Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/N

Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 466-480).
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N

Nabièsse [nabyęs M, N, nǫbyęs I, P], s. f. — Noblesse.

Nace [nas M, N, nǫs I, P, F, S, V], s. m. et f. — Noce. I bé ~, i groūs ~ ; eune bēle ~, eune grōusse ~, une belle n., une n. riche. Ç’at lè ~ champègne, lo chîn èt lè kègne, c’est la noce champagne (?), le chien et la chienne. Se dit d’une noce où il n’y a pas d’invités. Lés fous font lè ~ èt lés sḗjes lè minjent, les fous font la n. et les sages la mangent. — La noce dure d’habitude deux jours. La veille, pendant que le fiancé apporte une paire de beaux souliers à sa future, les garçons d’honneur font retentir l’air de coups de fusil et de boîtes ; ils recommencent le lendemain de bonne heure. Après le mariage religieux, la mère de la mariée, ou à son défaut une proche parente, attend la mariée sur le seuil de la maison où se fait la noce et lui remet, selon sa fortune, une pièce d’or ou d’argent. C’est ce qui s’appelle rehècheu (racheter) la mariée. À la fin du repas, les filles et les garçons d’honneur, un verre de vin à la main, viennent inviter la mariée à la première danse en faisant un compliment de circonstance. Nous en donnons un spécimen recueilli à Corny : Mèdème èt monsieu lés mèriès, pèrants èt èmîns dés dous cotiès, mo keūr veus bèye lo bwinjo. Ç’ot èvieu lè pèrmission de tortos lés jans que m’ voce devas lo monsieu èt mèdème lè mèriāye.

I-n-y è dous, treūs s’minnes, j’ā ètu dans vote mé èt j’ā v’lu kiè ène fieūr, mās j’ā vu qu’ lè fieūr n’oteūt m’ pus tolè. J’ā ètu veūr èyou ç’ qu’èle oteūt èt j’ā èprîns qu’èle oteūt è vote tauye èt è vote bone èt chḗre compègnḕye. Èt vos, mèdème lè mèriāye, que j’ā l’oneūr de bwḗre è vote santḕye, je v’nans vos prèyè po l’oneūr de citèle tauyāye. Je v’ remèrcians po lés bācèles èt lés guèhhons. Por vos, lés monsieus èt lés dèmes, lè bāle ot por vos èt vote piāhi.

Un invité répond : V’ l’èreūz, v’ l’èreūz, mās è condicion qu’ v’ oleūz chantè ène piote chanson.

Madame et monsieur les mariés, parents et amis des deux côtés, mon cœur vous donne le bonjour. C'est avec la permission de toutes les gens que me voici devant monsieur et madame la mariée.

Il y a deux, trois semaines, j’ai été dans votre jardin et j’y ai voulu cueillir une fleur, mais j’ai vu que la fleur n’était plus là. J’ai été voir où (ce qu’) elle était et j’ai appris qu’elle était à votre table et à (en) votre bonne et chère compagnie.

Et vous, madame la mariée, que j’ai l’honneur de boire à votre santé, nous venons vous prier (inviter) pour l’honneur de cette tablée. Nous vous remercions pour (au nom des) les filles et les garçons. Pour vous, les messieurs et les dames, le bal est pour vous et votre plaisir.

Vous l’aurez, vous l’aurez, mais à condition que vous allez chanter une petite chanson.

Nācedant [nǟsdã M], s. m. — Nom d’une pomme très âcre. Voir Ācedant.

Nachance, voir Nahhance.

Nachèle, voir Nahhèle.

Nācheu [nǟs̆œ̨.. gén.], v. tr. — Mâchonner ; manger en mordillant ; manger par gourmandise ; être friand.

Nachon [nas̆õ S], s. m. — Nain.

Nāchon [nǟs̆õ.. gén. (nas̆ǫw F)], s. m. — 1o Qui est difficile pour le manger ; friand. 2o Enfant chétif, délicat.

Nāchon, voir Nākion.

Nachow, voir Nāchon.

Nāci [nāsi.. S, V], v. tr. — Agacer. Voir Ācieu.

Nacieu [nasyœ̨ N, N, nǫsyę.. I, P, F, S, V], v. intr. — Nocer, faire bombance.

Nācion [näsyõ.. gén.], s. f. — Race ; engeance ; famille. Ç’at eune peute ~ qu’ lés poyes, c’est une vilaine engeance que les poules.

Nahhance [näχãs.. M, N], s. f. — 1o Naissance. Il est encore souvent d’usage d’entendre, pendant un accouchement, l’invocation suivante. Bwin Sint-André, fèyeūz qu’i soūrte auss’ vite qu’i n-è rantré, bon St-André, faites qu’il sorte aussi vite qu’il est entré. 2o au pl. Parties génitales des juments et des vaches.

Nahhèle [näχęl M, N], s. f. — Nacelle.

Nāhi [nāγi V], v. tr. — Noircir. Voir Neūhieu.

Nahion [nǟγyõ N], s. m. — Noyau. Voir Nawion.

Nājāye [nǟjǟy.. M, I, P, N], s. f. — Plongée, brasse de nage.

Nāje [nās̆.. S, V], s. f. — Neige. Voir Nave.

Nājè [nāję.. S], v. intr. — Neiger. Voir Naver.

Nājeu [nǟjœ̨.. M, I, P, N, naji F, S, nǫjye, -yœ V], v. intr. — Nager.

Najous [naju S], adj. — Neigeux. Voir Navous.

Naju [najü M, N], s. m. — Terrain sans pente.

Nākiād [nǟkyǟ.. M, I, P, N, nākyǫw F], s. m. — Personne qui mange en mordillant ; qui mange peu ; qui est difficile pour la nourriture.

Nākieu [nǟkyœ̨.. M, I, P, F, N], v. intr. — 1o Mordiller ; manger du bout des dents ; faire le difficile. 2o Ronger.

