Dictionnaire des proverbes (Quitard)/hoc

hoc. — Cela m’est hoc.

Cela m’est assuré. — Cette expression a été employée par La Fontaine dans la fable 8e du liv. v :

Oh ! que n’es-tu mouton ! car tu me serais hoc.

Elle est venue, suivant Ménage, du jeu appelé le hoc, dans lequel on dit hoc, en jouant certaines cartes qui font gagner. L’abbé Morellet pense qu’elle a une origine plus ancienne, fondée sur le fait bien connu de la distinction des deux parties de la France, l’une en deçà, l’autre au delà de la Loire, en langue d’oil et en langue d’hoc, c’est-à-dire en deux pays, dans l’un desquels, pour exprimer le contentement, on disait oil, tandis que dans l’autre on disait hoc. (Oil et hoc signifient oui.) De là, ajoute-t-il, il a été tout naturel de dire cela vous est hoc, pour je vous accorde ce que vous demandez, tenez-vous en sûr ; j’y consens, je dis hoc[1].

  1. Dans ce sens, j’ai toujours trouvé le mot écrit oc et non pas hoc. Mais cette différence n’est pas de nature à détruire l’explication de l’abbé Morellet, qui peut d’ailleurs avoir découvert des exemples de l’ortographe qu’il a adoptée.