Dictionnaire des proverbes (Quitard)/cul

cul.Être à cul.

C’est ne savoir plus que faire ni que dire. — Allusion à un usage autrefois observé dans l’Université de Paris, où les écoles étaient jonchées de paille sur laquelle les étudiants étaient assis. Chacun d’eux se levait pour répondre lorsqu’il était interrogé, et s’il demeurait court, dans l’examen qu’il avait à subir, il était obligé de se rasseoir, ce qui s’appelait être à cul ou être mis de cul, comme on le voit dans cette phrase de Rabelais (liv. ii) : « Il tint contre tous les régents et orateurs, et les mit de cul. »

Lamonnoye, dans le Glossaire alphabétique qui se trouve à la suite des Noëls bourguignons, donne une autre explication que je vais rapporter, quoiqu’elle me paraisse moins bonne que la première. « Le diable est à cul. C’est comme si l’on disait : le diable est poussé à bout ; il est réduit à demeurer, pour toute défense, le cul rangé contre un mur ; il est acculé. On appelle accul le lieu où l’on est acculé. »

Cul-de-plomb.

Le peuple, habitué à joindre l’image à la pensée, appelle ainsi un homme de bureau qui, du matin au soir, cloué sur son siége et courbé sur son ouvrage, semble avoir perdu l’usage de ses facultés locomotives.

Demeurer entre deux selles le cul à terre.

Cela se dit d’une personne qui prétendant à deux choses n’en obtient aucune, ou qui ayant deux moyens de réussir dans une affaire ne réussit par aucun des deux.