Nākion [nǟkyõ N, nǟs̆õ.. S, V], s. m. — 1o Trognon de fruit. J’è fèt d’ minjier mǫ k’mot, j’ n’è pis qu’ lo nāchon, j’ai fait de manger ma pomme, je n’ai plus que le trognon. 2o Bébé ; mioche, jeune enfant fétiche.

Nākiow, voir Nākiād.

Nakré [nakrēⁱ M, nǫkrēⁱ.. I, P, F, S, V], s. m. — 1o Saillie des articulations phalangiennes des doigts. 2o Excroissance d’une plante.

Nalieu [nälyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Arracher la nielle des blés.

Name [näm M, N, nam-nǫm I, P, nęm F, nęm-nęmę S, nam-nęm-nemę-nǫmi V], loc. adv. — N’est-ce pas ? On dit Name, Nome, quand on tutoie qqn., Nemeu M, N, Nèmè, Nomi S, V, quand on dit vous à qqn. Voir Meu.

Nānasse [nǟnas S], s. f. — Appareil en fer armé d’un crochet à trois branches. Voir Lānāhhe.

Nanète, Naniche, Nanon [nänęt-nänis̆-nänõ.. gén.], n. pr. — Anne. Voir Niniche, Nichon.

Nanfé [nãfēⁱ M, I, P, N], s. m. — 1o Enfer. Po tortos lés diāles don ~, i n’an dèmoūdrè m’, pour tous les diables de l’e., il n’en démordra pas. 2o Carabe noir.

Nanhule [nãγül M, I, P, N], s. f. — Femme mal mise.

Nāni [nǟni M, N, S, nāni-nãni V], adv. — Nenni. Voir Ninnîn.

Naniche [nanis̆ F], s. f. — Sotte.

Naniche, Nanon, voir Nanète.

Nanni, voir Ninnîn.

Nanon-granjambe [nänõ grãjãp.. M, I, P], s. m. — Sorte de croquemitaine qui sert à effrayer les enfants.

Nante [nãt M, I, P, N], adj. — Fatigué ; épuisé ; haletant ; rendu.

Nantḕye [nãtę̄y M, I, P (nǫtęy Rombas), nãtīy F, nãtēy-nãtīy S, nẽtēy V], s. f. — 1o Lentille. 2o Tache de rousseur. Voir Gru. 3o Germe de l’œuf. 4o Balancier de l’horloge.

Nantèyeu [nãtęyœ̨.. M, I, P, N], adj. — Marqué de taches de rousseur.

Nāpiād [nǟpyǟ.. S], s. m. — Personne qui est difficile sur la nourriture. Voir Nāchon.

Napiat [näpya M, N, napyǫ S], adj. — Rabougri.

Nāpieu [nǟpyœ̨.. M, S], v. intr. — Grignoter ; manger sans appétit ; faire le difficile.

Nāpion [nǟpyõ.. M, I, P, N], s. m. — Enfant au berceau.

Napiot, voir Napiat.

Naqui [näki.. M, I, P], v. intr. — Naître. J’naqyîns è lè mimme oūre, nous sommes nés à la même heure. On dit ordinairement : V’nîn au monde.

Nār [nār V], adj. — Noir. Voir Neūr.

Nāreus [nǟrœ̄ lang. pop. mess.], adj. — Difficile sur la nourriture. Voir Nèrous.

Nārion [nāryõ V], s. m. — Petit nuage noir. Voir Neūrion.

Nārote [nārǫt V], s. f. — Noiraude. Voir Neūrate.

Nārous [nǟru.. M, N, S, nāru.. I, P, F], adj. — Difficile sur la nourriture. Voir Nèrous.

Nas [na M, N, nǫ I, F, nǫw P, nõ Landroff, nǫ S, no V], adj. poss. — Nos.

Nasād [nazā F], adj. — Nasillard.

Nāsau [nǟzō Landroff], s. m. — Morve.

Nāsier [nāzye.. V, S], v. intr. — Parler du nez. Voir Nèsieu.

Nat [na M, N, nǫ I, P], s. m. — Notre ; un membre de la famille : le père, le mari, le fils aîné de la maison, etc. Lo poūre ~, lè poūre nate, le pauvre garçon, la pauvre fille.

Nat’[nat M], adj. — Net ; rasé ; nettoyé, sans souillure.

Natāre [natǟr M, N, nǫtār I, P], s. m. — Notaire. On-n-è fāt v’nîn l’~, on a été quérir le n. (auprès d’un mourant).

Natchi, voir Natieu.

Nate [nat M, N, nǫt I, F, S, not V, nǫw P], adj. et pron. poss. — Notre ; nôtre.

Nate [nat M, N, nǫt I, P, F, S, V], s. f. — Plain-chant, musique.

Nater [natēⁱ.. M, N, nǫtę.. I, P], v. tr. — Annoter.

Nateuyemant [natœ̨ymã M, nǫtęymã I], s. m. — Action de nettoyer.

Natiḗje [natyēs̆ M, N, S, nǫtyēs̆.. I, P, F], s. m. — Nettoyage.

Natieu [natyœ̨.. M, N, S, nǫtyę.. I, P, V, nœ̨tyi-nǫtyi F], v. tr. — Nettoyer ; peler ; éplucher, ébousiner ; monder.

Natiou [natyu M, N, S, nǫtyu.. I, P, F], s. m. — Ouvrier qui nettoie, cureur.

Natiūre [natyǖr.. M, N, S, nǫtyǖr I, P, F], s. f. — Épluchures ; mauvaises herbes.

Naumeune [nōmœ̨n M, nōmęn I, P], s. m. — Ignorant ; novice ; niais. ’L oteūt ~ dans l’ mèriḗje, elle ignorait ce qu’était le mariage. Voir Aumeune.

Nausé, Nausé [nōs-nōzēⁱ M, I, P, F, N], s. f. — Morve ; matière visqueuse et mucilagineuse. ’L afant lè è tojos lè ~, cet enfant a toujours la mouchure.

