Dictionnaire des proverbes (Quitard)/caillette

caillette.

Ce mot, qu’on applique à une personne frivole et babillarde, est regardé par quelques étymologistes comme un diminutif de caille, oiseau qui jabotte sans cesse, et par quelques autres comme un dérivé de cail, qui, en celtique, désigne une jeune fille de village.

Marot a employé caillette dans le sens de timide, peureux ou niais, dans les vers suivants :

Bref, si jamais j’en tremble de frisson,
Je suis content qu’on m’appelle caillette.

Peut-être aussi a-t-il voulu faire allusion à Caillette, fou de François Ier. Quoi qu’il en soit, le mot a eu les trois acceptions que je viens d’indiquer, et même celle de badaud ; car les badauds de Paris ont été surnommés caillettes.

On appelait autrefois et l’on appelle encore, je crois, caillette-maman, un petit garçon habitué à se tenir comme une fillette auprès de sa mère au lieu d’aller jouer avec ses camarades.