Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Boc

Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 70-71).
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Boc [bǫk gén.], s. m. — Bouc. I pūye come i ~ don hèdi, il pue comme un bouc de berger. Rèster au mèrcheu d’ ~, rester au marché de b. (rester à l’entrée de l’église, ne pas y entrer). Lés ~ quawés de Bourgaltrof, les b. sans queue de B. (sobriquet).

Boc [bǫk M, I, P, N, bǫ V], s. m. — Premier lait que donne la vache après avoir vêlé. Voir Ba.

Boc [bǫk gén.], s. m. — Moue. Fāre lè ~, faire la moue.

Boc [bǫk I], s. m. — Groseille noire.

Boc [bǫk P, F], s. m. — Outil qui sert à faire les fagots.

Boc [bok V], s. m. — Rouet. Il y a deux sortes de rouets, dont l’un s’appelle Bique, l’autre Boc. Le Boc est plus étroit et moins haut.

Boc [bǫk M, I], s. m. — Nuage. ~ d’évrī, giboulée de mars.

Boc [bǫk V], s. m. — Petite vanne, glissant à volonté, verticalement, entre deux montants également en bois. La vanne était fixée aux deux extrémités, par deux chaînes, à un arbre tournant posé sur les deux montants. Cet arbre était percé de deux trous. On le tournait à l’aide de deux trous. On le tournait à l’aide de deux forts bâtons que l’on engageait dans les trous. Les chaînes s’enroulaient sur l’arbre. La portière du Boc s’élevait, flotte et flotteurs passaient dessous. Voir Textes patois, Lo wolḗje è Nindréhō, p. 226.

Boc [bǫk V], s. m. — Sorte de schlitte courte et solide dont on se sert pour schlitter les gros sapins, en mettant seulement un bout sur le Boc, l’autre bout traîne.

Boc [bǫk M, I, P, N, buk S], s. m. — Bouton de fièvre, croûtes que les humeurs forment sur le visage.