Nave [naf M, nǫf I, nǫf-nōs̆ P, nōs̆ F, naf-nōs̆ N, nās̆-nāᵒs̆-nōs̆ S, nās̆ V], s. f. — Neige. I gouré d’ ~, une pelote de n. ; ~ de coucou, dernière neige au début du printemps. ~ de fèvriyeu vaut don fom’reū, n. de février vaut du fumier.

Naver [navēⁱ M, nǫvę.. I, P, nēji-nōji F, navœ̨-navyœ̨ N, nāᵒjęⁱ-nāji-nāᵒji-nōji-nāᵒvęⁱ S, nǫjye, -yœ V], v. intr. — Neiger. ’L è navé sus nas tḗtes, mo poūre vieus’, il a neigé sur nos têtes, mon pauvre vieux (nos cheveux ont blanchi). S’i nave an mars, maleūr ès fruts, s’il neige en mars, malheur aux fruits.

Navieu, voir Naver.

Navious, voir Navous.

Navous [navu-naju M, nǫvu-nǫju.. I, P, navyu N, naju S], adj. — Neigeux.

Nawat [nawa M], s. m. — Nom de l’index. Voir Deūy.

Nawate [nawat-nǫwat M, N, nǫwǫt I, P], s. f. — Petite noue (petit pré).

Nāwe [nāw-nǫw M, N, nǫw I, P], s. f. — Noue, pli de terrain où descendent les eaux des terres environnantes ; ancien lit d’un cours d’eau, sol gras et humide cultivé en prairie pour servir de pâturage.

Nawé [nawēⁱ-nǫwēⁱ.. M, I, P, N, nǫwę.. I, P, F, nawę-nwę.. S, nuwę V], s. m. — Noël. ~ èt lè Sint Jan pèrtḗjent l’ènāye : treūs mwès d’vas, treūhh èprès, N. et la Saint-Jean partagent l’année : trois mois devers (devant), trois mois après. Quand-i fāt kiḗr lo jo d’ ~, i f’rè kiḗr dans lè grinje, quand il fait clair le jour de N., il fera clair dans la grange (la récolte sera mauvaise). Si lè nutāye de ~ at kiḗre, n-y èrè wā d’ jèvés sus lè tḗre, si la nuit de N. est claire, il n’y aura guère de javelles sur la terre. Tiḗr nouwè, tiḗr jèvè, clair N., claire javelle. È ~, au tāron, è Pāques, sus lés compons, à N., sur le pas de la porte, à Pâques, sur les tisons (s’il fait doux à N., il fera froid à Pâques). Vahh ~, bianches Pāques, vert N., blanches Pâques.

È ~, si on wèt dés bowlotes,
È Pāques dè freūd on grulote.

À N., si on voit des moucherons, à Pâques, on grelotte P. Si on s’preumwḗne au s’lo è ~, è Pāques, bèn’ on s’chauf’rè, si on se promène au soleil à N., à Pâques, bien on se chauffera P. È ~, lo saut d’i vé, aus reūs, d’i-n-oūre, aus chandeūles, de dous’, à N., le saut d’un veau, aux Rois, d’une heure, à la Chandeleur, de deux (croissances des journées). — Quand-on-n-é di jāvé èprès lés ābres dons lés-ovants d’ ~, ç’ot qu’-n-èré dés frits l’ènḗye d’èprès, quand il y a du givre après les arbres pendant les Avents de N., c’est qu’il y aura des fruits l’année suivante V.

Nawḗje [nawēs̆-nǫwēs̆ M, N, nǫwēs̆.. I, P, F], s. m. — Nouage ; aboutage.

Nawèl [nawęl-nǫwęl M, nǫwęl I, P], s. m. — 1o Noël, cantique qui se chante à Noël ; il n’en existe plus dans toute notre contrée. M. le Dr de Westphalen a encore réussi à en trouver plusieurs, dont le suivant, très intéressant à tous égards, qu’il a recueilli, il y a un bon nombre d’années à Vezon, de la bouche d’une bonne vieille de quatre-vingt-dix ans : Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/512 Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/513 Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/514

Nème, Nèmè [nęm-nęmę S, nemę V], loc. adv. — N’est-ce pas ? Voir Name.

Nènè, Nènîn [nęnĩ.. M, I, P, N, nęnę S], s. m. — Tétin.

Nènote [nęnǫt Moyeuvre-grande], s. f. — Épingle. Voir Nonnate.

Nèpe [nęp gén.], s. f. — Nappe. ’L è fāt come Chan lè Sèvète, ’l è minjeu jusqu’ è lè ~, il a fait comme Jean la Savate, il a mangé jusqu’à la n. (il a tout mangé). T’nèz bon lè ~, tenez bon la n. (paroles que prononce la mère en jetant sur la table les pommes de terre cuites à l’eau, pour qu’elles ne tombent pas à terre) V.

Nḗpe [nēp M, I, P, N, nēf-nēp F, nēf S], s. f. — 1o Nèfle. On dit ordinairement Cul de chîn. 2o Parfois le fruit de l’églantier.

Nèpḗje [nępēs̆ S], s. m. — Linge de table. Voir Mèpḗje.

Nḗpi [nēpi M, I, P, N, nēfi F, S], s. m. — Néflier.

Nèrèle [nęręl M, I, P, N], s. f. — Narine.

Nèrène, voir Nèreune.

Nèreune [nęrœ̨n M, N, nęręn I, P], s. f. — Narine.

Nḗr [nēr gén. (nęrf V)], s. m. — Nerf (muscle). So fāre hècheu l’ ~, se faire tirer le n. (l’oreille).

Nèrīye [nęrīy M], s. f. — Narine.

Nèrous [nęru.. M, I, P, N, nārǫw F, nāru S], adj. — Difficile sur la nourriture ; délicat sur la propreté des aliments. Èt pus wète èt pus ~, et (d’autant) plus sale et (d’autant) plus difficile. À Metz, dans le langage populaire, on dit Nāreūs.

