Dictionnaire des proverbes (Quitard)/lit

lit. — Comme on fait son lit on se couche.

C’est-à-dire que le bien ou le mal que l’homme éprouve est généralement le résultat de la conduite qu’il tient, des bonnes ou mauvaises mesures qu’il prend. Il peut se rendre heureux par un sage emploi des facultés que Dieu lui a départies ; son bonheur dépend de lui ; il doit le trouver dans l’accomplissement de ses devoirs. S’il est malheureux, ce n’est guère que par sa faute. Ce qu’il appelle son malheur n’est le plus souvent que l’expiation nécessaire de ses erreurs ou de ses sottises, et il ne souffre de vrais maux que ceux qu’il se fait lui-même. Tout ce qu’on a dit de plus philosophique sur la nécessité de vivre comme on voudrait avoir vécu, de n’imputer l’amertume de ses regrets qu’à l’intempérance de ses désirs, de chercher sa félicité au dedans de soi et son bien-être dans une vie laborieuse et bien réglée, tout cela est rappelé par ce proverbe si vulgaire, Comme on fait son lit on se couche.