âme détachée du corps ; b) de matris amplexu aliquem Cic. Font. 46, arracher qqn des bras de sa mère, cf. Ov. H. 15, 154 ; c) e sinu gremioque

patriæ Cic. Cæl 59, arracher du sein, du giron de la patrie, cf. Sull. 9 ; Liv. 37, 27, 6 ; 38, 49, 8 ; d) frumento ac commeatu abstractus Cæs. C 3, 78, 3, entraîné loin du ravitaillement et des approvisionnements ‖ [abl. ou dat. ?] Ov. M. 13,658 ; Sen. Med. 144 ; Tac. An. 2, 5 ; Luc. 6, 80 ; e) parto decori abstrahi Tac. An. 2, 26, être arraché à une gloire acquise, cf. Amm. 20, 4, 18 ; 30, 7, 2 ¶ 2 entraîner : ad bellicas laudes Cic. Br. 239, entraîner vers les exploits guerriers, cf. Sen. Ep. 88, 19 ; Const. 2, 3 ; Tac. An. 4, 13.

inf. pf. sync. abstraxe Lucr. 3, 650.

abstraxĕ, v. abstraho

abstrūdo, trūsi, trūsum, ĕre, tr., pousser violemment loin de ; [mais sens affaibli], cacher, dérober à la vue [au pr. et fig.] : aulam in fano Pl. Aut. 617, cacher une marmite dans un temple ; in profundo veritatem Cic. Ac. 2, 32, cacher la vérité dans les profondeurs ; in silvam se Cic. Att. 12, 15, se cacher dans un bois ; tristitiam Tac. An. 3, 6, dissimuler sa tristesse ; abstrusus usquam nummus Cic. Agr. 1, 11, écu caché quelque part ; semina flammæ abstrusa in venis siticis Virg. En. 6, 6, germes de flamme cachés dans les veines du silex [mais venis abstrusus ignis G. 1, 135].

abstrŭo, ĕre, tr., cacher : Tert. Marc. 4, 27.

abstrūsē, v. abstrusius.

abstrūsĭo, ōnis, f., action de cacher : Amm. 5, 37.

abstrūsĭus, plus secrètement : Amm. 28, 1, 49 ; abstrusissime Aug. Quant. 63, d’une façon très abstruse.

abstrūsus, a, um, ¶ 1 part. de abstrudo ¶ 2 adj. a) caché : dolor abstrusus Cic. Dom. 25, douleur refoulée, cf. Agr. 2, 49 ; Ac. 2, 14 ; b) abstrus, difficile à pénétrer : disputatio abstrusior Cic. Ac. 2, 30, argumentation un peu abstruse ; c) [caractère] dissimulé, fermé : Tac. An. 1, 24 ; d) in abstruso esse Pl. Pœn. 342, être caché.

abstŭlās, v. aufero .

abstŭli, pf. de aufero.