Nèrvous [nęrvu.. M, I, P, N], adj. — Nerveux.

Nés [nē M, I, P, N], forme contractée pour ne les. J’ nés vieus m’, je ne les veux pas.

Nèsau [nęzō M, I, P, N], s. m. — Morve. Voir Nause.

Nèsiād [nęzyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Nasilleur ; bavard inintelligible.

Nèsieu [nęzyœ̨.. M, I, P, N, nāzyi.. S, V], v. intr. — 1o Nasiller. 2o Travailler mollement.

Nèsse [nęs gén.], s. f. — Nasse. ’L at prîns come i p’hhon dans lè ~, il est pris comme un poisson dans la n. (il est dans une mauvaise affaire).

Nèsu [nęzü M, I], adj. — Morveux.

Nét [nē V], s. f. — Nuit. Voir Nut.

Nèteure, voir Nètūre.

Nétīe [netī V], s. f. — Nuitée. Voir Nutāye.

Netot [n(ȩ)tǫ M, I, P, N, nęto S, V], adv. — Pour sûr. N’y vār me au mwins. — J’ n’y v’rā m’ ~, n’y va pas au moins. — Je n’irai sûrement pas.

Nètūre [nętǖr M, I, P, S, nętœ̨r-nętǖr N], s. f. — 1o Nature ; espèce. R’hîn d’vahh ~, raisin d’espèce verte. 2o Nudité. Cwèche li sè ~, cache lui sa n. Buc.

Neūch, voir Neūhh.

Neuhate [nœ̨γat S], s. f. — Noisette. Voir Nuhate.

Neūhh [nœ̄χ-nǖχ S, nēχ-nœ̄χ V], s. m. — Noix. Voir Hhalat.

Neuhhe [nœχ N], s. f. — Rondelle qui s’applique à la bobine d’un rouet à filer.

Neūhi [nœ̄γi S], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Neūhi [nœ̄γi S, nēγi-nœ̄γi V], s. m. — Enfant malingre, chétif. Què paure ~ afant, quel pauvre enfant malingre !

Neūhieu [nœ̄γyœ̨.. M, I, P, N, nœ̄rsi F, nōγi S, nāγi V], v. tr. — Noircir.

Neūhion [nœ̄γyõ N], s. m. — Ouvrier barbouillé, noir comme un charbonnier.

Neujate, Neujète [nœ̨jat S, nœ̨jęt F], s. f. — Noisette. Voir Nuhate.

Neūji [nœ̄ji S], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Neūjieu, voir Neūhieu.

Neūle [nœ̄l F], s. f. — Colline.

Neūr [nœ̄r M, I, P, F, N, nōr S, nār V], adj. — 1o Noir. ~ peune, noire épine (prunellier). ~ dèmās, noir damas (sorte de prune). ~ èt biasse, noire et blette (blatte, insecte nocturne). ~ come i chépè, come i cul d’ t’pîn, n. comme un chapeau comme le c… d’un pot. È ~ nut, à noire nuit (à nuit close). I fāt ~ come dans lè gueūle d’i fohh, il fait nuit comme dans la gueule d’un four. — Nōre rècīne, noire racine (salsifis) S. Nāre hhohhe, noire sèche (pomme de terre en robe de chambre). Nār mièle, n. merle (merle). Tot-in nār, tout en n. (très bien, parfaitement). I sḗt lo patwas tot-in nār, il sait (parle) très bien le patois V. 2o s. m. Contusion. I groūs ~, une grosse (une forte) contusion.

Neūrād [nœ̄rǟ M, N, nœ̄rā I, P, nōrǟ.. S], adj. — Noirâtre.

Neūrate [nœ̄rat M, N, nœ̄rǫt I, P, nōrat S, nārǫt V], adj. — Noiraude (vache noir).

Neūrci [nœ̄rsi F], v. tr. — Noircir. Voir Neūhieu.

Neūrèsse [nœ̄ręs M, I], s. f. — Contusion.

Neūriaud [nœ̄ryō M, I, P, N], s. m. — Noiraud.

Neūrion, voir Neūron.

Neūron [nœ̄rõ M, I, P, nœ̄rõ-nœ̄ryõ N, nōryõ S, nāryõ], s. m. — Personne qui est barbouillée ; qui est noire comme un charbonnier. S’emploie aussi comme un sobriquet.

Neut [nœ̨ⁱ P, nœ̄ S], s. f. — Nuit. Voir Nut.

Neutāye [nœ̨tǟy.. S], s. f. — Nuitée. Voir Nutāye.

Neutyi [nœ̨tyi F], v. tr. — Nettoyer. Voir Natieu.

Neuvelate [nœvlat S], s. f. — Agnelle. Voir Novelate.

Neūyon [nœ̄yõ F], s. m. — Noyau. Voir Nawion.

Nèvate, voir Nèvāye.

Nèvate [nęvat M, N, S, nęvǫt I, P, V], s. f. — Navette de tisserand. I n’ fāt qu’ lè ~, il ne fait que la n. (qu’aller et venir).

Nèvāye [nęvǟy M, N, nęvāy I, P, nęvat S], s. f. — Navette (plante dont la graine produit de l’huile).

Névé, voir Nevou.

Névelote [nevlǫt V], s. f. — Agnelle. Voir Novelate.

Nèvét [nęvēⁱ M, I, P], s. m. — Navet. ~ dés hāyes, n. des haies (bryone). Po què ~, pour quel n. (pourquoi, pour quelle raison ?). I n’è qu’ don sang d’ ~, il n’a que du sang de n. (il n’a pas d’énergie). È lè Sint-Bèrnabé, seme tés nèvéts, à la St-Barnabé, sème tes navets.

Nèviau, Nèvion [nęvyō-nęvyõ M, I, P], s. m. — Petit navet.

Nevou [n(ȩ)vu.. gén. (neve V)], s. m. — Neveu.

