Dictionnaire historique et critique/11e éd., 1820/Martinenghe


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MARTINENGHE (Tite-Prosper), religieux bénédictin, natif de Bresce, et d’une famille de comtes, se rendit illustre par l’intelligence des langues savantes. La réputation qu’il s’était acquise obligea le collége des cardinaux à le faire venir à Rome sous le pontificat de Pie IV, pour lui donner la commission de revoir et de corriger les Œuvres de saint Jérôme qui furent ensuite imprimées par Paul Manuce. Il revit aussi les Œuvres de saint Chrysostome et celles de Théophylacte, et la Bible grecque qui fut imprimée à Rome. Pour le récompenser de tant de travaux, Pie V songea à l’élever aux dignités ; mais ce religieux n’eut pas plus tôt su cette nouvelle, qu’il se retira au couvent de sa patrie, où il employa son loisir à faire imprimer plusieurs ouvrages (A). Il mourut fort vieux à Bresce, dans le monastère de Sainte-Euphémie, l’an 1594 [a].

  1. Tiré della Libraria Bresciana nuovamente aperta da Leonardo Cozzando, parte prima, pag. 307 et suiv.

(A) Il employa son loisir à faire imprimer plusieurs ouvrages. ] Il publia le Bellezze dell’ Huomo conoscitor di se stesso : ce sont des discours que la lecture de Platon lui fournit. Il entendait bien la langue grecque, et il avait beaucoup d’inclination à la poésie. De là vint qu’il publia quantité de poëmes et en latin et en grec, la plupart sur des matières de dévotion. Celui qu’il fit en l’honneur de la Sainte Vierge est divisé en plusieurs hymnes dont le nombre égale celui des années qu’elle vécut. Il a pour titre, Theotocodia, sive Parthenodia. Il fit un panégyrique de Sixte-Quint, en grec et en latin [1].

  1. Tiré de Leonardo Cozzando, Libraria Bresciana, pag. 308.

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