Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire/Bucher (Germain-Colin)

Bucher (Germain-Colin), né à Angers, témoigna une particulière affection au service du roi René en protestant contre les manœuvres du roi Louis XI qui le dépouillaient (1474). Il dut par suite partir de la ville et n’y put rentrer qu’après plusieurs années d’exil. — C’est son fils sans doute qui fut attaché en qualité de secrétaire à Philippe de Villiers de l’Ile-Adam, grand-maître de l’ordre de Malte et qu’on voit reçu en 1521 dans la confrérie des bourgeois d’Angers. Lacroix du Maine, l’appelle sans citer aucun de ses ouvrages, « poète français, grand orateur. » Bucher, également lié avec Sagon et Marot, prit dans leur querelle parti pour ce dernier. Nous avons de lui deux Épîtres en vers adressées à Jean Bouchet qui les a publiées dans ses Épîtres familières (nos 64 et 66) :

Je suis d’Anjou de gente claire et franche
Qui n’a taché que d’honneur s’enrichir…

et il signe : Ton serviteur Germain-Collin Bucher. — Jean Bouchet lui répondit comme aussi à Sagon, qui s’était plaint de son abandon. Lacroix du Maine. — Goujet, t. XI, p. 349. — Journal d’Oudin, dans la Rev. d’Anj., 1857, p. 11. — Biogr. Michaud.