Néz [nēⁱ.. gén.], s. m. — Nez. ’L è don ~, il a du n. (il prévoit tout). Hècheu lés vḗhhs don ~, tirer les vers du n. I s’ lèhhe chieu sus l’ ~, il se laisse ch… sur le n. (on fait de lui ce que l’on veut). ’L è l’ ~ trawé, il a le n. troué (il a un bon flair). I n’ wèt m’ pus lon que s’ ~, il ne voit pas plus loin que son n. — J’ monte ā douzīme, j’ wès dous bḗles fontḗnes ? — Lo néz. Je monte au deuxième, je vois deux belles fontaines ? — Le nez (devinette) S. Voir Langue.

Ni [ni gén.], conj. — Ni. ’L at ni chîn ni loup, il est ni chien ni loup (ni l’un ni l’autre, c’est un indifférent). On dit aussi Ne.

Ni [ni S, V], adj. — Nu. Voir Nu.

Nī [nī S], adj. — Neuf. Voir Nieu.

Niā, voir Niau.

Niāche [ñǟs̆ M, ñās̆ I], s. f. — Femme de peu d’intelligence, niaise. Voir Niauche.

Niāderḕye [ñǟdrę̄y.. M, I, P], s. f. — Niaiserie, badauderie ; des riens.

Niāgnād, -āde [ñǟnyǟ M, N, ñāñā I, P, ñõñõ V], s. m. et f. — 1o Personne indolente, molle, sans vigueur. 2o Niaise. À Metz, on dit aussi Niongnon.

Niāgnate [ñǟnat M, ñānǫt I, P], s. f. — 1o Niaiserie, vétille, babiole. Tortot ç’lè ç’at dés ~, tout cela ce sont des niaiseries (des choses de peu d’importance). 2o Mauvaise excuse.

Niakè [ñakę V], v. tr. — Grignoter.

Niānote, voir Niāgnate.

Niant [ñã gén.], particule négative. — Non ; rien ; jamais. Ne s’emploie quand dans le langage familier et quand on tutoie qqn. At ç’ que l’ Jeuson at on mé ? ~, est-ce que le Joseph est au jardin ? — Non.

Niarguer [ñärgēⁱ.. M, I], v. tr. — Narguer.

Niau [ñō M, I, P, F, N, ñā-ñāᵒ S, ñā V], s. m. — 1o Œuf naturel ou artificiel qu’on laisse à la poule pour l’engager à pondre toujours dans le même nid. 2o Dernier né d’une couvée. 3o Petit enfant, mioche. I faut ca l’ p’ter, ç’ ~, il faut encore le porter, ce mioche. 4o Sot, niais.

Niauche, Niauchon [ñōs̆-ñōs̆õ M], s. m. — Niais. Voir Niāche.

Nicate [nikat S], conj. (renforce un si). — Même. ~ s’ is m’ dehont de n’ m’ y aler, j’y v’rā māgré zous, même s’ils me disent de ne pas y aller, j’irai malgré eux.

Nicāye, voir Nichāye.

Nice [nis gén.], adj. — 1o Simple, niais. Je n’ sus m’ ca si ~, je ne suis pas encore si bête. 2o Difficile à contenter, exigeant ; contrariant ; ennuyeux ; de mauvaise humeur. ’L at ~ come d’ l’āwe chaude, come i sèc de puces, come eune hotḕye de loups. Il est ennuyeux comme de l’eau chaude, comme un sac de puces, comme une hottée de loups.

Nīce, voir Nieuce.

Nīceté [nīstēⁱ M], s. f. — Bêtise.

Nichate [nis̆at M, N, nis̆ǫt I, P], n. pr. — Anne. Voir Nanète.

Nichāye [nis̆ǟy.. M, I, P, N, nikāy-nis̆āy.. F, S], s. f. — 1o Nichée ; bande, ~ d’ janes, d’afants, n. d’oiseaux, d’enfants. Mauvāse ~, réunion de mauvaises gens. 2o Portée, couvée. Nate trūye è eune fiḗre ~, notre truie a une fière portée.

Niche [nis̆ F], adj. — Sale, malpropre.

Nichène [nis̆ęn F], s. f. — Saleté.

Nichereūs [nis̆rœ̄ F], s. m. — Saligaud ; personne qui manipule des choses malpropres.

Nichon [nis̆õ gén.], n. pr. — Anne. Voir Nanète.

Nichote, voir Nichate.

Nicolās (Sint) [nikǫlǟ M], n. pr. — Saint Nicolas. Lè Sint ~ èmwinne lo mauvās tams tot-è fāt, la Saint-N. amène le mauvais temps tout à fait.

Nid, voir Nîn.

Nidréhaut [nidrehō V], n. pr. — Niederhof, vill. de l’arr. de Sarrebourg. ~, lę cwode dons cō, Qu’ é trānié trante cînq crapauds d’în cōp. N., la corde au cou, qui a étranglé trente-cinq crapauds d’un coup (sobriquet).

Nié, voir Nieu.

Niéf, voir Nieuf.

Niéri [ñeri-ñœri V], v. tr. — Nourrir. Voir Nūri.

Nieu [ñœ̨ M, I, P, F, N, nī-nǖ S, ñe-ñœ V], adj. — Neuf ; nouveau. I ~ māre, un n. maire.

Nieuce [ñœ̨s.. M, I, P, F, N, nīs N, ñes-ñœs V], s. f. — Nièce.

Nieud [ñœ̨ M, N], n. pr. — Nied (rivière).

Nieuf [ñœ̨f M, I, P, F, N, nīf-nǖf S, ñef-ñœf V], adj. num. — Neuf. ~, ç’ot āhhtant qu’i couchon piét comtè, n., c’est autant qu’un cochon peut compter (en grognant il fait toujours nieuf, nieuf) V.

Nieufchi [ñœ̨fs̆i M], n. pr. — Neufchef, vill. de l’arr. de Thionville.

Nieuvieume [ñœ̨vyœ̨m.. M, I, P, F, N, nüvīm S, ñevyem V], adj. num. — Neuvième.

