Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Peckius


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PECKIUS (Pierre), né à Ziric-zée en Zélande, l’an 1529, fut reçu docteur en droit à Louvain, l’an 1553, et après y avoir été professeur royal des paratitles, il fut élu professeur en droit canonique, l’an 1562. La réputation qu’il s’acquit par ses leçons, et par ses ouvrages (A), fut cause qu’en 1586, on lui conféra la charge de conseiller au conseil suprême de Malines. Il y mourut le 16 de juillet 1589, et fut porté à Louvain pour être enterré dans l’église de Saint-Michel, où sa veuve et ses enfans lus firent faire un tombeau et une épitaphe[a] rapportée par Aubert le Mire et par Melchior Adam[b]. Son fils Pierre Peckius, fut chancelier de Brabant, et conseiller d’état, et fit estimer sa prudence et son éloquence dans les députations dont il fut chargé auprès de l’empereur Matthias et de Henri IV. Il fit plusieurs vers latins, et entre autres : Votum pro studiis humanitatis, qui a été imprimé. Il mourut l’an 1625[c].

  1. Voyez Valère André, pag. 755, Biblioth. Belgicæ.
  2. Voyez Melchior Adam, in Vit. Jurisc., pag. 302.
  3. Valère André, Biblioth. Belgicæ, pag. 756.

(A) Ses ouvrages. ] On estime surtout son traité de Testamentis Conjugam, celui de Jure sistendi, et celui. de Juris Canonici Regulis[1]. Il y a plusieurs éditions de ses écrits, et on en fit une complète l’an 1647, Son Commentaire ad tit. d. Nautæ, etc., imprimé à Louvain l’an 1556, et à la Haye l’an 1603, fut réimprimé avec de très-bonnes notes d’Arnold Vinnius, l’an 1647. Les deux éditions précédentes étaient remplies de fautes [2]. Vinnius y ajouta Leges navales et Jus navale Rhodiorum, en grec et en latin. Cette édition a été suivie de celle d’Amsterdam 1668, in-8°. On y a joint des sommaires et quelque autre chose ; mais les correcteurs d’imprimerie n’ont pas bien fait leur devoir.

  1. Voyez Melchior Adam, in Vitis Jurisconsultorum, pag. 303.
  2. Celle-de 1647, dans le corps de toutes les Œuvres de Péckius, ne l’est pas moins.

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