Dictionnaire des proverbes (Quitard)/gueux

gueux. — Gueux comme un rat.

Ne serait-ce pas gueux comme un ras qu’il faudrait dire ? On ne voit pas, en effet, en quoi un rat est plus gueux qu’un autre animal de son espèce, tandis que ras, au lieu de rat, donne l’idée d’un malheureux, qui, condamné à être rasé ou tondu publiquement, reste dans l’abandon et la misère.

On dit plus fréquemment, gueux comme un rat d’église ; ce qui est tout à fait juste, car un rat n’a presque rien à manger dans une église. Il est probable que cette dernière comparaison a été imaginée pour rectifier l’inexactitude de la première plus anciennement usitée.

Les gueux ne sont jamais hors de leur chemin.

Parce que les gueux n’ont point de demeure fixe. Il en est de même de ceux qui disputent sans avoir des notions déterminées ; et ce proverbe leur est justement appliqué.