Nieuvinne [ñœ̨vẽn M, I, ñœ̨vēn I, P, nüvēn S, ñevēn V], s. f. — Neuvaine.

Niéviéme, Niévḗne, voir Nieuvieume, Nieuvinne.

Nīf, voir Nieuf.

Nigaudat, Nigaudot [nigōda M, nigōdǫ I, P], s. m. — Nigaud, niais. Je n’ s’rā m’ si ~, j’ ā vu l’ loup, je ne serai pas si n., j’ai vu le loup (j’ai de l’expérience).

Niguedouye [nigduy M, I, P, F, N], s. m. — Nigaud, niais imbécile.

Nik, voir Nîn.

Nimèrō [nimęrō M, I, P], s. m. — Numéro.

Nimèrōter [nimęrōtēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Numéroter.

Nîn [nĩ M, I, N, ni P, S, V, nik-nẽk F], s. m. — Nid. ~ d’ trouwande, n. de paresseuse (grumeau de farine insuffisamment pétri, qui se trouve dans le pain). ~ d’èguèsse, n. de pie (cor aux pieds). È jane so ~ pèrèt bé, à l’oiseau son n. paraît beau (à chaque fou plaît sa marotte).

Ninète [ninęt M], s. m. — Nom amical donné aux enfants. Dōdō, ninète !

Nini [nini gén.], n. pr. — Eugénie ; Léonie ; Virginie.

Niniche [ninis̆ M, I, P, N], n. pr. — Anne. Voir Nanète.

Ninique [ninik M, I, P, N], n. pr. — Dominique. Voir Minique.

Ninite [ninit M, I], s. m. — Niais, imbécile.

Nink, voir Nîn.

Ninnîn [nẽnĩ-nǟni M, nẽnĩ-nāni I, nãni P, F, nẽni-nǟni N, nǟni.. S, nāni-nãni V], adv. — Nenni ; non ; pas du tout. Ne s’emploie que quand on dit vous à qqn. M’ f’reūz v’ kèdau d’ vate bèbé, Nichon ? ~, je n’ bèye pwint d’ confitūre aux p’hhés, me ferez-vous cadeau de votre bébé, Nichon ? n., je ne donne pas de confiture aux cochons.

Nintḗye [nẽtēy V], s. f. — Lentille. Voir Nantḕye.

Nintīe [nẽtĩ V], s. f. — Nuitée. Voir Nutāye.

Nioche, Niochon [nyǫs̆-nyǫs̆õ M, I, P], s. m. — Niais, nigaud.

Niokè [nyǫkę V], v. intr. — Manger d’une manière malpropre.

Niongnon [ñyõñõ V], s. m. — Personne indolente. Voir Niāgnād.

Nīri, voir Nūri.

Nisant, voir Nusant.

Niselād [nizlǟ M, N, nizlā I, P], s. m. — Idiot, imbécile.

Nisont, voir Nusant.

Nitroūse [nitrūs.. gén.], s. f. — Femme indolente, malpropre, qui ne sait rien faire.

Nix [niks gén.], particule négative. — Non ; pas (familier et plaisant).

Nobièsse [nǫbyęs I, P], s. f. — Noblesse. Voir Nabièsse.

Nōblesieu [nōblȩzyœ S], interj. — Morbleu !

Noce [nǫs I, P, F, S, V], s. m. et f. — Noce. Voir Nace.

Nociè [nǫsyę.. P, F, S, V], v. intr. — Nocer. Voir Nacieu.

Nōhi [nōγi S], v. tr. — Noircir. Voir Neūhieu.

Noion [nǫyõ V], s. m. — Noyau. Voir Nawion.

Nōje [nōs̆ I, P, N, S], s. f. — Neige. Voir Nave.

Noji [nǫji F], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Nōji, Nojier [nōji F, S, nǫjye V], v. intr. — Neiger. Voir Naver.

Nōji, voir Nōhi.

Nojier [nǫjye V], v. intr. — Nager. Voir Nājeu.

Nojous [nǫju.. I, P], adj. — Neigeux. Voir Navous.

Nokāye (an) [nǫkǟy P], loc. adv. — Se dit d’une échelle qui est appuyée contre un arbre, un mur, etc.

Nokré [nǫkrēⁱ.. I, P, F, V], s. m. — Phalange du doigt. Voir Nakré.

Nom [ gén.], s. m. — 1o Nom. ~ j’té, n. jeté (sobriquet). 2o Sobriquet, sottise. I m’ è dit dés ~, il m’a dit des sottises.

Nombrer [nõbrēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Énumérer.

Nome, Nomi [nǫm P, nǫmi V], interj. — N’est-ce pas ? Voir Name.

Non [nõ M, I, P, N], forme contractée pour ne le. J’ ~ vieus m’, je ne le veux pas.

Nonante [nǫnãt gén.], adj. num. — Quatre-vingt-dix.

Nonantieume [nǫnãtyœ̨m.. M, I, P, F, N, nǫnãtīm S, nǫnãtyem, -yœm V], adj. num. ord. — Quatre-vingt-dixième.

Nonate, voir Nonnate.

Nōnau [nōnō M, I, P, F, N], s. m. — Homme irrésolu, sans fermeté, sans éducation.

Nonerḕye [nǫnrę̄y M, I, P, N], s. f. — Couvent de femmes.

Nonfāt [nõfǟ.. M, I, P, N], adv. — Point du tout. Voir Sifāt.

Nonferā [nõfrǟ M, N], adv. — Nenni, je ne le ferai pas. Ce mot et le précédent s’emploient étymologiquement.

Nongote (au, è) [nõgǫt M, I, P, N, S], loc. adv. — Sans voir claire, dans l’obscurité, vers la brune. I wèyeūt kiēr’ au ~ come de jo, il voyait clair à la brune comme le jour. — Éte an ~, être dans un endroit non éclairé S.