absum, āfŭi, āfŭtūrus, ăbesse, int. ¶ 1 être à une distance de ; [souvent avec les adv. longe, prope, procul ou un accus. de distance] ; non longe a Tolosatium finibus Cæs. G. 1, 10, 1, n’être pas à une grande distance du pays des Tolosates ; a morte propius Cic. CM 77, être à une distance plus rapprochée de la mort, cf. Fam. 3, 54 ; Div. 2, 135 ; a Larino decem milia passuum Cic. Clu. 27, être à dix mille pas de Larinum, cf. Att. 18, 14, 1 ; Cæc. 28 ; Cæs. C. 1, 18, 1 ; 3, 67, 1non longe ex eo loco Cæs. G. 5, 21, 2, n’être pas loin de cet endroit, cf. Cic. Cæc. 20quadridui iter Laodicea Cic. Fam. 12, 15, 7, être à quatre jours de marche de Laodicée ¶ 2 être loin de, être éloigné de : a) [avec ab] Cic. Verr. 5, 31 ; Phil 2, 31 ; Fam. 6, 2, 1 ; 7, 6, 1 ; Att. 5, 17, 5 ‖ [avec ex] Planc. 67 ; Att. 15, 5, 3 ‖ [avec abl.] patria, Roma, domo, urbe, être éloigné de sa patrie, de Rome, de chez soi, de la ville : Cic. Tusc. 5, 106 ; Leg. 2, 2 ; Fam, 4, 6, 2 ; Or. 146 ; Fam. 5, 15, 4 ; b) [fig.] tantum absum ab ista sententia, ut Cic. de Or. 1. 255, je suis si loin de partager votre avis que, cf. Marc. 25 ; Cæl. 75, etc. ; c) [abst, au pr. et fig.] être éloigné : absentibus notus Cic. Arch. 5, connu des personnes éloignées, connu au loin ; dum timor abest Cic. Phil. 2, 90, pendant que la crainte se trouve éloignée, cf. Læ. 44 ; Fin. 2, 64 ; fraternum nomen populi Romani longe iis abest Cæs. G. 1, 36, 5, le titre de frères que décerne le peuple romain est bien loin pour eux, ne leur est d’aucun secours ; [au subj. optatif] vis absit Cic. Flac. 97, que la violence se tienne au loin, ne se montre pas, cf. Off. 1, 136 ; [à la décad. absit avec inf. ou ut subj.] aux dieux ne plaise que : Apul. M. 2, 3 ; Hier. Ep. 57, 7tantum abest spes levandi fænoris, ut Liv. 6, 32, 1, l’espoir d’alléger l’intérêt est si éloigné que ¶ 3 être éloigné de l’endroit où l’on est d’ordinaire, ne pas être là, être absent : Cic. Verr. 5, 135 ; Cal. 4, 10 ; Phil. 14, 37 ; Br. 308 ; etc. ¶ 4 [fig.] manquer, faire défaut : a) [en parl. de pers.] : absentibus nobis Cic. Ac. 2, 36, sans mon assistance, cf. Sull. 70neque animus neque corpus a vobis aberit Sall. C. 20, 16, ni mon intelligence, ni mon corps ne vous feront défaut ; nec dextræ deus afuit Virg. En. 7, 498, et l’assistance d’une divinité ne manqua pas à sa main ; b) [en parl. de choses] : aberat illa tertia laus Cic. Br. 276, manquait cette troisième qualité, cf. Br. 79 ; 119 ; Fam. 6, 18, 4ab hoc vis aberat Antoni Cic. Br. 203, au premier manquait la force d’Antoine, cf. Planc. 13hoc unum illi afuit Cic. Br. 277, c’est la seule qualité qui lui ait manqué, cf. de Or. 1, 48 ; 2, 281 ; Nat. 2, 37 ; abest historia litteris nostris Cic. Leg. 1, 5, le genre historique manque à notre littérature ¶ 5 être loin de, différent de : neque ulla re longius absumus a natura ferarum Cic. Off. 1, 50, et rien ne nous éloigne davantage de la bête, cf. Br. 222 ; Liv. 37, 54, 20 ¶ 6 [en parl. de ch.] être éloigné, n’être pas compatible avec, ne pas convenir à : nihil a me abest longius crudetitate Cic. Att. 9, 16, 2, rien n’est plus éloigné de ma nature que la cruauté, cf. de Or. 3, 63 ; Tusc. 3, 18 ; cujus ætas a senatorio gradu longe abest Cic. Pomp. 61, dont l’âge (la jeunesse) est incompatible avec le rang sénatorial, cf. Or. 37 ¶ 7 être loin de être exempt de, être sans : a culpa Cic. Inv. 2, 101, être exempt de faute, cf. Fin. 1, 62 ; Amer. 55 ‖ se tenir éloigné de, s’écarter de : ab hoc genere largitionis ut…, aberunt ii qui rem publicam tuebuntur Cic. Off. 2, 85, de ce genre de libéralité qui consiste à … se tiendront éloignés ceux qui veilleront aux intérêts de l’état, cf Tusc. 5, 89 ; Att. 10, 9, 1 ¶ 8 [expressions] : a) non multum, haud procul, non longe, pautum abest quin, il ne s’en faut pas de beaucoup que : Cæs. C. 2, 35, 3 ; 2, 35, 2 ; Liv. 5, 4, 14 ; 9, 2, 3 ; 25, 1, 10 ; 44, 19, 9 ; Cic. Att. 9, 9, 3 ; abesse non potest quin C. Grac. d. Cic. Or. 233, il ne peut manquer que ; nihil abest quin Virg. En. 8, 147, il ne s’en manque de rien que ; neque multum abest ab eo, quin Cæs. G. 5, 2, 2, il ne s’en faut pas de beaucoup que ; quid abest quin ? Liv. 8, 4, 2, que s’en manque-t-il que ? s’en manque-t-il de beaucoup que ? cf. 35, 16, 11 ; 36, 17, 15 ; b) longe abest ut Cic. Ac. 2, 117, il s’en faut de beaucoup que ; c) tantum abest ab eo, ut malum mors sit, ut Cic. Tusc. 1, 76, il s’en faut de ceci, à savoir que la mort soit un mal, à un point tel que = tant s’en faut que la mort soit un mal qu’au contraire… cf. Liv. 25, 6, 11 ; [le plus souvent] tantum abest ut … ut, tant s’en faut que … qu’au contraire : Cic. Or. 104 ; Phil. 11, 36 ; [après le second ut on trouve aussi] : contra Liv. 6, 15, 5 ; 6, 31, 4 ; 22, 5, 3 ; etiam Cic. Tusc. 2, 4 ; 5, 6 ; etc. ; vix Liv. 22, 5, 3 ‖ [au lieu du second ut, une prop principale] : tantum abest ut voluptates consectentur : etiam curas, vigilias perferunt Cic. Fin. 5, 57, bien loin de rechercher les plaisirs ; ils supportent les soucis, les veilles, cf. Br. 278 ; Att. 13, 21, 5 ; d) [tantum exclamatif] : tantum abest ut ego … vetim ! Cic. Att. 6, 2, 1, tant je suis loin du vouloir… cf. Liv. 4, 58, 2 ; 26, 31, 5 ; Sen. Ep. 90, 45.
les formes abfui, abforem, abfore, abfuturus ont moins d’autorité ‖ subj. prés. absiet Cat. Agr. 19, 1 ; abfuat = absit Front. p. 184, 4 ‖ formes apsum, apsens, dans quelques mss de Pl. et Cic.