Nonnate [nõnat M, nõnǫt I, nęnǫt Moyeuvre-Grande, nunęt-nunǫt F, nõnat N, nǫnat S, nōnǫt V], s. f. — Épingle. Les épingles étaient autrefois le souvenir que la jeune fiancée offrait à ses compagnes dans la chapelle de la Vierge, le dimanche précédant le mariage. Il est passé en proverbe que la jeune fille qui met l’épingle à la couronne de la mariée sera elle-même mariée dans l’année. Les fabricants d’épingles se disaient à Metz nonnetiers.

Nonne [nõn M, I, N], s. f. — 1o L’heure de midi. 2o Repas de midi.

Nonnetieu [nõntyœ̨ M, N], s. m. — Épinglier.

Nonnote, voir Nonnate.

Nonon [nǫnõ M, I, P], s. f. — Nonne, religieuse.

Nonon(ke) [nǫnõ(k) gén.], s. m. — Oncle (terme familier).

Nonōre [nǫnōr M, I, P, N, S], n. pr. — Éléonore.

Nōnote, voir Nonnate.

Nonrer [nõrēⁱ.. M, I], v. intr. — Dire non, refuser.

Nons [ Landroff], adj. et pron. pers. — Nos. Voir Nas.

Nōr [nōr S], adj. — Noir. Voir Neūr.

Nōrād [nōrǟ.. S], adj. — Noirâtre. Voir Neūrād.

Nōrate [nōrat S], s. f. — Noiraude. Voir Neūrate.

Nōrion [nōryõ S], s. m. — Personne barbouillée. Voir Neūron.

Nos [ gén.], pron. pers. accentué. — Nous. Por ~, pour n.

Nos [nǫ I, F, S, nǫw P, no V], pron. poss. et adj. — Nos. Voir Nas.

Nōsè [nōzę-nōzi S, nozi V], v. tr. — Oser. J’ n’ è nōzi, je n’ai osé. Voir Oūser.

Not [nǫ I, P], s. m. — Ne s’emploie que dans l’expression : lo poūre ~, le pauvre garçon, etc. Voir Nat.

Notāre [nǫtār I, P], s. m. — Notaire. Voir Natāre.

Note [nǫt I, P, F, S, V], pron. poss. et adj. — Notre ; nôtre. Voir Nate.

Note [nǫt I, P, S, V], s. f. — Plain-chant. Voir Nate.

Noterīe [nǫtrī V], s. f. — Loterie. Voir Laterḕye.

Notèyemant [nǫtęymã I, P], s. m. — Action de nettoyer. Voir Nateuyemant.

Notèye [nǫtęy Rombas], s. f. — Lentille. Voir Nantḕye.

Notiè [nǫtyę.. I, P, F, V], v. tr. — Nettoyer. Voir Natieu.

Notiḗje [nǫtyēs̆.. I, P, F], s. m. — Nettoyage. Voir Natiḗje.

Notiou [nǫtyu.. I, P, F], s. m. — Ouvrier qui nettoie. Voir Natiou.

Notiūre [nǫtyǖr I, P], s. f. — Épluchures, etc. Voir Natiūre.

Noud, Nouke [nu.. gén. (nu-nuk N)], s. m. — 1o Nœud, floc de ruban. 2o Nœud de la gorge, pomme d’Adam. 3o Bourgeon de la vigne. An tèyent lè vigne au dousieume ~, on taille la vigne au deuxième bourgeon.

Nounète, Nounote [nunęt, nunǫt F], s. f. — Épingle. Voir Nonnate.

Nouricyin [nurisyẽ M, I, nurisyi S], adj. — Nourricier. Lo pḗre ~, le père n.

Nourtin [nurtẽ M, N], n. pr. — Northen, vill. de l’arr. de Boulay.

Nouvale, voir Novèle.

Nouvé, voir Nové.

Nouvelote, voir Novelate.

Nouwāye [n(u)wǟy.. M, N, S, n(u)wāy I, P, nuwēy V], s. f. — Nuée, orage, ondée, averse ; parfois ouragan.

Nouwè [n(u)wę S, V], s. m. — Noël. Voir Nawé.

Nouwé [nuwe V], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Nouwè [nuwę V], v. tr. — Nouer. Voir Nawer.

Noūyon [nūyõ F], s. m. — Noyau d’un fruit. Voir Nawion.

Nove [nǫf I, P], s. f. — Neige. Voir Nave.

Novè [nǫvę.. I, P], v. intr. — Neiger. Voir Naver.

Nové [nǫvēⁱ.. M, I, P, N, S, nuvē F, nǫvyę V], adj. — Nouveau ; neuf. I ~ èbit, un habit neuf. Tot ~, tot bé, tout n., tout beau.

Novelate [nǫvlat M, N, nǫvlǫt I, P, nuvlǫt F, nœvlat S, nevlǫt V], s. f. — 1o Agnelle. Nas bèrbis n’ont fāt qu’ dés ~ l’ènāye lè, nos brebis n’ont fait que des a. cette année. 2o Personne chétive, malingre V.

Novèle [nǫvęl.. gén. (nuval F)], s. f. — Nouvelle. Jé n’ panrās m’ mīle francs d’owor zwoyi dés bones novḗles inlè, je ne prendrais pas mille francs d’avoir entendu (pour ne pas avoir entendu) de bonnes n. comme cela V.

Noviād [nǫvyā V], s. m. — Vrille, tarière. Voir Oviād.

Noviè, voir Nové.

Novous [nǫvu.. I, P], adj. — Neigeux. Voir Navous.

Nowd [nǫw P, F], s. m. — Nœud. Voir Noud.

Nowate [nǫwat M, N, nǫwǫt I, P], s. f. — Petite noue. Voir Nawate.

Nowe [nǫw M, I, P, N], s. f. — Noue. Voir Nāwe.

Nowé [nǫwēⁱ.. M, I, P, F, N], s. m. — Noël. Voir Nawé.

Nowḗje [nǫwēs̆.. M, I, P, F, N], s. m. — Aboutage. Voir Nawḗje.

Nowèl [nǫwęl M, I, P], s. m. — Noël. Voir Nawèl.

Nower [nǫwēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Nouer. Voir Nawer.

Nowi [nǫwi M, I, P, N], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Nowiau, Nowion [nǫwyō M, I, P, nǫwyõ-nūyō F], s. m. — Noyau. Voir Nawion.

Nowious [nǫwyu.. M, I, P, N], adj. — Rabougri. Voir Nawious.

Nowous [nǫwu.. M, I, P], adj. — Noueux. Voir Nawious.

Nowreū [nǫwrœ̄ M, I, P], n. pr. — Norroy. Voir Nawreū.

Nows [nǫw P], pron. pers. adj. et pron. poss. — Nos, nôtres.

Nowūre [nǫwǖr M, I, P, N), s. f. — État d’un enfant rachitique (nouure). Voir Nawūre.

Nowyi [nǫwyi M], n. pr. — Nouilly. Voir Nawyi.

Noyè [nǫyę.. I, P, F, V], v. tr. — Noyer. Voir Nayeu.

Noyḗle [noyēl V], s. f. — Nielle.

Noyemant [nǫymã I, P, F], s. m. — Action de se noyer. Voir Nayemant.

Noyon [nǫyõ V], s. m. — Noyau. Voir Nawion.

Noyon [nǫyõ V], s. m. — Morceau de bois trop lourd qui reste au fond de la rivière.

Noyu [nǫyü I, P], s. m. — Terrain marécageux. Voir Nayu.

Nu [nü M, I, P, F, N, ni-nü S, ni V], adj. — Nu.

Nū [nǖ S], adj. — Neuf. Voir Nieu.

Nūch [nǖs̆ P], s. f. — Noix verte.

Nuḗje [nüyēs̆.. gén.], s. m. — Nuage.

Nūf [nǖf S], adj. num. — Neuf. Voir Nieuf.

Nuhate [nüγat.. M, N, nüγǫt I, P, nœ̨jęt-nüjęt F, nœ̨γat-γnat-jnat.. S, neγǫt V], s. f. — Noisette. Vahhe ~, verte n. (coquerelle). Groūsse ~, grosse n. (aveline). Ènāye de ~, ènāye de fèhhates, année de n., année de maillots. Voir Larant. Lo bwin Dieu anvaye dés ~ aus çus qu’ n’ont pus d’ dants, le bon Dieu envoie des n. à ceux qui n’ont plus de dents. (Souvent on a de grands revenus quand on est trop âgé pour en jouir). Voir Ènāye, Jan (sint).

Nuhati [nüγati.. M, N, nüγǫti I, P, nüjęti-nüjǫti F, n(ȩ)γate-jnati S, nehǫte V], s. m. — Noisetier.

Nūhh [nǖχ M, I], s. f. — Petite bobine qui s’applique à la bobine d’un rouet.

Nūhh [nǖχ S], s. f. — Noix. Voir Neūhh.

Nujate, Nujati, Nujète, Nujèti, voir Nuhate, Nuhati.

Nūji [nǖji S], s. m. — Noyer. Voir Nawi.

Nūre [nǖr M, I, P, F, N], v. tr. — Nuire. I n’ faut m’ ~ è pèhhoūne, il ne faut n. à personne.

Nūri [nǖri M, I, P, N, nīri-nǖri S, nyeri-nyœri V], v. tr. — Nourrir. ~ eune viḕye hèyeune, n. une vieille haine. I n’y è d’ si piat m’ti que n’ nūrihèsse so māte, il n’y a de si petit métier qui ne nourrisse son maître. Nūr èt s’ hène, cè crat an dreumant, nourris et sème, cela croit en dormant (la bête qu’on nourrit et le champ qu’on sème croissent pendant le sommeil du laboureur). Ç’ n’at m’ lè kḗje qu’ nūr l’oūhion, ce n’est pas la cage qui nourrit l’oiseau.

Nūrihant [nǖriγã.. M, I, P, N], adj. — Nourrissant.

Nūrīe [nǖrīy S], s. f. — Élève, action d’élever des bestiaux. Fāre dés ~, élever des bestiaux.

Nūrihḗje [nǖriγēs̆.. M, I, P, N, nürisas̆ F], s. m. — Action de nourrir et d’élever des bestiaux.

Nūrijant, Nūrijḗje, Nurissaje, voir Nūrihant, Nūrihḗje.

Nusant [nüzã M, I, P, N, nizã-nüzã S, nizõ V], pron. ind. — 1o Personne. I n’y è ~ s’ tit, il n’y a p. à la maison. 2o Personne indolente, insouciante. Ç’at ~, c’est une personne indolente, qui n’est propre à rien.

Nut [nü M, I, N, nœ̨ⁱ-nü P, nœ̨-nü F, nœ̄.. S, nē V], s. f. — Nuit. Neūre ~, noire n. Bone ~ v’ don Du, bonne n. vous donne Dieu (bonne nuit). Lo trou d’ lè ~, le trou (la tombée) de la nuit. I-n-è lè ~, un à la n. (un soir). Lo pè ~, le par n. (pendant la nuit). È lè ~, tortos lés raus sont gris, (à) la n., tous les matous (chats) sont gris.

Nutāye [nütǟy M, N, nütāy I, P, nütāy-nütīy F, nœ̨tǟy-nœ̨tēy S, netī-nẽtī V], s. f. — Nuitée ; nuit. Lè ~ n’at m’ l’ èmîn d’pèhhoūne, la n. n’est l’amie de personne.

Nutīe, voir Nutāye.

Nuvḗne [nüvēn S], s. f. — Neuvaine. Voir Nieuvinne.

Nuvīme [nüvīm S], adj. — Neuvième. Voir Nieuvieume.

Nwèssevèle [nwęsvęl M, I, P, N], n. pr. — Noisseville, vill. de l’arr. de Metz.

Nyinniate [ñẽñat M], s. f. — Personne nonchalante. Voir Niannian.

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