absūmēdo, ĭnīs, f. (absumo), consommation : jeu de m de Pl. Cap. 904.

absūmo, sumpsi, sumptum, ĕre, tr., prendre entièrement : ¶ 1 user entièrement, consumer [au pr. et fig.] : magna vis frumenti, pecuniæ absumitur Liv. 23, 12, 4, une grande quantité de blé et d’argent se consomme ; res paternas Hor. Ep. 1, 15, 26, dissiper son patrimoine, cf. Suet. Ner. 26 ; absumptis frugum alimentis Liv. 23, 30, 3, après avoir épuisé tous les moyens d’alimentation en céréales, cf. 41, 4, 4 ; Glauci Potniades malis membra absumpsere quadrigæ Virg. G. 3, 268, les cavales de Potnies dévorèrent de leurs mâchoires les membres de Glaucus ; absumet Cæcuba Hor. O. 2, 15, 25, il engloutira ton Cécube ; vires Lucr. 4, 1121, épuiser ses forces ‖ [en parl. du temps] : dicendo tempus Cic. Quinct. 34, épuiser le temps en parlant, cf. Liv. 2, 4, 3 ; 22, 49,


  1. Dans d’autres éditions on trouve la mention suivante : L. Cornelius Balbus d. Cic. Att. 9, 7 b, 3
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  4. Coquille : virgule manquante
  5. une autre édition indique 283, références toutes deux non trouvées dans le texte de la Latin library. Le vers concerné est probablement certare abnueo ; metuo legionibus labem, il est situé dans le livre VIII des Annales de Quintus Ennius.
  6. une autre édition indique 371, références toutes deux non trouvées dans le texte de la Latin library.
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  8. Virgule manquante, sans doute une coquille